L'OL champion de France : la fête à Lyon
Notice
C'est la fête dans les rues de Lyon après la victoire de l'Olympique lyonnais au championnat de France de football. Une première dans son histoire. Les joueurs se sont présentés au balcon de l'hôtel de ville pour saluer la foule.
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Éclairage
Le 5 mai 2002, l'édition nationale de France 3 montre la population lyonnaise en liesse. L'Olympique lyonnais (OL), qui n'avait jamais atteint ce niveau depuis sa fondation en 1950, est devenu champion de France de football grâce à une ultime victoire contre Lens par 3 buts à 1 au terme d'une soirée à suspens. Lyonnais et Lensois sont en effet au coude à coude pour le titre lors de cette dernière journée du championnat, journée où le hasard du calendrier amène précisément les deux équipes à se rencontrer. Invaincu à domicile pendant cette saison, l'OL peut laisser aller sa joie.
Le reportage ne donne d'ailleurs aucune image du match lui-même, préférant s'attarder sur ceux qui n'ont pu se rendre au stade de Gerland et ont assisté à la rencontre sur un écran géant dressé sur la Place Bellecour avant d'envahir la presqu'ile pour célébrer la victoire de leur équipe. Toute de rouge et bleu, la foule affiche les couleurs de la ville qui sont aussi celles de l'OL. Il est vrai que la municipalité de Gérard Collomb, élu un an plus tôt à la tête de Lyon, soutient le club et offre même les balcons de l'Hôtel de ville aux héros de la soirée, dans une association où se mêlent communication politique, célébration sportive et fête populaire.
Symboliquement, le premier à se présenter à la foule est Jean-Michel Aulas, le président du club. L'industriel lyonnais a pris l'OL en main en 1987, à un moment où l'équipe, reléguée en seconde division, doit d'abord revenir dans l'élite. Il en modifie aussitôt radicalement les formes de management avec l'ambition de faire de Lyon un haut-lieu du football européen. La capacité de Jean-Michel Aulas à attirer sponsors et capitaux permet au club de recruter progressivement des joueurs internationaux et de constater une amélioration régulière de ses résultats. En 1999, l'OL obtient notamment pour 120 millions de francs (17,77 millions d'euros) le transfert de Sonny Anderson, alors au FC Barcelone. Que le reportage de France 3 s'achève sur les images de l'international brésilien et meilleur buteur du championnat affichant sa joie sur le toit de l'Hôtel de ville témoigne d'ailleurs de la fusion réussie entre les supporteurs et l'attaquant, dont les qualités permettent à l'OL de terminer la saison 2000-2001 à la seconde place et de remporter la Coupe de la Ligue, avant de devenir champion de France l'année suivante.
Le troisième homme sur lequel insiste le film est l'entraîneur Jacques Santini, dont le contrat s'achève cependant quelques jours plus tard, alors que le choix de Sydney Govou symbolise quant à lui le succès d'un club formateur - l'attaquant sort du centre de formation de l'OL. Santini et Govou se retrouveront quelques mois plus tard avec l'équipe de France, l'un comme sélectionneur, l'autre avec la première de ses 42 sélections chez les Bleus.
En précipitant le club dans les hautes sphères de la finance, le système Aulas lui permet de s'imposer durablement comme le meilleur du pays et l'un des plus reconnus sur la scène européenne avec le record historique de sept titres nationaux consécutifs entre 2002 et 2008 et une Coupe de France en 2008. En vingt ans, le nombre d'employés permanents est passé de 4 à 100. L'OL ouvre sa propre chaine télévisée en 2005 et entre en bourse deux ans plus tard. Son budget dépasse les 100 millions d'euros en 2011 alors qu'un « Stade des Lumières » de 60 000 places devrait voir le jour en 2013 pour donner un nouvel écrin à l'équipe.