Le sommet de Bonn et la réunification allemande
03 novembre 1989
01m 42s
Réf. 00075
Notice
Résumé :
« Je n’ai pas peur de la réunification allemande », dit François Mitterrand lors de la conférence de presse qui clôture le 54e sommet franco-allemand de novembre 1989. Et il ajoute que si cette possibilité devient une réalité, « La France adaptera sa politique de telle sorte qu’elle agira au mieux des intérêts de l’Europe et des siens.».
Type de média :
Date de diffusion :
03 novembre 1989
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Éclairage
Les discussions franco-allemandes qui ont lieu au 54e sommet du 2 et 3 novembre 1989 sont en partie consacrées aux événements qui se produisent depuis l’été dans le bloc de l’Est.
La Perestroïka gorbatchévienne a enfin permis aux Républiques soviétiques de s’affranchir du contrôle totalitaire de Moscou et de mettre en place, pour celles qui souhaitent s’y aventurer, des politiques plus indépendantes et autonomes des directives du Kremlin. Une tentative de démocratisation qui prend forme par la déclaration de Gorbatchev du 6 juillet 1989 devant le Conseil de l’Europe : la doctrine Brejnev, qui interdit toute déviation de l’idéologie communiste, est en effet officiellement supprimée. Mais il ne faut pas attendre juillet pour que la transformation commence.
En juin 1989, la Pologne organise ses premières élections libres, qui se transforment en un triomphe électoral pour Solidarność. Le 25 août, alors qu’un nombre toujours plus grand de réfugiés est-allemands cherche une protection politique dans les ambassades de RFA en Hongrie, le gouvernement Németh décide d’ouvrir la frontière. Le flux migratoire s’intensifie et même l’interdiction proclamée par la RDA de tout voyage en Hongrie ne l’arrête pas : les réfugiés se rendent alors en Tchécoslovaquie, cherchant protection auprès de l’ambassade de la RFA à Prague.
Dernier événement dans la série, la chute, le 18 octobre, d’Erich Honecker, président du Conseil d’État de la RDA depuis 1976. Le chef d’État est-allemand est en effet de plus en plus désemparé face aux événements qui ont lieu en RDA : outre la crise des réfugiés, nombre de manifestations ont lieu contre un régime décidément hostile au changement propulsé par Gorbatchev. Honecker n’arrive pas à maîtriser la situation, ce qui lui ôte le soutien de Moscou et amène Egon Krenz à le remplacer. Ce qu’on attend du nouveau gouvernement de la RDA, c’est un changement dans le sens d’une plus grande démocratisation.
Mais suffit-il de cette attente pour dire que la question de la réunification allemande est désormais sur la table ? Ce n’est ni l’opinion de François Mitterrand, ni celle d’Helmut Kohl, d’après la conférence de presse donnée à l’issue du 54e sommet bilatéral.
La Perestroïka gorbatchévienne a enfin permis aux Républiques soviétiques de s’affranchir du contrôle totalitaire de Moscou et de mettre en place, pour celles qui souhaitent s’y aventurer, des politiques plus indépendantes et autonomes des directives du Kremlin. Une tentative de démocratisation qui prend forme par la déclaration de Gorbatchev du 6 juillet 1989 devant le Conseil de l’Europe : la doctrine Brejnev, qui interdit toute déviation de l’idéologie communiste, est en effet officiellement supprimée. Mais il ne faut pas attendre juillet pour que la transformation commence.
En juin 1989, la Pologne organise ses premières élections libres, qui se transforment en un triomphe électoral pour Solidarność. Le 25 août, alors qu’un nombre toujours plus grand de réfugiés est-allemands cherche une protection politique dans les ambassades de RFA en Hongrie, le gouvernement Németh décide d’ouvrir la frontière. Le flux migratoire s’intensifie et même l’interdiction proclamée par la RDA de tout voyage en Hongrie ne l’arrête pas : les réfugiés se rendent alors en Tchécoslovaquie, cherchant protection auprès de l’ambassade de la RFA à Prague.
Dernier événement dans la série, la chute, le 18 octobre, d’Erich Honecker, président du Conseil d’État de la RDA depuis 1976. Le chef d’État est-allemand est en effet de plus en plus désemparé face aux événements qui ont lieu en RDA : outre la crise des réfugiés, nombre de manifestations ont lieu contre un régime décidément hostile au changement propulsé par Gorbatchev. Honecker n’arrive pas à maîtriser la situation, ce qui lui ôte le soutien de Moscou et amène Egon Krenz à le remplacer. Ce qu’on attend du nouveau gouvernement de la RDA, c’est un changement dans le sens d’une plus grande démocratisation.
Mais suffit-il de cette attente pour dire que la question de la réunification allemande est désormais sur la table ? Ce n’est ni l’opinion de François Mitterrand, ni celle d’Helmut Kohl, d’après la conférence de presse donnée à l’issue du 54e sommet bilatéral.
Ilaria Parisi