Hommage à Pierre Bérégovoy
04 mai 1993
01m 40s
Réf. 00229
Notice
Résumé :
Extrait de l'allocution publique de François Mitterrand prononcée à Nevers en hommage à son ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy, qui s'est donné la mort quelques jours auparavant.
Type de média :
Date de diffusion :
04 mai 1993
Source :
FR3
(Collection:
JT Bourgogne 19h00
)
Personnalité(s) :
Éclairage
Lors des obsèques de celui qui était encore son Premier ministre quelques mois plus tôt, François Mitterrand dresse un portrait élogieux du défunt.
Celui-ci, né en 1925, est un homme d’État français. Ouvrier, syndicaliste, travaillant à Gaz de France, il en devient finalement l’un des directeurs adjoints. Politiquement, il évolue du mendésisme au socialisme, ralliant au début des années 1970 François Mitterrand et sa stratégie d’union de la gauche. Dirigeant du PS, il négocie le programme commun et devient l’un des plus fidèles lieutenants de celui qui était alors Premier secrétaire du Parti socialiste.
François Mitterrand le nommera Secrétaire général de la Présidence de la République en 1981 puis ministre des Affaires sociales en 1984 et enfin ministre de l’Économie et des finances à partir de 1985. À cette place, Pierre Bérégovoy cherche à redresser les grands équilibres de l’économie, n’hésitant pas à préconiser une politique d’austérité. Bénéficiant de la confiance et de l’appui du Président, Pierre Bérégovoy devient en 1983 maire de Nevers, préfecture de la Nièvre dont il est par ailleurs conseiller général et député et où il est enterré. Cette région est la terre élective de François Mitterrand depuis 1946, lui-même ayant présidé son Conseil général pendant deux décennies.
Au début de 1993, Pierre Bérégovoy fait l’objet d’une série de campagnes de presse dont la plus importante porte sur un prêt que lui avait consenti l’un des amis du Président, Patrice Pelat. Alors qu’aucune action en justice n’est engagée, ces révélations jettent le trouble et affaiblissent le gouvernement peu avant les élections législatives de mars 1993 où la gauche est sévèrement battue. Premier ministre depuis avril 1992, Pierre Bérégovoy s’estime responsable de cet échec et, sans doute soumis à la pression médiatique, se donne la mort à Nevers, le 1e mai 1993.
François Mitterrand, dans son hommage, prend à partie « les chiens » qu’il rend responsables de la mort de son ami et allié politique. La phrase fait mouche et déclenche dans les jours qui suivent une vive polémique, les médias s’estimant visés par la formule.
Celui-ci, né en 1925, est un homme d’État français. Ouvrier, syndicaliste, travaillant à Gaz de France, il en devient finalement l’un des directeurs adjoints. Politiquement, il évolue du mendésisme au socialisme, ralliant au début des années 1970 François Mitterrand et sa stratégie d’union de la gauche. Dirigeant du PS, il négocie le programme commun et devient l’un des plus fidèles lieutenants de celui qui était alors Premier secrétaire du Parti socialiste.
François Mitterrand le nommera Secrétaire général de la Présidence de la République en 1981 puis ministre des Affaires sociales en 1984 et enfin ministre de l’Économie et des finances à partir de 1985. À cette place, Pierre Bérégovoy cherche à redresser les grands équilibres de l’économie, n’hésitant pas à préconiser une politique d’austérité. Bénéficiant de la confiance et de l’appui du Président, Pierre Bérégovoy devient en 1983 maire de Nevers, préfecture de la Nièvre dont il est par ailleurs conseiller général et député et où il est enterré. Cette région est la terre élective de François Mitterrand depuis 1946, lui-même ayant présidé son Conseil général pendant deux décennies.
Au début de 1993, Pierre Bérégovoy fait l’objet d’une série de campagnes de presse dont la plus importante porte sur un prêt que lui avait consenti l’un des amis du Président, Patrice Pelat. Alors qu’aucune action en justice n’est engagée, ces révélations jettent le trouble et affaiblissent le gouvernement peu avant les élections législatives de mars 1993 où la gauche est sévèrement battue. Premier ministre depuis avril 1992, Pierre Bérégovoy s’estime responsable de cet échec et, sans doute soumis à la pression médiatique, se donne la mort à Nevers, le 1e mai 1993.
François Mitterrand, dans son hommage, prend à partie « les chiens » qu’il rend responsables de la mort de son ami et allié politique. La phrase fait mouche et déclenche dans les jours qui suivent une vive polémique, les médias s’estimant visés par la formule.
Georges Saunier