Une brève histoire de l'économie en Picardie
Il serait délicat de prétendre faire une histoire économique générale de la Picardie ; la situation de la région étant à bien des égards hétérogène et contrastée.
Cette brève histoire vise plus modestement à retracer à grands traits les différentes phases de l'expansion économique de la Picardie sur la période allant des temps précédents la première révolution industrielle jusqu'à nos jours.
Une industrialisation précoce : la « proto-industrialisation » en Picardie
L'image de la Picardie est étroitement liée à celle de son agriculture (et de ses cathédrales !). Le secteur primaire a en effet joué un rôle structurant mais la région est aussi riche d'une forte tradition industrielle, affirmée très tôt, et qui n'est d'ailleurs pas sans lien avec l'agriculture. Il faut le dire : avant d'être industrielle, la Picardie fut industrieuse !
Avant même la première révolution industrielle, la Picardie a en effet connu ce que certains historiens appellent la « proto-industrialisation », c'est-à-dire une phase de pré-industrialisation, qui loin d'avoir été supplantée par la première révolution industrielle, en a au contraire préparé le terrain. Si la proto-industrialisation concernait principalement le textile (dont on pourrait faire remonter les origines encore plus loin, avec le travail de la guède ou « waide » en picard, plante tinctoriale bleue, à Amiens au XIIIe siècle, la sayetterie et la mulquinerie à Saint-Quentin au XVIe-XVIIe siècle, la tapisserie à Beauvais au XVIIe siècle, la draperie à Abbeville au XVIIe siècle), le XVIIe siècle est aussi celui de l'apparition des fonderies (travail des métaux) dans l'Aisne, de la serrurerie dans le Vimeu, et de la verrerie dans la vallée de la Bresle ainsi que dans l'actuel département de l'Aisne (Manufacture royale de Saint-Gobain).
La tradition industrielle du Vimeu
Des usines se sont installées dans la région du Vimeu qui avait une tradition artisanale. Rencontre avec M Maison travaillait dans un petit atelier où il fabriquait des serrures sur commande. Les entreprises de quincaillerie y ont installé leurs chaînes de montage avec de la mécanisation. Ce sont de petites industries qui emploient 8000 métallurgistes dans une région qui reste rurale. A Friville-Escarbotin, l'entreprise Boutté a fêté en 1967 son 100ème anniversaire. L'héritier du fondateur explique l'évolution dans le temps de son entreprise de fabrication de serrures. Maintenant il fabrique des pièces de précision comme les freins à disque des TGV.
La Glass Vallée
Magazine consacré à la Glass Vallée pôle mondial du flaconnage de luxe situé dans la vallée de la Bresle. Chez Brosse on fabrique encore des pièces uniques à la main, l'usine est spécialisées dans le haut de gamme et comme le précise Bernard Marty (directeur de l'usine), "en verrerie tout est possible". Patrick Barré (directeur général) souligne que c'est un des rares domaines où les français sont en position privilégiée au niveau mondial. Les femmes sont chargées du travail de vérification. La plus grande usine de fabrication au mondes est celle de Saint Gobain Desjonqueres SGD à Mers-les-Bains. Thierry Bernard (directeur secteur parfum) se définit comme "verrier automaticien", le travail à la chaîne permettant de réduire les coûts.
Le décollage consécutif à la première révolution industrielle : mécanisation et développement des voies de communication
La première révolution industrielle inaugure une nouvelle ère, celle de la "croissance économique" et de la productivité décuplée : le charbon de terre devient la principale source d'énergie pour la grande invention que fut la machine à vapeur, au côté des métiers à filer ainsi que ceux à tisser.
La Picardie profite pleinement de ces innovations majeures, son développement économique prend en effet une toute autre tournure. La mécanisation accélère la production textile et permet sa diversification en même temps que se développent autour des centres urbains des concentrations industrielles : Amiens (velours), Saint-Quentin (travail du coton), Moreuil, Villers-Bretonneux, Bohains-en-Vermandois, Tricot (bonneterie et confection). L'industrie à la campagne ne disparaît pas pour autant, loin s'en faut : on constate encore une géographie industrielle relativement éclatée. Il suffit pour s'en convaincre de rappeler l'intense activité manufacturière dans le Val de Nièvre autour des usines Saint Frères où l'on fabriquait sacs, toiles d'emballage, bâches, cordages, à partir du jute.
