François Mitterrand en direct avec un astronaute français dans l'espace
29 juillet 1992
02m 18s
Réf. 00191
Notice
Résumé :
Fin juillet 1992, le président de la République François Mitterrand s'entretient avec l'astronaute français Michel Tognini, qui est arrivé à bord de la station spatiale russe Mir où il doit séjourner près de deux semaines.
Type de média :
Date de diffusion :
29 juillet 1992
Personnalité(s) :
Éclairage
Les cosmonautes russes ne manquent pas d'humour. L'astronaute français Michel Tognini, qui séjourne avec eux à bord de la station Mir, leur a offert à son arrivée une peluche figurant la mascotte des Jeux olympiques d'été organisés au même moment à Barcelone. Et alors que le président de la République entre en communication audiovisuelle avec Tognini et ses collègues, sur fond de drapeaux russe et français, ils n'hésitent pas à installer des écouteurs sur la petite peluche. En cette fin de mois de juillet 1992, tout semble aller dans le sens de la joie et de la concorde internationale, dans les stades comme dans l'espace !
Le mur de Berlin est tombé et l'Union soviétique a disparu. La conquête spatiale, image de la rivalité entre les deux blocs au temps de la guerre froide, semble désormais porter les espoirs de l’entente globale. En réalité, la coopération spatiale entre la France et la Russie est plus ancienne. Datant de 1966, elle a pris un tournant majeur en 1982, avec l'envol de la première mission habitée. En juillet 1992, c’est la troisième mission de ce type, nommée Antarès, qui conduit l’astronaute français vers la station russe. François Mitterrand en salue le succès, non pas par une déclaration, mais par une communication en direct avec l'espace. Tognini, qui exécute selon le Président "une tâche admirable" et représente un "exemple" pour la jeunesse, explique que l'objectif est d'acquérir de nouvelles connaissances, en vue notamment de futurs vols interplanétaires habités.
Dans ce domaine, l'Europe entend depuis la fin des années 1980 gagner en autonomie. Elle travaille avec le projet de navette Hermès et le lanceur Ariane 5 à rejoindre les États-Unis et la Russie dans leur capacité à envoyer dans l'espace non seulement des engins, mais des hommes. Mais la fin de la guerre froide ouvre un nouvel horizon, et à l'heure où l'on célèbre le succès d'Antarès, de grandes manœuvres sont en cours. Hermès est abandonné en 1992. Ariane 5 se contentera de lancer des satellites. Quant à la Russie, elle sera associée au projet américain de Station spatiale internationale, et signera avec la France un nouvel accord bilatéral en 1996. Ce dernier donnera une dimension plus industrielle et commerciale à la coopération entre les deux pays, matérialisée par la création de l’entreprise Starsem, puis l'arrivée de lanceurs Soyouz sur le pas de tir du Centre Spatial Guyanais.
Le mur de Berlin est tombé et l'Union soviétique a disparu. La conquête spatiale, image de la rivalité entre les deux blocs au temps de la guerre froide, semble désormais porter les espoirs de l’entente globale. En réalité, la coopération spatiale entre la France et la Russie est plus ancienne. Datant de 1966, elle a pris un tournant majeur en 1982, avec l'envol de la première mission habitée. En juillet 1992, c’est la troisième mission de ce type, nommée Antarès, qui conduit l’astronaute français vers la station russe. François Mitterrand en salue le succès, non pas par une déclaration, mais par une communication en direct avec l'espace. Tognini, qui exécute selon le Président "une tâche admirable" et représente un "exemple" pour la jeunesse, explique que l'objectif est d'acquérir de nouvelles connaissances, en vue notamment de futurs vols interplanétaires habités.
Dans ce domaine, l'Europe entend depuis la fin des années 1980 gagner en autonomie. Elle travaille avec le projet de navette Hermès et le lanceur Ariane 5 à rejoindre les États-Unis et la Russie dans leur capacité à envoyer dans l'espace non seulement des engins, mais des hommes. Mais la fin de la guerre froide ouvre un nouvel horizon, et à l'heure où l'on célèbre le succès d'Antarès, de grandes manœuvres sont en cours. Hermès est abandonné en 1992. Ariane 5 se contentera de lancer des satellites. Quant à la Russie, elle sera associée au projet américain de Station spatiale internationale, et signera avec la France un nouvel accord bilatéral en 1996. Ce dernier donnera une dimension plus industrielle et commerciale à la coopération entre les deux pays, matérialisée par la création de l’entreprise Starsem, puis l'arrivée de lanceurs Soyouz sur le pas de tir du Centre Spatial Guyanais.
Léonard Laborie