François Mitterrand et le PS en voyage en Chine
14 février 1981
02m 23s
Réf. 00196
Notice
Résumé :
François Mitterrand et une délégation du Parti socialiste se rendent en Chine du 9 au 16 février 1981 (avec un bref séjour en Corée du Nord les 14 et 15 février), à l’invitation du Parti communiste chinois.
Type de média :
Date de diffusion :
14 février 1981
Personnalité(s) :
Éclairage
François Mitterrand et une délégation du Parti socialiste se rendent en Chine du 9 au 16 février 1981 (avec un bref séjour en Corée du Nord les 14 et 15 février), à l’invitation du Parti communiste chinois.
Pour le PS, ce voyage est une grande satisfaction car si François Mitterrand a été le premier homme politique français à rencontrer Mao Zedong lors de son voyage en Chine de 1961, et l'un des premiers avec Gaston Defferre à appeler à la reconnaissance officielle de la Chine avant qu'elle n'intervienne en 1963 - ce qui leur valut d'être qualifiés en 1981 d' « amis du peuple chinois -, depuis la fondation de la République populaire de Chine, aucune délégation socialiste française n'y a été invitée.
Ce séjour est d’autant plus intéressant qu’il a lieu en pleine pré-campagne présidentielle et permet d’asseoir la stature internationale et présidentielle de François Mitterrand. Ce voyage au cours duquel il rencontre Deng Xiaoping et Hu Yaobang, les deux plus importants dirigeants chinois, est ainsi très médiatisé en France. De même, le parcours du candidat socialiste a été effectivement pensé comme devant se distinguer avantageusement de celui du Président Giscard d’Estaing en octobre 1980. Outre les incontournables, comme la Cité interdite, l’opéra de Pékin ou la Grande Muraille, les socialistes optent ainsi pour un séjour à Gu-Fu, ville de Confucius dans la province du Shantong. Le candidat y soigne notamment son image de sage et d’intellectuel, ainsi que par sa rencontre avec l’écrivain Ai Quing.
Du côté chinois, en plus de la forte probabilité de l'élection de François Mitterrand à la présidence française, cette invitation répond à une stratégie plus large consistant à renouer ou nouer des relations avec certaines composantes du mouvement ouvrier international qui ne sont pas liées à l'URSS.
Lors de leur brève escale coréenne, les Français rencontrent aussi Kim Il-sung, chef de la République Démocratique Nord Coréenne et Norodom Sihanouk, ancien chef d'Etat cambodgien en exil à Pyongyang.
Pour aller plus loin, voir le document radio de 1963 : François Mitterrand est interviewé sur la crise sino-soviétique de 1963.
Pour le PS, ce voyage est une grande satisfaction car si François Mitterrand a été le premier homme politique français à rencontrer Mao Zedong lors de son voyage en Chine de 1961, et l'un des premiers avec Gaston Defferre à appeler à la reconnaissance officielle de la Chine avant qu'elle n'intervienne en 1963 - ce qui leur valut d'être qualifiés en 1981 d' « amis du peuple chinois -, depuis la fondation de la République populaire de Chine, aucune délégation socialiste française n'y a été invitée.
Ce séjour est d’autant plus intéressant qu’il a lieu en pleine pré-campagne présidentielle et permet d’asseoir la stature internationale et présidentielle de François Mitterrand. Ce voyage au cours duquel il rencontre Deng Xiaoping et Hu Yaobang, les deux plus importants dirigeants chinois, est ainsi très médiatisé en France. De même, le parcours du candidat socialiste a été effectivement pensé comme devant se distinguer avantageusement de celui du Président Giscard d’Estaing en octobre 1980. Outre les incontournables, comme la Cité interdite, l’opéra de Pékin ou la Grande Muraille, les socialistes optent ainsi pour un séjour à Gu-Fu, ville de Confucius dans la province du Shantong. Le candidat y soigne notamment son image de sage et d’intellectuel, ainsi que par sa rencontre avec l’écrivain Ai Quing.
Du côté chinois, en plus de la forte probabilité de l'élection de François Mitterrand à la présidence française, cette invitation répond à une stratégie plus large consistant à renouer ou nouer des relations avec certaines composantes du mouvement ouvrier international qui ne sont pas liées à l'URSS.
Lors de leur brève escale coréenne, les Français rencontrent aussi Kim Il-sung, chef de la République Démocratique Nord Coréenne et Norodom Sihanouk, ancien chef d'Etat cambodgien en exil à Pyongyang.
Pour aller plus loin, voir le document radio de 1963 : François Mitterrand est interviewé sur la crise sino-soviétique de 1963.
Judith Bonnin