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22 mai
2015

Quatre œuvres majeures du musée des Beaux-Arts de Nancy

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Résumé

Présentation rapide, par son directeur Charles Villeneuve de Janty, du musée des Beaux-Arts de Nancy en 2015 ; par le biais d’une visite virtuelle faisant focus sur l’architecture des lieux et sur quatre œuvres, considérées comme majeures, non seulement à l’échelle locale mais aussi internationale.

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Date de publication du document :

08 déc. 2021

Date de diffusion :

22 mai 2015

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Contexte historique

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Comme de très nombreux musées municipaux de préfectures de province, le musée des Beaux-Arts de Nancy est un héritier direct de la Révolution française. Les premières collections des muséums départementaux se construisent en effet sur les confiscations révolutionnaires faites dans les bâtiments religieux, dans les résidences royales et demeures aristocratiques abandonnées par les émigrés fuyant la Révolution ; en ce sens le musée des Beaux-Arts de Nancy est assez archétypal du mouvement de naissance et de création des grands musées provinciaux. C’est par exemple au même moment que se créent ceux de Châlons-en-Champagne et Reims, en 1794, dans les mêmes conditions.

À ce titre, l’œuvre du Caravage présentée longuement dans le reportage est caractéristique de la constitution des premières collections muséales car elle est issue d’une saisie révolutionnaire. Ce tableau peint par Michelangelo Merisi dit Le Caravage, vers 1608-1610 à Malte ou à Naples, a été produit sur la commande du duc Henri II de Lorraine et a servi à orner le maître-autel de la primatiale de Nancy ouverte au culte en 1609 avant d’être transféré vers la cathédrale actuelle en 1742 où il est saisi par les révolutionnaires en 1793. Ces confiscations de 1793 font entrer des œuvres lorraines (Apollon couronnant le génie des Arts de Jean Girardet, Le Bocage de Jean-Baptiste Claudot, notamment), italiennes (Le Pape Alexandre VII de Giovanni Morandi, Le Christ ressuscité apparaît à sa mère de Guido Reni, etc.) ou encore flamandes (Têtes de vieilles femmes de Jacob Jordaens, Le Christ après la Flagellation de Gérard Seghers, par exemple) qui démontrent la place – pas seulement géographique – centrale de la Lorraine dans l’Europe de la Renaissance et de l’humanisme.

L’année 1801 est faste pour le musée de Nancy puisqu’à l’occasion de la signature du traité de Lunéville, l’Empereur demande au Muséum Central des Arts (Le Louvre, ouvert au public le 10 août 1793) d’y envoyer 30 œuvres des XVIIème et XVIIIème siècles pour orner les salles des négociations, de signature, etc. Le muséum de Nancy demande, à l’issue, à conserver ces œuvres ce qui lui est accordé par l’Empereur. La collection s’enrichit alors nettement avec par exemple L’Ivresse de Silène de Carle van Loo (1747), Aurore et Céphale de François Boucher (1733) ou encore La Continence de Scipion de François Lemoyne (1727). La même année le décret Chaptal (1er septembre 1801) constitue un acte fondateur pour les grands Muséums départementaux puisqu’il permet, depuis les réserves du Muséum Central, la répartition d’œuvres majeures provenant de la nationalisation des biens de l’Église, des saisies effectuées par les troupes françaises dans le cadre des guerres révolutionnaires ou impériales. Ce décret s’applique aux Muséums départementaux de près de vingt grandes villes de France, y compris Bruxelles, Mayence et Genève alors situées dans des territoires récemment annexés. Chaque Muséum départemental choisi reçoit alors un lot d'œuvres à vocation encyclopédique en présentant un large panel de peintures issues d’écoles et de périodes différentes. Le muséum de Nancy reçoit alors 44 œuvres parmi lesquelles La Charité de Philippe de Champaigne (vers 1635), La Transfiguration de Pierre Paul Rubens ou la Vierge à l’Enfant avec Saint Jean-Baptiste et deux anges du Pérugin.

Ces premiers grands dépôts de l’État amorcent une politique qui, tout au long des XIXe et XXe siècles, vient compléter les collections des musées. Cette politique nationale s’appuie sur deux principes majeurs : la patrimonialisation du passé et l’égalité d’accès à l’art. Pourtant, l’esprit précède la loi puisque ce n’est qu’après le dépôt du premier Rapport sur les destructions opérées par le vandalisme et sur les moyens de le réprimer présenté par l’Abbé Grégoire devant la Convention le 31 août 1794, dans lequel il en appelle au respect public devant « entourer les objets nationaux, qui, n’étant à personne, sont la propriété de tous » que s’institutionnalise progressivement cette politique. L’Abbé Grégoire explique qu’ « une bande de brigands ont émigré mais que les arts n’émigrent pas. » Il y préconise de lutter contre l’ignorance destructrice grâce à l’instruction. Dans ses second et troisième rapports des 29 octobre et 14 décembre 1794, il défend la responsabilité individuelle et collective des agents nationaux et des administrateurs de districts des dégradations commises dans leurs arrondissements et demande un inventaire des monuments détruits et mutilés.

