La Baie de Somme touristique
Notice
Reportage qui nous explique et nous montre les atouts à la fois économiques et touristiques de la Baie de Somme. Les "locaux" y pratiquent la chasse au cercueil ou vivent de la pêche comme au Crotoy. Anne-Marie Goales du comité départemental du tourisme explique qu'il est pratiqué un tourisme familial qui est attiré avant tout par l'espace et la nature. Seul bémol au tableau la pollution des plages. Mais la Baie de Somme c'est aussi les prés-salés, les phoques, les bouchots et salicornes...
Éclairage
La Baie de Somme est devenue l'un des principaux sites touristiques de la Picardie ; les statistiques récentes de fréquentation le prouvent : 7,8 millions de nuitées touristiques, ce qui correspond à environ 952 000 vacanciers auxquels s'ajoutent 1,2 million d'excursionnistes, visiteurs à la journée résidant à plus de 100 kilomètres du lieu visité selon les définitions statistiques habituellement utilisées. De plus, il s'agit d'une destination connue et reconnue sur le plan international, puisque 26% des visiteurs (vacanciers ou excursionnistes) sont étrangers ; la proximité de la Belgique et du Royaume-Uni et l'accessibilité autoroutière de la Baie de Somme à partir de ces deux États – par l'intermédiaire de l'autoroute A16 et/ou du Tunnel sous la Manche – permettent de l'expliquer.
Le territoire de la Baie de Somme dispose de plusieurs labels qui soulignent à la fois la qualité de son patrimoine naturel et la valorisation touristique de celui-ci : la baie de Somme est ainsi membre du club des plus belles baies du monde ; elle est reconnue, depuis janvier 1998, au titre de la Convention sur les zones humides (convention de Ramsar, 1971), traité intergouvernemental qui engage "à maintenir les caractéristiques écologiques des zones humides d'importance internationale et à planifier “l'utilisation rationnelle”, ou utilisation durable, de toutes les zones humides se trouvant sur leur territoire" ; elle a enfin été classée "Grand site de France" en 2011. En outre, elle possède en son sein deux sites classés : Le Cap Hornu, la pointe du Hourdel et l'estran adjacent (soit une superficie de 3040 hectares) ainsi que le Marquenterre, site classé depuis 1998 (soit une superficie de 2200 hectares). L'activité touristique induit des retombées économiques importantes qui ont été évaluées à environ 160 millions d'euros sur le plan local.
Le reportage cherche à montrer les différentes facettes du territoire et les activités qui y sont pratiquées à partir d'une distinction entre "gens d'ici" (incarnés par les chasseurs, les pêcheurs, les agriculteurs et les cultivateurs) et "gens d'ailleurs" (attirés par les atouts balnéaires de la destination, plages et baignades, ainsi que par l'environnement naturel) qui tend à suggérer une opposition entre autochtones et touristes. Or une telle différence n'a pas lieu d'être puisque les activités des uns peuvent être pratiquées par les autres. De plus, la distinction que l'on peut opérer entre touriste et résident est ténue, comme le montre la première personne interrogée qui, après plusieurs locations saisonnières, a choisi de faire construire sa maison en baie de Somme.
Dans le reportage, la fonction touristique du lieu est matérialisée par les pratiques (baignade, bronzage), par les acteurs locaux du tourisme (comité du tourisme du département et syndicat mixte d'aménagement de la côte picarde) et enfin par la présence, en fil rouge, du petit train touristique reliant, durant la saison, les stations balnéaires entre elles.