Démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis
Notice
Pour la 1ère fois en France, EDF démantèle une de ses centrale nucléaire, la centrale de Brennilis dans les Monts d'Arrée. Fermée depuis 1985, la centrale va subir une "déconstruction", respectant les règles de sécurité liées à l'activité nucléaire.
Éclairage
En France, l'énergie nucléaire est la première source de production d'électricité. En 2005, elle a fourni 78% de l'électricité utilisée. Cependant, la multiplication des accidents (Tchernobyl en 1986, Tokaimura au Japon en 1999, Tricastin en France en 2008, etc.), le problème de la gestion des déchets radioactifs ainsi que l'écho peu favorable de l'utilisation du nucléaire dans l'opinion publique ont conduit de nombreux pays à renoncer à cette énergie.
En France, depuis 1967, EDF a décidé de mettre à l'arrêt huit réacteurs dans cinq centrales différentes : Chinon, Saint Laurent des Eaux, Bugey, Chooz et Brennilis. Le site finistérien, construit à partir de 1962 et fonctionnant depuis 1967, est à l'arrêt depuis 1985. EDF et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont décidé de faire de son démantèlement une opération pilote. La déconstruction de Brennilis doit servir d'exemple pour les futurs projets de démantèlement des sites nucléaires français et mondiaux.
Trois phases ont été définies : la mise à l'arrêt définitif, le démantèlement partiel et le démantèlement total. Le coût total de l'opération est estimé a 482 millions d'euros par la Cour des Comptes et l'achèvement de ce projet pourrait prendre 50 ans. La première phase a débuté en 1985 mais la déconstruction du site de Brennilis n'est toujours pas achevée surtout en raison d'une forte opposition du comité "Sortir du Nucléaire". Celui-ci a obtenu en 2007 l'arrêt du démantèlement après avoir mis à jour les nombreuses pollutions engendrées par cette opération. Le démantèlement total devrait être achevé en 2020.