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9 nov.
2009

Histoire et rayonnement de l’école nationale supérieure d’art de Nancy

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Résumé

Henri Claude, professeur retraité d’histoire de l’art, évoque la construction en 1909, sur le site de l’exposition universelle de l’Est, de l’école supérieure des Beaux-arts de Nancy. Manifestation originale qui connut un grand succès, cette exposition reconstitua un village alsacien et fit grand bruit.

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Date de publication du document :

11 mai 2021

Date de diffusion :

09 nov. 2009

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Contexte historique

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La création de la première Académie de peinture et de sculpture date de 1702 à Nancy sous l’impulsion de Léopold II, duc de Lorraine et sur le modèle de l’Académie de Paris ou de Rome. Suite à la Révolution française, l’Académie est annexée au musée de Nancy jusqu’à 1870. A la fin du XIXe siècle la ville connait une période de développement très important et devient la capitale de Lorraine et sa plus grande ville. En effet, l’annexion d’une partie de la Lorraine (à l’exception précisément de la ville de Nancy) et de l’Alsace à l’empire germanique, suite à la guerre de 70, suscite un fort mouvement migratoire vers la ville : environ 10 000 habitants, universitaires, scientifiques et surtout artistes s’y établissent. La vie culturelle connait ainsi une vitalité nouvelle, avec d’importants mouvements de capitaux, qui favorisent la création d’entreprises, de grands magasins et l’implantation de banques.

L’école des Beaux-Arts bénéficie de ce développement de la ville et devient en 1882 école municipale et régionale. Elle gagne également en rayonnement grâce à la présence d’élèves puis de professeurs importants : on peut citer notamment Jacques Grüber, Eugène Vallin, Victor Prouvé et Louis Majorelle, tous représentants illustres de la fameuse école de Nancy qui donna son renom au foyer lorrain de l’Art nouveau.  

C’est à l’occasion de l’Exposition internationale de l’Est de la France, du 1er mai au 31 octobre 1909, que l’école est construite avec le statut d’école régionale des Beaux-Arts et des Arts appliqués sur le site même de l’exposition. Pendant six mois, plus de deux millions de visiteurs parcourront les différents pavillons et installations de l’exposition située au parc Sainte-Marie et à l’Esplanade Blandan, manifestation qui connut donc un très grand succès. Six palais thématiques : métallurgie, électricité, textile, arts libéraux, alimentation et transports, encadrent le palais des Fêtes et s’ouvrent sur un jardin à la française. La palais des Fêtes et son dôme culminant à 35 mètres de haut abrita une quarantaine de congrès. L’Ecole de Nancy y figure bien sûr en bonne place avec le pavillon où exposent Majorelle, Prouvé, Daum, Grüber et Vallin. Un pavillon colonial et un village connurent également un certain succès mais c’est surtout le village alsacien qui déplaça les foules : en effet, une maison alsacienne y fut reconstituée pierre à pierre avec des figurants en costumes traditionnels.

Mais ce n’est qu’un peu plus tard que l’institution gagna en renom avec la direction de Victor Prouvé de 1919 à 1940 qui fut déterminante pour l’école des Beaux-Arts. Collaborateur des plus éminents artistes représentants de l’école de Nancy, Prouvé imposa les idées fondamentales de l’art nouveau et souhaita abolir la hiérarchie qui opposait les arts dits mineurs aux arts majeurs. L’artiste polyvalent, à la fois, peintre, graveur, sculpteur, relieur et ciseleur, prit en charge un grand nombre d’enseignements et ouvrit l’école à ces fameux arts dits mineurs, dont la ferronnerie, l’ébénisterie et les arts graphiques. Ainsi la section des Beaux-Arts - peinture, dessin, sculpture, architecture, dessin industriel et broderie - se trouva renforcée d’une section Arts appliqués : le directeur créa de nombreux ateliers : un ateliers bois qui comprenait l’enseignement de la menuiserie et de l’ébénisterie, un atelier métal qui transmit l’art de la ferronnerie et de la serrurerie. A noter que l’atelier de gravure resta modeste faute d’espace dédié.

Dès 1946 l’école devient école nationale des Beaux-Arts, on y ouvre de nouveaux ateliers : typographie, publicité et art mural. En 1970, l’architecture quitte les locaux et s’installe à Villers-lès-Nancy dans des bâtiments préfabriqués de Jean Prouvé, le fils de Victor Prouvé.