Le reste de la collection du musée des Beaux-Arts de Nancy se construit assez classiquement par des legs ou don comme celui effectué par Beaulieu du Vase de fleurs d’Anne Valklayer-Coster, d’achats, comme celui en 1987 du Noli me tangere de Jan Brueghel le Jeune ou des dépôts de l’État comme pour La Prédication de saint Jean-Baptiste d’Abraham Bloemaert. En ce sens, le musée des Beaux-Arts de Nancy ne diffère en rien des autres structures muséales de la région et de France qui construisent leurs collections strictement de la même manière, enrichissant progressivement leurs collections d'œuvres plus ou moins majeures dans les différents arts.

Le muséum de Nancy prend place dans un pavillon du XVIIIème siècle conçu par Emmanuel Héré, architecte du roi Stanislas. Il a été agrandi en 1936 par les architectes Jacques André et Michel André avant qu’une seconde extension ne soit réalisée en 1999 par Laurent Beaudouin afin de doubler la superficie du lieu en y intégrant de nouveaux outils (auditorium, centre de documentation, cabinet d’arts graphiques, etc.). En 2011, l’architecte Luca Lotti dirige des travaux qui conduisent à l’élaboration d’un nouveau parcours muséographique. Le reportage de 2015 est témoin de ces évolutions successives en nous montrant l’escalier de 1936, les salles d’exposition issues de la rénovation de 1999 et ce nouveau parcours muséographique.

Éclairage média

Par

Le reportage est lancé en plateau par un journaliste derrière lequel se trouve une image fixe montrant d’ores-et-déjà quel sera le clou du reportage : la majestueuse et magnifique collection Daum.

La bande-son du reportage (une petite musique jouée au piano) débute une fraction de seconde avant l’image – effet stylistique sonore très connu et très utilisé en cinéma – de sorte à immerger de suite le téléspectateur dans ce reportage qui commence par une vue de l’escalier art-déco de la première extension du musée de Nancy (1936) descendu par son directeur Charles Villeneuve de Janty. Le procédé est également utilisé lorsque le directeur commence son explication au milieu des escaliers art-déco du musée, alors qu’à l’image débute un traveling dans la salle des peintres français du XIXème siècle.

Ce travelling prend appui sur le Soleil couchant à Etretat de Claude Monet, une huile sur toile de 60 cm x 73 cm datée de 1883 et acquise en 1985 par le musée. Il s’achève sur La Toussaint d’Émile Friant, une très grande huile sur toile de 254 cm x 334 cm, datée de 1888, déposée au musée de Nancy par l’État en 1934. Le choix de ces deux œuvres est intéressant car l’objectif est de montrer la richesse des collections. Le tableau de Claude Monet est caractéristique du mouvement impressionniste, réalisé par un de ses maîtres. Bel ouvrage, certes, mais élément d’une collection somme toute classique ; par exemple le musée des Beaux-Arts de Reims possède lui aussi dans sa collection Les Rochers de Belle-Île (1886) du même artiste.

La seconde œuvre, mise en lumière dans la suite du reportage, n’appartient donc pas au musée des Beaux-Arts de Nancy mais complète magnifiquement le legs du fond d’atelier au musée à la mort de l’artiste (1932) en enrichissant alors une collection déjà nantie de quelques-uns de ses chefs-d’œuvre inspirés par le creuset constitué par l’École de Nancy (fin XIXème- début XXème siècle). Il n’est pas étonnant de voir cette œuvre au cœur du reportage. Émile Friant est originaire de Dieuze (commune mosellane située à 45 km à l’est de Nancy) ; il est un brillant talent de l’école municipale des beaux-arts de Nancy ; le peintre situe lui-même la scène de son tableau au cimetière de Préville à Nancy.

Après le retour sur les escaliers, un plan fixe (faux plan séquence, avec montage) est effectué dans une des galeries de peinture avant qu’un fondu ne bascule vers L’annonciation du Caravage, huile sur bois de 185 cm x 205, entrée dans les collections du musée dès 1793 sous le numéro d’inventaire 53. Est ensuite montrée La Bataille de Nancy d’Eugène Delacroix, datée de 1832, une huile sur toile de 237 cm x 356 cm, un envoi de l’État daté de 1833 (Inv. 177). Cette œuvre est une commande expressément faite par le roi Charles X pour nourrir les collections du musée de Nancy.

De nouveau est fait un plan sur La Toussaint d’Émile Friant avant que ne soit mise à l’honneur la collection Daum. Là se trouve l’unicité du musée des Beaux-Arts de Nancy. Le reportage n’insiste sans doute pas assez sur cet aspect même si toute la fin du reportage lui est consacrée. Il eût sans doute été préférable de mettre en avant l’existence de cette illustre et magnifique collection, unique au monde, plutôt que de centrer le regard sur une œuvre parmi d’autres. Le reportage a l’avantage cependant de bien montrer la scénographie spectaculaire et l’utilisation des sous-sols du musée avec la présence des vestiges des fortifications de la ville (XVème-XVIIème siècles).

À la suite de cette introduction, les quatre œuvres majeures choisies pour servir de point central au reportage sont brièvement présentées et commentées par le directeur du musée.
Le reportage a donc une vocation informative qui ne répond à aucune actualité, mais met en lumière des joyaux du patrimoine lorrain et encourage ainsi les Lorrains à se l’approprier plus avant en projetant, pourquoi pas, une visite au sein du musée des Beaux-Arts de Nancy.

Transcription

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