ArcelorMittal et le recyclage des métaux
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La ferraille est une matière première essentielle au fonctionnement de l’une des deux grandes filières industrielles de production sidérurgique. Elle est recyclée dans des aciéries électriques comme celle d’ArcelorMittal à Differdange présentée ici par sa responsable, Jana Meisser.
Date de publication du document :
Février 2022
Date de diffusion :
09 oct. 2019
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Contexte historique
ParMaître de conférences en Histoire contemporaine, Crulh, Université de Lorraine
La ferraille de récupération constitue le cœur d’une des deux filières de production sidérurgiques. À côté de la filière fonte, reposant sur la transformation de minerai de fer dans des hauts-fourneaux avant l’élaboration d’acier par transformation de cette même fonte, existe une filière électrique dont la matière première est constituée de déchets en acier.
Au Grand-Duché de Luxembourg, en 1993, la direction de l’ARBED (Aciéries Réunies de Burbach Eich Dudelange) décide l’abandon de la production d’acier de haut-fourneau. Le 31 juillet 1997, le dernier haut-fourneau luxembourgeois situé à Esch-Belval s’arrête. Toutes les aciéries luxembourgeoises sont désormais électriques. Ainsi, depuis les années 1990, les sidérurgistes luxembourgeois comme leurs homologues d’autres pays qui produisent de l’acier dit « électrique », communiquent volontiers sur l’aspect renouvelable de l’acier. Dans leurs revues professionnelles comme dans leur communication vers les acteurs institutionnels ou le grand public, ils s’appesantissent beaucoup sur les qualités écologiques de l’acier.
Jana Meisser, responsable de l’aciérie électrique d’ArcelorMittal à Differdange ne se démarque pas de ce type de communication « verte ». Dans son interview, elle insiste sur le caractère paradoxal des déchets en acier qui sont une véritable richesse pour les sidérurgistes qui les transforment dans de grands fours électriques au moyen d’arcs électriques générés par des électrodes géantes en graphite. Et s’il faut beaucoup d’énergie pour élaborer de l’acier à partir d’électricité, finalement, le coût carbone de l’acier produit de cette façon est moins important que celui issu de la filière fonte. De surcroît, en Europe, la relative abondance de ferrailles et l’existence de réseaux de récupération permettent aux sidérurgistes de s’approvisionner assez facilement.
Sur le plan historique, l’aspect « développement durable » et la protection de l’environnement ne sont associés à la sidérurgie que récemment. En effet, par rapport aux années 1960-1970, la sidérurgie a réussi à beaucoup limiter les nuisances dont ses usines peuvent être la cause. La pollution de l’air, de l’eau et des sols qui accompagnait la production sidérurgique a été drastiquement réduite. Aujourd’hui, les entreprises sidérurgiques utilisent même deux argumentaires pour démontrer leur intérêt pour l’environnement. Elles insistent, d’une part, sur le caractère recyclable quasiment à l’infini de l’acier et, d’autre part, sur le respect et l’amélioration des normes antipollution par leurs usines. Dans ce cadre, la promotion de l’acier élaboré par la filière électrique se comprend très bien. D’autant plus que par rapport à la filière fonte, la réalisation d’acier est très rapide : il faut 1h30 pour transformer de la ferraille en demi-produit sidérurgique, c’est-à-dire en pièces d’acier brut qu’il faut encore laminer pour obtenir des produits finis.
La maîtrise de l’impact environnemental des procédés de fabrication de l’acier, dont témoigne l’existence d’une filière électrique performante, prouve que la sidérurgie luxembourgeoise a su s’adapter au nouveau contexte écologique de l’industrie européenne. D’ailleurs, pour l’acier, comme pour d’autres productions industrielles, les entreprises implantées dans l’Union européenne font de nombreux efforts pour limiter leur production de CO2. La limitation des émissions carbonées est aussi une des conditions fondamentales du maintien d’une industrie européenne voire d’une réindustrialisation respectueuse de l’environnement.
Transcription
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