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Christian de Portzamparc

21 novembre 2004
02m 11s
Réf. 00329

Notice

Résumé :

Dans le cadre des manifestations culturelles de Lille 2004, une exposition est consacrée aux travaux de l'architecte Christian de Portzamparc. En compagnie d'un jeune étudiant en architecture, ce dernier commente quelques-unes de ses réalisations passées.

Type de média :
Vidéo
Date de diffusion :
21 novembre 2004
Source :
A2 (Collection: 20 heures le journal )
Personnalité(s) :
Jocelyn Drumare / Christian (de) Portzamparc / Daniel Wolfromm / Béatrice Schönberg
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Après avoir étudié la peinture et l'architecture aux Beaux-Arts de Paris dans les ateliers d'Eugène Beaudouin et Georges Candilis, Christian de Portzamparc remet en question les doctrines modernistes, principalement celle de la "tabula rasa". Il travaille en 1970 dans le groupe de psychologie réuni par Jacqueline Palmade sur le vécu des habitants des cités nouvelles, qui se poursuit par ses recherches pour le Corda : "les unités signifiantes dans la ville". Il se tourne vers l'étude des espaces publics et de l'urbanisme avec Antoine Grumbach. Sa première réalisation, un château d'eau à Marne-la-Vallée, s'implante au coeur d'un rond-point.

Les 210 logements rue des Hautes-Formes incarnent l'image de la ville moderne contextuelle capable de s'implanter en continuité du tissu existant. Le développement du concept de "l'îlot ouvert", opposé au bloc haussmannien et au plan libre des grands ensembles, impose l'idée du vide comme forme dans la ville. La ZAC Paris Rive Gauche illustre cette urbanité fragmentée aux interstices soignés, aux espaces publics hiérarchisés. Il réalise entre autres la Philharmonie de Luxembourg, le siège du Monde à Paris, l'ambassade de France à Berlin, la tour LVMH à NYC, la Tour Euralille à Lille, la cité de la Musique à Paris. Premier français à avoir reçu le Prix Pritzker en 1994, il sera couronné du Grand Prix de l'Urbanisme et de deux Equerres d'Argent entre autres.

Marion Michaut

Transcription

Béatrice Schönberg
Si Lille 2004 referme ses portes, toutefois les dernières manifestations seront accessibles au public jusqu'à la fin de l'année, comme cette exposition de l'architecte Christian de Portzamparc, une des grandes signatures de l'art architectural et urbain. Daniel Wolfromm, Jean-Louis Melin.
Daniel Wolfromm
Christian de Portzamparc, l'homme en noir, est l'architecte de cette tour à l'étrange silhouette.
Intervenante
Qu'est-ce que vous pensez de cet immeuble ?
Inconnu
Très bien.
Inconnue
L'édifice plus grand, c'est très beau.
Inconnu 2
Ce n'est pas une architecture qui me plaît réellement.
Christian (de) Portzamparc
Pourquoi ?
Inconnu 2
Parce que je ne suis pas très moderne.
Daniel Wolfromm
Difficile donc de faire apprécier aux Français l'architecture contemporaine, même ici à Lille, métropole européenne, où une gare de TGV passe au coeur d'un nouveau quartier sous l'immeuble.
Christian (de) Portzamparc
Moi je pense qu'il vient du ciel un peu ou qu'il flotte, en tout cas, j'ai essayé qu'on ne sent qu'il pèse, alors qu'il y a des tonnes qui pèsent.
Daniel Wolfromm
L'exposition de Lille consacrée à son travail met en scène d'autres de ses tours, réalisées à New York ou à la Défense.
Christian (de) Portzamparc
[...] public qui va arriver là sur une passerelle qui va se relier à [incompris]. Je trouve ça moins bien...
Daniel Wolfromm
Cours particulier pour l'étudiant de passage. Vous aimeriez vous aussi construire en hauteur maintenant ?
Jocelyn Drumare
Si moi j'aimerais construire... Ouais moi j'aimerais bien construire des tours.
Christian (de) Portzamparc
Et quand j'étais étudiant, je pensais que je n'en ferai jamais.
Daniel Wolfromm
Pourquoi ?
Christian (de) Portzamparc
Je ne sais pas. Je trouvais ça affirmation de l'ego un peu simpliste, un peu vulgaire.
Daniel Wolfromm
Mais il n'y a pas que les tours, Christian de Portzamparc construit des quartiers entiers. Ici à Pékin, il faut contenir une urbanisation galopante réservée aux riches.
Christian (de) Portzamparc
Chaque îlot est assez petit, et avec le temps, certains immeubles seront pour des gens moins riches, les plus riches voudront aller ailleurs. Tout ça ça peut se revendre, se transformer, tel endroit deviendra une école. Il y a cette possibilité de souplesse dans le futur qui est la base de toute ville.
Daniel Wolfromm
En construction, cette cité de la musique de Rio de Janeiro, un édifice planté entre mer et montagne, autrement dit, entre riches et pauvres, non pour les séparer mais pour tenter de les relier.