Visite de François Mitterrand à La Courneuve
26 juillet 1983
01m 49s
Réf. 00091
Notice
Résumé :
Extrait de la déclaration de François Mitterrand à la bourse du travail de la Seine-Saint Denis après sa visite dans les ensembles de La Courneuve, annonçant la réhabilitation de ces quartiers.
Type de média :
Date de diffusion :
26 juillet 1983
Source :
Antenne 2
(Collection:
JT dernière
)
Personnalité(s) :
Éclairage
Le 9 juillet 1983, Toufik Ouannès, 10 ans, est abattu d'un coup de fusil par un voisin de la cité des 4 000 à La Courneuve où il habitait. Douze ans plus tôt, un jeune du quartier avait été tué dans des conditions similaires, faisant de la cité de La Courneuve un exemple type du "mal des grands ensembles" pour reprendre le terme de l'époque. Quelques semaines après ce drame, une nouvelle procédure, "Habitat et vie sociale", avait été mise en oeuvre afin de procéder à la réhabilitation d'un certain nombre de quartiers hérités de la production de grands ensembles.
Ce nouveau drame au sein d'un quartier réputé difficile relance une fois encore le débat sur l'avenir de ces grands ensembles, alors même qu'une nouvelle procédure lancée l'année précédente par la Commission nationale pour le développement social des quartiers (CNDSQ) est en train de définir les 22 programmes à mettre en oeuvre localement.
Quelques jours après le drame, le président de la République décide de se rendre à la cité des 4 000 afin de voir par lui-même la situation telle qu'elle est réellement. Il s'agit là de l'une de ses toutes premières interventions marquantes sur le thème de la réhabilitation des grands ensembles, sachant que jusque-là, le dossier avait surtout été piloté par le Premier ministre et ses équipes. L'été 1983 correspond également à un moment important de la politique de la ville de l'époque, à savoir la mise en oeuvre des "Opérations prévention été" qui ont pour but d'éviter de nouveaux embrasements au sein de certains quartiers - comme cela avait été le cas au cours de l'été 1981.
Dans son allocution, le président de la République met surtout l'accent sur la dimension humaine du problème, en insistant sur la nécessité de rendre ces ensembles urbains "plus habitables" pour les personnes qui y vivent. Il fait à ce propos part de sa conviction que les modèles urbains comme ceux de la cité des 4 000 sont "dépassés pour l'habitation humaine". Cela correspond à la conviction portée par la CNDSQ et son président, Hubert Dubedout (qui est remplacé en juin 1983 par le député-maire de Valence, Rodolphe Pesce), à savoir la nécessité de réhabiliter le cadre bâti, mais également promouvoir le développement de la vie sociale dans les quartiers dégradés.
Ce nouveau drame au sein d'un quartier réputé difficile relance une fois encore le débat sur l'avenir de ces grands ensembles, alors même qu'une nouvelle procédure lancée l'année précédente par la Commission nationale pour le développement social des quartiers (CNDSQ) est en train de définir les 22 programmes à mettre en oeuvre localement.
Quelques jours après le drame, le président de la République décide de se rendre à la cité des 4 000 afin de voir par lui-même la situation telle qu'elle est réellement. Il s'agit là de l'une de ses toutes premières interventions marquantes sur le thème de la réhabilitation des grands ensembles, sachant que jusque-là, le dossier avait surtout été piloté par le Premier ministre et ses équipes. L'été 1983 correspond également à un moment important de la politique de la ville de l'époque, à savoir la mise en oeuvre des "Opérations prévention été" qui ont pour but d'éviter de nouveaux embrasements au sein de certains quartiers - comme cela avait été le cas au cours de l'été 1981.
Dans son allocution, le président de la République met surtout l'accent sur la dimension humaine du problème, en insistant sur la nécessité de rendre ces ensembles urbains "plus habitables" pour les personnes qui y vivent. Il fait à ce propos part de sa conviction que les modèles urbains comme ceux de la cité des 4 000 sont "dépassés pour l'habitation humaine". Cela correspond à la conviction portée par la CNDSQ et son président, Hubert Dubedout (qui est remplacé en juin 1983 par le député-maire de Valence, Rodolphe Pesce), à savoir la nécessité de réhabiliter le cadre bâti, mais également promouvoir le développement de la vie sociale dans les quartiers dégradés.
Thibault Tellier