Le projet ARTEM, projet d’enseignement et de recherche inter et transdisciplinaires, visant à réunir arts, sciences et management, dynamise également l’école à partir de 1999. Il s’agit de fédérer trois écoles de dimensions nationales de la ville : L’Ecole des mines, l’Institut commercial et donc, l’Ecole Nationale et supérieure d’art. Depuis 2003 cette dernière a acquis le statut d’établissement public administratif qui la place sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication et sous l’autorité de la Direction Générale de la création artistique (DGCA). L’école Nationale des Beaux-Arts de Nancy est ainsi la seule à bénéficier de ce statut en région avec trois options qui ouvrent à un diplôme professionnel en art, communication ou encore design. Elle est dotée d’ateliers très bien équipés tant au plan technique que numérique et innovants.

Éclairage média

Par

Le reportage s’ouvre sur une vue en contre-plongée de la façade du bâtiment : école nationale supérieure d’art de Nancy. Suivent deux photographies d’archives : le plan de l’exposition internationale de l’Est qui se tint en 1909 aux parcs Sainte-Marie et Blandan ainsi qu’une vue de l’école construite à cette occasion. Une troisième photographie se centre cette fois sur le village alsacien qui fit sensation avec la reconstitution d’une maison à colombages que l’on voit ensuite à l’écran. Le reportage se poursuit sur une vue du parc et de l’école. C’est l’occasion pour le témoin interviewé, Henri Claude, professeur retraité, de retracer l’histoire de l’institution nancéenne. De l’école de dessin et de peinture à la nécessité d’élargir les capacités d’accueil, le témoin évoque à grands traits le rayonnement d’étudiants souvent brillants et quelquefois au nombre de deux cents. Un détail de la corniche est alors filmé à nouveau en contre-plongée, d’inspiration art nouveau, alors que le commentateur relate l’histoire de la sélection du grand prix de Rome qui fut à l’origine du projet architectural de l’école. L’architecte René Patouillard-Demoriane, pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1896 à 1900, décroche en effet le projet. Né en 1867 et mort en 1957, il connut une carrière à la fois nationale mais surtout internationale assez importante. Pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1895 à 1899, il obtient en 1904 la médaille d’honneur pour son envoi sur l’île Tibérine exposé au salon des artistes français. En 1901, il est chargé d’étudier le projet de construction d’un nouveau pont sur la Néva à Saint-Pétersbourg et c’est donc en 1909 qu’il est chargé de construire l’école des Beaux-Arts de Nancy. Il réalisa des projets également en Roumanie, un Monument à Gheorghe D. Pallade en 1904, un monument à Bucarest en 1904 mais aussi deux entrées monumentales à Londres pour l’Exposition franco-britannique en 1908. Il fut architecte en chef puis inspecteur général des bâtiments civils et palais nationaux, puis architecte en chef de l’Institut national agronomique et de l’Opéra de Paris entre 1921 et 1930.

Au départ, l’école est uniquement dédiée aux arts majeurs - peinture, sculpture et gravure -, et délaisse les arts dits mineurs. Lorsque Victor Prouvé devient directeur en 1919 la situation évolue : il entreprend de faire ouvrir un grand nombre d’ateliers supplémentaires, ferronnerie, bois et verrerie. Des images de l’intérieur de l’école défilent, ainsi qu’une image du travail du fer en atelier. Progressivement au XXe siècle l’école va favoriser le rayonnement de l’art dans l’ensemble de la région, essaimant à Metz puis à Epinal. Dès 1984 elle est désignée pilote par le ministère de la Culture pour la création et l’attribution du diplôme national supérieur d’Expression plastique. Mais c’est incontestablement le projet ARTEM, dans lequel l’école s’engage à l’occasion du centenaire de l’Ecole de Nancy, qui lui donne un nouveau souffle en 1999. Il s’agit de faire le pari d’un enseignement trans- et interdisciplinaire, unissant de manière pionnière arts, sciences et management. C’est ainsi que s’implante en 2013 une nouvelle Ecole nationale Supérieure d’art de Nancy. Trois écoles unissent ainsi leurs projets : celle de Nancy, les Mines Nancy et l’ICN business School. Il s’agit de proposer un enseignement transdisciplinaire en art et création, ingénierie des matériaux et de la production et management. L’originalité de cette organisation repose également sur l’originalité des formations dispensées entre recherche et professionnalisation. Le reportage se conclut sur le statut exceptionnel de plus grande école régionale des Beaux-Arts, statut reconnu à l’école de Nancy par le ministère de la Culture en 2003.

L’école connait donc un rayonnement régional mais aussi national et a su nouer également plus de quarante-et-un partenariats à l’international, non seulement en Europe mais également dans le reste du monde.

Transcription

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