Saint Frères dans la vallée de la Nièvre
Extrait d'un magazine consacré à l'histoire de la Vallée de la Nièvre. Entre Amiens et Abbeville, le long de la Nièvre, dans les cantons de Domart en Ponthieu, Flixecourt et Picquigny, l'industrie textile a fait vivre la population pendant deux siècles. L'empire Saint Frères fondé au XIXe siècle par les frères Saint était installé essentiellement à Flixecourt. Ils dirigeaient et géraient de leurs châteaux, 20 usines basées sur la mono industrie du jute, des milliers de salariés ainsi que des infrastructures collectives et des habitations, illustrations du paternalisme social.
Le développement des voies de communication (voies navigables mais surtout chemins de fer) stimule l'industrialisation régionale et permet à la Picardie de profiter pleinement de sa situation spatiale idéale, entre Paris, Londres, le nord de la France et ses gisements de charbon, ainsi que la Belgique. Le développement du chemin de fer révolutionne en effet le transport en Picardie : les axes Amiens-Paris et Amiens-Lille sont inaugurés en 1846, Amiens-Abbeville un an plus tard, avant que la ligne ne soit prolongée jusqu'à Boulogne, puis Calais, en 1848. Outre la réduction du temps de trajet et l'augmentation considérable des capacités de transport, les conséquences pour la Picardie sont déterminantes. La connexion de la région aux grands réseaux de communication lui assure une forte insertion dans la phase de mondialisation de l'époque : les produits picards s'exportent vers les grands bassins de consommation à proximité (Paris, Londres) et les marchés plus éloignés (Amériques). La région est en outre facilement approvisionnée en ressources énergétiques, du charbon venu des mines du nord notamment, de quoi permettre aux usines picardes de tourner à plein régime. L'accès aux matières premières (minerais divers, houille) permet par ailleurs la diversification de la production industrielle régionale, le maintien des pôles industriels ruraux (aisément accessibles par le rail), et le renforcement des concentrations industrielles : de nouveaux secteurs en plus de la spécialisation textile apparaissent comme la métallurgie autour de Creil, la chimie à Chauny, la mécanique-métallurgie puis la machine-outil à Albert, etc. L'industrie sucrière est aussi en plein essor grâce à l'exploitation de la betterave cultivée en Picardie dès le Premier Empire.
Fusion Tereos - SDHF : naissance du deuxième groupe sucrier européen
Un mariage vient de donner naissance au deuxième groupe sucrier européen. Tereos a fusionné avec SDHF -les Sucreries-Distilleries des Hauts de France -(6000 planteurs). Pour Gérad Clay, président de SDHF, cette fusion va permettre une stratégie de croissance en France et à l'étranger. Thierry Lecomte président du comité de surveillance de Tereos, souhaite offrir de nouveaux débouchés aux agriculteurs avec l'alcool ou l'éthanol. Dominique Ducroquet (CGB) estime que le sucre sera l'énergie de demain, la production de betterave devant se partager entre alimentaire et non alimentaire. Philippe Duval, président du directoire, annonce la création d'une usine à Origny à partir d'une filière betterave et à Lillebonne pour le blé. Le groupe se développe par ailleurs au Brésil et au Mozambique.
Crises et transition : La Picardie face aux guerres et à la concurrence extérieure
L'industrialisation précoce a son corollaire : le risque de vieillissement de l'appareil productif. A cette menace s'ajoute celle de la concurrence étrangère et de la "compétition" territoriale. Le Nord, pionnier de la première révolution industrielle grâce à l'abondance du charbon, connaît une ascension fulgurante, creusant le fossé avec la Picardie. Paris - et sa région - se transforme quant à elle en centre économique d'envergure mondiale. Région d'entre-deux, la Picardie tente de s'affirmer et doit, en outre, faire face à la vive concurrence étrangère. On soulignera la capacité d'adaptation de ses entrepreneurs qui tentent de se renouveler en innovant ou en investissant de nouveaux créneaux porteurs (par exemple : la fratrie Deneux à Hallencourt dans le linge de table de luxe à destination des cours royales ; ou encore la famille Cosserat à Amiens avec le velours d'habillement). Paradoxalement, le décalage de croissance par rapport à ses deux voisines rend la Picardie attractive aux yeux des entrepreneurs étrangers, anglais et écossais, qui voient dans cette région en retard économique relatif, une terre dotée d'atouts favorable aux affaires (Carmichaël à Ailly-sur-Somme par exemple).
