Al labourioù a-bennn degemer an TGV [Les travaux pour accueillir le TGV]
Notice
Ur bern labourioù a zo d'ober evit degemer an TGV e Brest : pontoù da zistruj, surentezh da welaat,... [Afin de permettre l'arrivée du TGV en gare de Brest, beaucoup de travaux sont à prévoir sur les lignes ferroviaires : ponts trop bas à détruire, piliers de caténaires à monter, sécurité à améliorer...]
Éclairage
E 1857 eo bet digoret al linenn houarn Pariz-Roazon, kaset war raog gand "Compagnie de l'Ouest". Pa zeller mad ouz an doare ma'z eus bet klasket sevel an henchou houarn e Frañs e vez merzet dioustu edo e soñj an impalaerez tostaat kêriou braz ar vro ouz Pariz. Breiz a zo, gand an Overgn, ar vro ziweza liammet ouz ar gêr gapital. Arouez ar stad eo Pariz : abalamour da ze e vo kaset an tren beteg ar heriou e lec'h ma vo kavet enno ar prefetiou hag an isprefetiou. Un doare eo ive klask kreizenna gwelloc'h ar vro ha lakaad an dud da vond euz eun eil bro d'eben. Eur choaz zo da ober : a-drugarez d'an tren e vo tostaet Breiz ouz Pariz, ne vo ket tostaet, e mod ebed, Breiz an hanternoz ouz Breiz ar hreizteiz. D'ar 25 a viz ebrel 1865 neuze eo bet digoret al linenn Pariz-Brest. Gouel an digoradur a bado tri devez. Linenn Pariz-Naoned, hag a zo dindan renerez ar "Compagnie de Paris à Orléans", a oa bet hirraet beteg Kemper e 1863 ha bloaz goude beteg Kastellin. Red e vo gortoz miz kerzu 1867 araog ma vefe kaset da benn al linenn o vond euz Kastellin beteg reter Landerne. Med dre ma ne 'z a ket treniou eur gompagnunez war henchou houarn eben e rank an dud hag an danveziou cheñch tren e Landerne. D'ar mare-ze e lakeer tost da 17 eurvez evid mond euz Brest da Bariz, ha 7 eur ha tri hard eur evid mond da Roazon.
Eur hantved diwezatoh, linennou Breiz, bet elektrifiet, o-deus gellet digemer an TGV : e miz gwengolo 1989 evid Brest ha 1992 evid Kemper. Hirio an deiz evid mond deuz Brest da Bariz e lakeer peder eur orolaj, ha 2 e 03 evid mond euz Roazon da Bariz. Med an Tren Tiz Braz n'eo posubl dezañ ober 300 km an eur nemed etre Pariz hag ar Mans : pelloh, al linennou n'int ket greet evid an tiz-se. Red e vo neuze, evid gounid tiz, sevel 182 gilometrad linennou tiz braz etre ar Mans ha Roazon. Al labouriou a grogo e 2010 hag e echuint e 2014 : koust a raio 3 miliard euro. Ouspenn al linenn tiz braz etre Pariz ha Roazon e vo red, evid digemer an tren nevez e Breiz-Izel, ober labouriou war linennou Roazon-Brest ha Roazon-Kemper : ar pal a vefe gounid 15 munutenn war an hent a ya euz Roazon da Benn-ar-Bed. Evid ma vefe gellet mond beteg 200-220 km an eur, e leh 160 bremañ, e vo ranket lemel kuit 41 hroazhent-houarn ha sevel ponchou. Red e vo ive kreñvaad an henchou-houarn ha digromma an hent. E-barz an tiez-gar e vo red ober treuzadennou evid an dremenidi : lod a vo dindan douar. A-benn-ar-fin, er bloaveziou 2013-2014, e vo lakeet teir eur evid mond euz Brest da Bariz.
Marie-Françoise Keramprant – CRBC - UBO / UBE Brest
Un nebeud levrioù
Andrée Sanquer, De la vapeur au TGV dans le pays de Landerneau - Daoulas - Deus moged ar marc'h du betek an TGV e bro Landerne Daoulaz, S.l. - Association DOURDON/GAC, Landerneau, 2001. Site bretagne
Version française
En 1857 est inaugurée la ligne de chemin de fer Paris-Rennes, sous l'égide de la "Compagnie de l'Ouest". Lorsque l'on regarde de près la manière dont le chemin de fer est implanté au niveau national, on remarque immédiatement que l'empire cherche à rapprocher toutes les villes de France de Paris. La Bretagne est avec l'Auvergne la dernière région à être rattachée à la capitale. Paris est le symbole de l'Etat, c'est pour cette raison que le train passera par les villes dans lesquelles il y a des préfectures et sous-préfectures. C'est un moyen de renforcer la centralisation et de faciliter la circulation d'une région à l'autre. Un choix s'impose : la Bretagne doit être rapprochée de Paris ; en aucun cas, on ne cherche à rapprocher le nord et le sud de la Bretagne.
Le 25 avril 1865 la ligne Paris-Brest est donc inaugurée. La fête va durer trois jours. La ligne Paris-Nantes, qui se trouve sous la direction de la "Compagnie de Paris à Orléans", avait été prolongée jusqu'à Quimper en 1863, et Châteaulin l'année suivante. Il faudra attendre décembre 1867 avant que Châteaulin ne soit raccordée à l'est de Landerneau. Mais étant donné que les machines des compagnies ne sont pas compatibles pour rouler sur les rails l'une de l'autre, les passagers et les marchandises doivent changer de train à Landerneau. A cette époque on met environ 17 heures pour faire Brest-Paris et 7 h 45 pour aller à Rennes.
Un siècle plus tard, les lignes bretonnes ont été électrifiées et ont pu accueillir le TGV, en septembre 1989 pour Brest et 1992 pour Quimper, ce qui met la capitale à 4 heures de Brest et à 2 h 03 de Rennes. Actuellement le TGV ne peut atteindre les 300 km/h qu'entre Paris et Le Mans : plus loin les structures ne sont pas adaptées pour une telle vitesse. Il faudra donc, pour gagner de la vitesse, construire 182 kilomètres de lignes à grande vitesse entre Le Mans et Rennes. Les travaux commenceront en 2010 et s'achèveront en 2014 : ils coûteront 3 milliards d'euros. En plus de la ligne à grande vitesse Paris-Rennes, il faudra aussi désenclaver la presqu'île bretonne, ce qui induit des travaux sur les lignes Rennes-Brest et Rennes-Quimper dans le but de gagner 15 minutes sur le trajet reliant Rennes à la pointe bretonne. Pour atteindre les 200-220 km/h au lieu des 160 km/h actuels, il faudra supprimer 41 passages à niveau et construire des ponts ; il faudra également consolider les lignes et procéder au ripage de courbes. Dans les gares, la construction de passerelles et de passages souterrains pour les passagers sera nécessaire. Au final, dans les années 2013-2014, on mettra trois heures pour faire Paris-Brest.
Marie-Françoise Keramprant – CRBC - UBO / UBE Brest
Bibliographie
Andrée Sanquer, De la vapeur au TGV dans le pays de Landerneau - Daoulas - Deus moged ar marc'h du betek an TGV e bro Landerne Daoulaz, S.l. - Association DOURDON/GAC, Landerneau, 2001. Site bretagne