Les Atrides, mis en scène par Ariane Mnouchkine
Notice
Les Atrides, d'après Euripide et Eschyle sont mis en scène par Ariane Mnouchkine à la Halle Tony-Garnier de Lyon. Le spectacle, qui réunit Iphigénie à Aulis d'Euripide et la trilogie de l'Orestie d'Eschyle, est en tournée après avoir été créé à la Cartoucherie de Vincennes. Répétition de la troupe du Théâtre du Soleil à la Halle Tony-Garnier, sous la direction d'Ariane Mnouchkine qui demande aux membres du chœur de ressentir les émotions qu'ils doivent exprimer.
- Les Atrides ( Eschyle - Auteur / Euripide - Auteur / Ariane Mnouchkine - Mise en scène)
Éclairage
Pour former les quatre volets de son spectacle Les Atrides, créé à la Cartoucherie de Vincennes en 1990, Ariane Mnouchkine a choisi de faire précéder les trois pièces formant L'Orestie d'Eschyle de l'Iphigénie à Aulis d'Euripide : il s'agit ainsi de raconter dans son ensemble la spirale de mises à mort qui traverse la famille d'Agamemnon, depuis le sacrifice d'Iphigénie jusqu'à la vengeance d'Oreste. L'ordre choisi est donc bien celui de l'histoire des Atrides, et non celui de la création des pièces, puisque la tragédie d'Euripide est postérieure de plus d'un demi-siècle à la trilogie d'Eschyle. Servies par des traductions de Jean Bollack, Ariane Mnouchkine et Hélène Cixous, les quatre volets du spectacle s'efforcent de restituer au plus près les nuances et les obscurités du texte original.
Pour sa mise en scène, Ariane Mnouchkine a trouvé dans les traditions théâtrales du Sud de l'Inde, particulièrement celles du kathakali et du kûtiyattam, ainsi que dans la danse du bharata natyam, une forme spectaculaire exigeante qui permet de donner aux passions extrêmes des personnages une traduction corporelle à leur mesure. À l'aide de costumes très fastueux, de hautes coiffures et d'un maquillage proche du masque, les acteurs sont comme magnifiés, ce qui donne une réalité visuelle à la grandeur solennelle, presque surnaturelle des personnages tragiques. La musique de Jean-Jacques Lemêtre, aux accents orientaux, vient rythmer l'action et les danses du chœur, transportant le spectateur dans un ailleurs qui tient plutôt de la distance mythologique que de l'exotisme géographique.