Raymond Dewas, inventeur dans le tissage
En 1934, un Picard, Raymond Dewas, a inventé un procédé révolutionnaire pour les métiers à tisser qui aujourd'hui est généralisé : le remplacement de la navette par un système de distribution des fils dans le tissu en partant de grosses bobines. Ce procédé est de nouveau d'actualité grâce à la découverte de deux passionnés amiénois Philippe et Hubert Dessaint, qui ont retrouvé les vieilles machines ayant servi à mettre au point cette invention, des machines témoins de l'important passé textile picard qu'ils souhaiteraient rassembler dans un musée.
Les velours Cosserat à Amiens
Historique de l'usine Cosserat à Amiens, qui depuis 1793, s'est spécialisée dans la fabrication du velours a partir d'une nouvelle technique à l'époque, moins onéreuse que la méthode anglaise. C'est une véritable dynastie transmise de pères en fils qui s'est constituée. Véritables maîtres de la ville d'Amiens les Cosserat conditionnaient entièrement les habitants : on entrait a l'usine sur recommandation du curé, on se mariait entre ouvriers et on y travaillait en famille. Claude Fauque, auteur de Secrets de velours", explique la technique de fabrication du velours côtelé.
Les deux guerres mondiales, dont la Picardie a lourdement subi les dommages, affectent profondément le potentiel productif régional (destructions d'usines, pénuries de main d'œuvre, etc.) même si certains secteurs ont su tirer leur épingle du jeu de l'économie de guerre (textile avec Saint Frères dans la vallée de la Nièvre, métallurgie légère du Vimeu, etc.). La crise des années 1930 laisse également des traces perceptibles sur l'industrie régionale, par la raréfaction des capitaux notamment (faillites).
1946-1975, "l'âge d'or" : entre mutations et modernisation
La période qui s'ouvre avec la fin du second conflit mondial est celle du renouvellement pour l'économie picarde. C'est le début de ce que l'économiste Jean Fourastié va appeler les « Trente glorieuses » où la France enregistre une croissance annuelle moyenne de près de 5 % (phénomène de rattrapage).
L'ensemble des transformations que va subir l'économie française en 30 ans est qualifié par les économistes de l'École de la régulation de « régime d'accumulation fordiste ». Fondée sur une organisation particulière du processus de production, le « fordisme » s'appuie aussi sur le partage équilibré des gains de productivité alimentant la hausse continue des salaires. Du fait notamment de sa position barycentrique en Europe du nord, à proximité de gigantesques pôles démographiques (bassins de consommation importants) comme l'Île-de-France, la Picardie va bénéficier de ce cercle vertueux ; son appareil productif s'accordant parfaitement avec les normes de production et de consommation correspondant au fordisme . On retrouve ainsi en Picardie une large palette de secteurs d'activités profitant de la hausse prodigieuse de la demande (consommation et investissement) comme les industries du transport terrestre, le machinisme agricole, la fonderie, le travail des métaux, les cosmétiques , la plasturgie, l'équipement des ménages, l'aéronautique, l'agro-alimentaire, etc.
La recherche et le développement pour la production de scooters chez MBK
Reportage sur les méthodes de recherche et développement au sein de l'entreprise MBK de Saint-Quentin pour la production de nouveaux modèles de scooters. On a fait appel à une nouvelle génération de dessinateurs et de techniciens autour de Laurent Derche, ingénieur et Pedro Alvarez, responsable R&D. Après la conception, viennent les tests sur prototypes, en intérieur et extérieur, commentés par René Demarez, responsable essais. Présentation des modèles de l'année 1997 entièrement fabriqués à Saint-Quentin.
Interview d'Henry Potez à l'occasion du 50ème anniversaire de la SNIAS à Méaulte
À l'occasion du 50ème anniversaire de la SNIAS (Société nationale industrielle aérospatiale), les élèves du centre de formation de Méaulte ont offert deux maquettes à Henry Potez. Interrogé, celui-ci évoque ses débuts à Méaulte en 1922 , l'association avec Dassault pendant la Première Guerre mondiale, la nationalisation de 1938. Il se dit confiant quant aux développement de l'aviation dans l'avenir.
