De nouveaux locaux pour les 30 ans de l'Ecole Supérieure des Arts de la Marionnette
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Résumé
Ce reportage évoque l’inauguration du nouveau centre de l'Ecole Supérieure des Arts de la Marionnette à Charleville-Mézières, à l’occasion de son 30e anniversaire. Il nous permet de saisir les enjeux économiques, sociaux, culturels et patrimoniaux afin de faire rayonner un territoire et d’en faire un pôle de référence de la marionnettique.
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Date de publication du document :
08 déc. 2021
Date de diffusion :
16 sept. 2017
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Contexte historique
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Utilisées depuis l’Antiquité lors de cérémonies religieuses, les marionnettes ou figurines articulées fascinent. Elles peuvent être manipulées avec des tringles de plomb ou des fils, ou animées avec une main (marionnette à gaine), voire être à prise directe. Des pantins ou figurines en carton manipulées avec des fils aux marionnettes à tige où une tête est plantée sur un bâton, en passant par le théâtre d’ombre asiatique manipulant des figurines en cuir : les marionnettes sont multiples.
La dénomination française remonte au Moyen-Age où elle signifie « petite Marie chérie », mais c’est seulement en 1584 que l’acceptation scénique apparaît dans l’ouvrage Les Sérées de Guillaume Bouchet. Au XVIIe siècles est importé par Jean Brioché le personnage de Polichinelle, figure typique de la commedia dell’arte, théâtre populaire italien et au XVIIIe la Révolution Française, le lyonnais Laurent Mourguet crée en 1808 le personnage de Guignol, qui avec Gnafron et Madelon forment le trio du théâtre de marionnettes comiques. Le XIXe siècle est marqué par la naissance en Angleterre du théâtre de papier, théâtre à l’italienne miniature, où les figurines sont à l’échelle du théâtre et actionnées à l’aide de tirettes. Au XIXe siècle naît également en Italie le personnage de Pinocchio créé par Carlo Collodi dans Les aventures de Pinocchio. Histoire d’un pantin en 1881. La fin du XIXe siècle et le début du XXe voient l’émergence de la marionnette comme nouveau moyen d’expression dans le théâtre d’art et d’action.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale se créent en France des festivals comme ceux de Cannes en 1946 ou d’Avignon en 1947, qui donnent de nouvelles perspectives aux événements culturels. Au même moment, dans les Ardennes, la compagnie Les Petits comédiens de chiffon fondée par Jacques Félix joue son premier succès avec un spectacle de marionnettes, Les gueux au paradis, au théâtre municipal de Charleville. Progressivement, le succès s’accroît et la renommée devient internationale. La compagnie se déplace dans le monde entier.
C’est dans ce contexte qu’est lancé le festival mondial des théâtres de marionnettes en 1961. La réussite est telle que de trisannuel, l’événement devient biannuel. En 10 jours, 150 000 personnes, et près de 130 compagnies viennent pour l’événement. La population locale est associée pour héberger les artistes du monde entier (30 pays des cinq continents en 2019). Fort de ce rayonnement mondial, l’UIM (l’union internationale de la marionnette) s’installe dans la ville en 1980 et l’année suivante, à l’initiative de Jacques Félix et de Margareta Niculescu, marionnettiste et metteure en scène roumaine, est créé l’institut national de la marionnette, association tournée vers la création, la formation et la recherche.
En 1987 naît l’ENSAM (école nationale supérieure des arts de la marionnette). Cette école forme des artistes venant du monde entier, diplômés au terme d’un cycle de trois ans. Mais à l’étroit dans les locaux de l’UIM, puis de la rue du petit bois, l’école déménage en 2017 dans un nouveau bâtiment avenue Jean Jaurès, financé à 50% par l'État et à 20% par la collectivité locale Ardenne métropole. Support artistique et œuvre d’art, la marionnette fait l’objet depuis 2008 d’un vaste programme de numérisation de la part de la BNF (bibliothèque nationale de France) qui prend des clichés de la marionnette et de sa manipulation.
