Les réformes de la Sécurité sociale : des adaptations nécessaires et continues
Notice
La Sécurité sociale fait régulièrement l'objet de réformes. Michel Durafour, Ministre du Travail et de la Sécurité sociale, aborde deux points d'une réforme : celle de la couverture encore incomplète de la population et celle de l'organisation de la Sécurité sociale.
Éclairage
Michel Durafour, Ministre du Travail et de la Sécurité sociale, présente, en septembre 1974, certains éléments d'une réforme de la Sécurité sociale.
Il aborde tout d'abord un sujet récurrent en matière de protection sociale, celui des personnes dont la situation n'est pas prise en charge par la Sécurité sociale, telles que les jeunes à la recherche d'un premier emploi (on n'est encore qu'au tout début de la première crise “pétrolière”), les femmes divorcées ou veuves et certains retraités, etc.
Il déclare : « 2% de personnes sont exclues du régime de la Sécurité sociale », soit un million de personnes, et ce 30 ans après la naissance de la Sécurité sociale. La réforme qui porte sur la “généralisation” de la couverture est donc ambitieuse. Elle s'inscrit dans un contexte d'évolutions importantes, telles que la législation sur les droits des personnes handicapées, sur la position de la femme dans la société, la réforme du divorce, etc.
Autre sujet abordé et tout aussi récurrent, celui de la simplification de la Sécurité sociale, tant en termes de démarches et d'obligations administratives de la part des assurés, que de l'organisation de la Sécurité sociale. Certaines formalités déclaratives sont supprimées ou allégées. Des points d'accueil et d'information seront créés pour être plus proches géographiquement de la population. En 1974, tous les formulaires sont encore sous format papier.
La question sur le “déplafonnement de la Sécurité sociale” concerne le système de cotisations du Régime général de Sécurité sociale. Celui-ci comporte une partie “employeur” et une partie “salarié” et les cotisations sont calculées sur le salaire “plafonné” uniquement, et non sur la totalité du salaire.