Une usine de parfum : Fapagau
Reportage à Gauchy dans l'Aisne chez Fapagau (L'Oréal), l'usine de parfum la plus récente installée en Picardie. On rencontre Arlette Cobeau, employée de laboratoire qui est un des "nez" de l'usine et Patrick Benguigui, directeur de l'usine qui souligne la nécessaire qualité dans la chaîne de production.
150ème anniversaire de Bonduelle : l'usine d'Estrées
Le groupe agro-alimentaire Bonduelle qui, en 2003, fête ses 150 ans, se porte bien avec un chiffre d'affaires en hausse. Il lance de nouveaux produits, fabriqués notamment sur son site d'Estrées-en-Chaussée (Estrées-Mons), dans la Somme. Reportage dans la plus grosse usine du groupe, qui fête, elle, ses quarante ans. Jérôme Bonduelle, son directeur, en fait la présentation. Emmanuel Chaveron, directeur industriel, souligne l'innovation de cette usine dans les années 80 avec la production de légumes surgelés.
L'extension du réseau routier tout comme le Marché commun accompagnent ce processus. De même, la politique d'aménagement du territoire (primes à l'installation dans les territoires en retard, création des zones industrielles en périphérie des villes) et la décentralisation des sites de production (déménagement des sites franciliens) bénéficient aussi pleinement à certaines zones picardes. Le tableau économique qui se présente est celui de la coexistence de grandes firmes " fordiennes " (production à grande échelle de basse-moyenne valeur ajoutée, employant de la main d'œuvre locale faiblement qualifiée, libérée par la modernisation de l'agriculture) et d'entreprises quasiment " pré-fordiennes " dans lesquelles les savoir-faire jouent encore un rôle crucial (on retrouve encore le modèle de l'industrie à la campagne !). A bien des égards, ce tableau est toujours d'actualité.
De la crise de la fin des années 70 à aujourd'hui : à la recherche du renouveau économique
Mais cette période phare prend fin avec le premier choc pétrolier (1973), bien que la crise soit déjà latente à cause de l'essoufflement des gains de productivité, dès la fin des années 60, concomitant à la montée des inquiétudes écologiques.
La crise de l'économie picarde se confond avec celle du régime d'accumulation fordiste, modèle de développement qui a fait son temps ! Sous l'effet de la mondialisation et de ses coups de boutoir, l'économie régionale subit en effet depuis 40 ans de profonds changements organisationnels et des mutations économiques majeures.
Dossier textile : comment lutter contre la concurrence étrangère ?
Dossier sur l'industrie textile qui subit un nouveau coup dur avec, depuis le 1er janvier 2005, la fin de l'accord multifibre : les importations en provenance des pays en voie de développement ne sont plus limitées. Christian Larose, secrétaire de la CGT textile craint des plans sociaux . Les secteurs de l'habillement et de la confection sont les premiers touchés. Guillaume Sarkozy, est président de l'Union des industriels et son entreprise Les tissages de Picardie a dû déjà licencier. Il y a des solutions pour s'en sortir comme chez Tergal Fibres, dans l'Aisne, Jean Claude Faure, directeur général, pense qu'il existe des niches technologiques dans le non tissé. En effet, le développement des nouveaux textiles "intelligents" sera une des réponse à l'ouverture des marchés, avec dès 2005 la création d'un pôle de compétitivité interrégionale UP-tex.
La situation économique du Vimeu : exemples chez Thiébault et Decayeux
Dossier consacré en 2003 à la performance des entreprises du Vimeu avec notamment la serrurerie et la robinetterie. Cependant, la situation n'est pas favorable pour tous. Ainsi, chez Thiébault (becs de robinets et accessoires de salle de bain), on constate une chute de la production beaucoup de produits de la gamme sanitaire arrivant de Chine, d'Espagne ou de Turquie. Une solution a été trouvée chez Decayeux : l'entreprise s'est recentré sur la serrure de sûreté. Estimant que le travail avait de toute façon déjà échappé aux ouvriers du Vimeu, Decayeux a racheté une usine en Slovénie.
L'enjeu est désormais de soutenir les structures productives locales dans leur transition vers le renouveau économique, en particulier industriel (recherche & développement, innovations, formation ), incarné par le nouveau régime de croissance émergent que le Conseil régional de Picardie appuie fortement : défi de l'épuisement des ressources fossiles, sobriété et efficacité énergétique, réduction des émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le changement climatique, valorisation de la biomasse , économie circulaire et circuits courts, nouvelles mobilités, nouveaux procédés et matériaux, rôle crucial de l'information et de sa mise en réseau, etc.