Depuis 2008, l’UNESCO a inscrit de nombreuses formes de marionnettes au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, dont certaines nécessitent une sauvegarde urgente comme le théâtre d’ombre syrien. Cependant, il est intéressant de relever que la France n’y figure pas.
Éclairage média
Par
Consacré à l'École nationale supérieure des arts de la Marionnette (ENSAM), le reportage est diffusé le 18 juillet 2016 dans le journal télévisé du soir de France 3 Lorraine. le thème du reportage est l'inauguration des nouveaux locaux de l’ENSAM pour son 30e anniversaire par la ministre de la Culture Françoise Nyssen. Le reportage commence par un fond musical entraînant et la vue du Grand Marionnettiste, horloge mettant en œuvre des marionnettes, au-dessus de l’institut international de la marionnette et de l’ENSAM.
La journaliste énumère les informations sur l’école, parallèlement à une série de prises de vue mettant en scène les artistes formés dans l’école dans leur manipulation des marionnettes. En 30 ans, 160 élèves ont été diplômés de l’école au terme d’un parcours de 3 ans qui offre aujourd’hui une licence en arts du spectacle. La rapidité de la musique entraîne le téléspectateur comme dans une représentation de marionnettes.
L’installation de l’école supérieure nationale des arts de la marionnette, exemple européen inédit, suscite l’enthousiasme, la satisfaction et la fierté des élèves de la 11e promotion. Le reportage insiste sur la création du théâtre pouvant accueillir 105 personnes et les installations techniques. Eloi Recoing, directeur de l’institut international de la marionnette souligne qu’il s'agit d’un lieu unique au monde, construit et pensé pour les spectacles de marionnettes.
Le journaliste insiste sur les dimensions confortables des bâtiments (3300 m2) et leur utilisation pédagogique diversifiée (Ateliers, salles de musiques, arts plastiques, expression corporelle). Longtemps considérée comme un art du pauvre, genre mineur, la marionnette dispose aujourd’hui à Charleville d’une cité des Arts de la Marionnette à la renommée internationale.
Une nouvelle séquence s’ouvre alors sur une rétrospective de 1987 portant sur l’ouverture de l’école : déjà en 1987, le journaliste parle de Charleville-Mézières, capitale internationale de la marionnette, et un extrait présente le fondateur de l’école Jacques Félix. Fort de son succès, la nécessité d’agrandir l’école se fait sentir : le reportage utilise des images d’archives nous montrant les travaux de démolition et de construction avenue Jean Jaurès sur la friche des magasins textile Troussel entre 2014 et 2017. Tout en montrant des engins de chantier, le journaliste égrène les informations et lorsqu’il évoque le coût du projet de 9 millions d’euros financé à hauteur de 50 % par l’Etat et 20 % par la collectivité Ardenne Métropole, le reportage montre l’intérieur de locaux presque achevés.
La séquence qui suit propose une interview de Boris Ravignon, maire LR de Charleville-Mézières, président d’Ardenne Métropole, sur la place ducale, lieu emblématique de la ville. Il évoque l’excellence de ce pôle artistique, véritable pépinière de talents reconnus dans le monde du spectacle international. Selon lui, l’attrait de cette école justifie les investissements importants des collectivités locales. Renforcer ce pôle d’attractivité est un vecteur de marketing territorial, un marqueur d’identité de la ville et de sa région. Les retombées économiques des artistes en résidence ou participant aux festivals sont importantes pour la ville qui draine à cette occasion de nombreux touristes. La chambre de commerce et d’industrie des Ardennes chiffrait ainsi en 2015 des retombées d’une valeur de 4.4 millions d’euros, ce qui contribue à l’amélioration du chiffre d’affaires de nombreux secteurs comme la restauration et l’hébergement, et permet la création de 183 emplois saisonniers. Par ailleurs, le festival permet une notoriété accrue du département, de la ville et une image culturelle forte pour ces territoires.
Le reportage évoque enfin le spectacle de fin d’étude des élèves de la 10e promotion lors du festival mondial du théâtre des marionnettes qui doit se tenir en septembre 2017. Puis la journaliste conclut sur les 30 années qui furent parfois difficiles pour cet art mais qui permettent aujourd’hui à la ville de rayonner mondialement.
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