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8 août
2018

Georges de La Tour, maître du clair-obscur

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Résumé

Georges de La Tour est un artiste qui rencontre un succès important auprès du public mais qui demeure énigmatique. A l’occasion d’une exposition qui lui est consacrée au musée des Beaux-Arts de Nancy, est retracé le parcours du peintre en partant sur ses traces depuis son village natal de Vic-sur-Seille.

Langue :

Date de publication du document :

11 mai 2021

Date de diffusion :

08 août 2018

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00269

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Contexte historique

Par

Le reportage suit les traces du peintre à Vic-sur-Seille, sa ville natale.

Vic-sur-Seille fut une cité prospère grâce aux salines. La ville est fortifiée au XIIe siècle par les évêques de Metz pour mieux protéger les salines, fondement de sa puissance. Les évêques en font d’ailleurs leur capitale temporelle du XIVe au XVIIIe siècle. La cité qui voit naître Georges de la Tour en 1593 est alors un bastion du catholicisme, mais aussi un brillant carrefour culturel où se côtoient artistes et artisans de talent.

Georges de La Tour est né en 1593 à Vic-sur-Seille. Fils d’un boulanger, sa formation reste méconnue. Rien n’atteste qu’il ait entrepris le classique voyage en Italie des peintres de l’époque. Peut-être a-t-il rencontré des maîtres hollandais, sans doute a-t-il été influencé par l’œuvre du Caravage ou de Hendrick ter Brugghen. Il ne semble pas exister d’archives à ce sujet.
Il s’installe en 1619 à Lunéville où il entame une carrière brillante et mène la vie d’un noble fortuné. Il obtient du duc de Lorraine des privilèges et reçoit de nombreuses commandes de la bourgeoisie et de la noblesse lorraine. Mais la guerre de Trente Ans le contraint à fuir la région et à se réfugier à Paris, où il obtient en 1639 le titre de peintre ordinaire du roi. A la fin de la guerre, il revient à Lunéville et retrouve son rang malgré l'occupation du duché de Lorraine par les troupes françaises.
Il réalise des tableaux à sujets religieux mais aussi des scènes de genre et des tableaux réalistes représentant musiciens et mendiants. Il a pour particularité de situer les saints dans des scènes de la vie quotidienne et non pas comme des divinités.

Georges de La Tour meurt en 1652, son œuvre tombe rapidement dans l'oubli, ses œuvres sont dispersées ou attribuées à d'autres peintres. Cette éclipse s’explique peut-être par le fait que les goûts évoluent après 1650 : les "nocturnes" ne sont plus à la mode, et les gravures pouvant diffuser l'image de ses œuvres sont rares. Georges de La Tour est seulement redécouvert en 1915, par l'historien d'art allemand Hermann Voss. Une exposition parisienne organisée en 1934 au musée de l’Orangerie à Paris permet au grand public de redécouvrir le peintre. Les études à son sujet se multiplient alors et permettent l'identification d'une quarantaine de toiles. Tout cela replace Georges de La Tour parmi les plus grands peintres « français » du XVIIe siècle. Peintre baroque, il est particulièrement reconnu pour sa représentation de scènes nocturnes au cadrage serré, avec des effets de clair-obscur, où la source de lumière n’est souvent que celle d’une chandelle, faisant de lui un continuateur de la tradition caravagesque. « Il fit de la nuit son royaume » dit de lui Pascal Quignard dans son étude sur le peintre.

Éclairage média

Par

Le reportage fait partie d’une série intitulée « Un été dans le Grand Est», qui a pour but de faire découvrir le patrimoine artistique et culturel local.
Il commence devant le musée des Beaux-arts de Nancy, qui accueille alors une exposition consacrée au peintre. Le journaliste décide d’évoquer La femme à la puce comme œuvre emblématique du travail de Georges de la Tour. Ce tableau, peint vers 1638, constitue un des plus grands chefs-d’œuvre du peintre. L’œuvre représente une femme écrasant une puce entre ses ongles. Certains voient sous les traits de cette jeune femme une servante, voire une prostituée, d’autres envisagent une représentation de Marie-Madeleine. La trivialité de ce geste d’hygiène, signe d’une grande pauvreté, est peut-être à mettre en lien avec la période de réalisation de l’œuvre, en pleine guerre de Trente Ans, au moment où la Lorraine connaît des heures sombres. Georges de la Tour veut peut-être représenter les difficultés de la période, à l’instar de son contemporain Jacques Callot, qui a évoqué dans une série de dix-huit eaux-fortes intitulée Les Grandes Misères de la guerre, les ravages de la guerre de Trente Ans.

La chandelle allumée dans la partie gauche éclaire toute la toile. Les objets du quotidien : chaise, tabouret sont traités avec beaucoup d’importance. L’œuvre inspirera des artistes contemporains : ainsi en 2007, Sylvain Lang réinterprète l’œuvre au moyen d’une vidéo à visionner avec une plaque de silicone sur l’écran.

La ville de Vic-sur-Seille a dédié un musée à Georges de la Tour, rassemblant notamment des œuvres de l'époque et de l'école du peintre ainsi que le célèbre tableau Jean-Baptiste dans le désert, présenté dans le reportage par la directrice du musée. Le département l’acquiert en 1994 mais, la Moselle ne dispose d'aucune possibilité pour l'exposer convenablement. Il est donc stocké au Louvre à Paris jusqu'à ce que deux mécènes, Jacques et Guy Thuillier, deux historiens et grands collectionneurs d’art, fassent don de près de 80 œuvres variées retraçant l’histoire de l’art du  XVIIème au XIXème siècle ; cela permet l’ouverture du musée. Compte tenu du bâtiment et de la nature des collections accueillies, les architectes ont choisi de reconstituer l’esprit et les volumes d’un cabinet de collectionneur. Dans ce musée, 960 m2 sont dévolus à l’exposition des œuvres. Le célèbre tableau a enfin son écrin, et une deuxième œuvre du peintre rejoint la collection en 2004 : un fragment de tableau plus grand, découpé pour être vendu, qui représente Sainte Anne. Le Musée est doté d’une collection qui parcourt la peinture européenne du XVIIe au début du XXe siècle, avec des œuvres de Charles Le Brun, Jan Frans van Bloemen, Camille Corot, Eugène Isabey... Son fonds s’est enrichi au fil du temps et rassemble aujourd’hui près de 200 œuvres, auxquelles s’ajoutent une centaine de pièces issues des collections historiques vicoises. Le musée appartient au département et fait partie du réseau « Grands sites de Moselle ». Il bénéficie du label officiel français « Musée de France ». Le reportage montre aussi la nouveauté du musée : l’utilisation de la réalité augmentée, destinée à attirer un nouveau public et qui a dynamisé sa fréquentation en 2019.

Transcription

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