Débat sur l'orientation économique au conseil régional
L'avenir économique de la Picardie a été débattu au conseil régional. La majorité a présenté son projet, le SRDE, schéma régional de développement économique : il engage la région pour les quatre années à venir. Les efforts porteront principalement sur l'industrie et l'agriculture ; les PME ne seront pas oubliées.
Portrait de Jean-Marie Tarascon, enseignant chercheur
Portrait de Jean-Marie Tarascon, chercheur à l'Université Picardie Jules Verne, membre de l"Académie des sciences, qui vient de décliner un poste en Californie pour se consacrer au laboratoire de réactivité et chimie des solides qui, sous son impulsion, est devenu une référence mondiale. Cet ancien joueur de rugby qui prône le travail en équipe a fédéré la recherche française en créant un réseau national pour le stockage de l'énergie. A Amiens, on travaille sur des batteries biodégradables. Nommé au Collège de France, il vient d'être décoré de la Légion d'honneur.
Réunion du pôle de compétitivité i-Trans à Amiens
Une centaine de chercheurs et industriels de la région et du Nord-Pas-de-Calais se sont réunis à Amiens pour faire avancer leurs projets. Les pôles de compétence vont permettre d'accélérer les relations entre industriels et chercheurs afin d'aboutir à des projets labellisés. Jean Louis Brugait, directeur de recherche et développement de Faiveley Transport explique qu'il n'aurait pas pensé auparavant de contacter des laboratoires de recherche, Laurent Cebulski, responsable génie des systèmes de production ESIEE trouve son intérêt au système, le contact étant facilité avec les entreprises. Sandrine Darcis, délégation de l'innovation RATP, estime que la structure va permettre de mieux caler les besoins de l'exploitant avec les industriels. 24 projets ont été labellisés explique Yves Ravallard, directeur scientifique du pôle i-Trans.
Rencontre européenne des agro-composites
Saint-Quentin accueille la 5ème édition des "Rencontres européennes des agro-composites". Ces nouveaux matériaux constitués en partie de végétaux qui allient l'agriculture et la recherche sont un secteur d'avenir pour la Picardie. Reportage pour comprendre l'intérêt de ces nouveaux materiaux. Vincent Duminil, responsable innovation chez Artengo présente une raquette de tennis en fibre de lin. Entreprise et chercheurs se sont rencontrés. Estelle Bretagne, enseignant-chercheur, souligne l'intérêt présenté par les fibres végétales. Charles Ribe, président de la CCI de l'Aisne estime que la Picardie a intérêt à développer les agro-ressources.
Cette brève incursion dans la mémoire économique audiovisuelle de la région montre que, de Charles Tellier à Jean-François Zobrist , en passant par Jean-Baptiste Godin et Raymond Dewas , la Picardie a toujours été une terre d'innovations et d'utopies, propice à l'expression ainsi qu'à l'épanouissement des talents. Gageons que, malgré les difficultés actuelles, elle le restera encore pour longtemps.
Bibliographie
- Marc CHEVALLIER (2013), Picardie : l'ambition de l'excellence. Stratégie régionale de développement économique, Amiens, Conseil régionale de Picardie. Téléchargeable sur le site de la région Picardie.
- René DEBRIE [dir.] (1981), La Picardie, Paris, Editions d'Organisation.
- Albert DEMANGEON (2001), La Picardie et les régions voisines. Artois, Cambrésis, Beauvaisis, Cesson-Sévigné, La Découvrance (1905 pour l'édition originale chez Armand Colin).
- François LEFEBVRE (2002), Saint Frères. Un siècle de textile en Picardie, 1828-1936, Amiens, Encrage.
- Christian SCHNAKENBOURG (2006), Histoire de l'industrie sucrière en Picardie, 1810-2006, Paris, L'Harmattan.
- Jean SELLIER (1985), La Picardie. Emergence d'une région, Amiens, Conseil régional de Picardie.
- Jean-Marie WISCART [dir.] (2007), Les patrons du Second Empire. 10. Picardie, Paris/Le Mans, Picard/Cénomane.