Eduardo Chillida
Notice
Reportage sur l'oeuvre du sculpteur du métal Eduardo chillida, à l'occasion d'une exposition qui lui est consacrée au Musée du jeu de paume, à Paris.
Éclairage
Né et mort à San Sebastian, Eduardo Chillida (1924-2002) doit également au Pays Basque espagnol son identité artistique. Après avoir entamé des études d'architecture, Chillida gagne Paris pour se consacrer à la sculpture et y rencontre Constantin Brancusi, Antoni Tapiés, et Pablo Palazuelo, qui restera un ami indéfectible. Si ses premières sculptures sont des silhouettes stylisées inspirées de l'art cycladique, l'artiste se tourne rapidement vers l'abstraction. La reconnaissance ne tarde pas à suivre et en 1958, il reçoit le Grand Prix de sculpture à la Biennale de Venise.
Dans les années 1970, son oeuvre se caractérise par des oeuvres monumentales, dont beaucoup en fer forgé, dans la plus pure tradition des ferronniers basques. Ses compositions tubulaires, contorsionnées et massives, soulignent le vide à travers les noeuds. Elles ont fait l'objet de commandes publiques internationales, de la Chancellerie de Berlin, au siège de l'Unesco à Paris, en passant par la Banque mondiale à New York.
Chillida développera en parallèle une oeuvre graphique importante, faite essentiellement de gravures mettant l'accent sur le blanc et l'opposition du plein et du vide. Intéressé par la pensée du philosophe Heidegger, Chillida réalise avec celui-ci l'ouvrage Art et Espace (1968). Martin Heidegger, Emile Cioran, Octavio Paz ont notamment écrit sur l'homme et ses créations.