Aki Kaurismaki
Notice
Portrait décalé du cinéaste finlandais Aki Kaurismaki. Il s'exprime sur la façon dont il est devenu cinéaste, sur le financement et le genre de ses films, sur les classes populaires.
Éclairage
Chef de file incontesté du cinéma finlandais, Aki Kaurismaki, né en 1957, pratique dans ses films comme à la ville un humour distancié qui repose sur un goût permanent du décalage et de l'absurde.
Plusieurs cycles cohabitent dans son oeuvre. Deux trilogies, dont une "prolétarienne" (Shadows in Paradise en 1986, Ariel en 1988, La Fille aux allumettes en 1990) et une autre dite "des perdants" (Au loin s'en vont les nuages en 1996, L'Homme sans passé en 2002 et Les Lumières du faubourg en 2006) lui permettent de creuser une veine sociale en ayant recours à un style volontairement épuré qui repose souvent sur le minimalisme des décors, des dialogues et des situations.
C'est avec semblable distance que Kaurismaki donne libre cours à son goût pour la musique, en mettant en scène le groupe des Leningrad Cowboys, et qu'il agrémente son oeuvre, en cinéphile averti, d'hommages au cinéma qu'il admire, des classiques du muet aux films de la Nouvelle Vague.