Musée Guggenheim de Bilbao

17 octobre 1997
02m 10s
Réf. 00251

Notice

Résumé :

Reportage sur le Musée Guggenheim de Bilbao à l'occasion de son inauguration. Conçu par Frank Gehry qui s'est inspiré du film Metropolis de Fritz Lang, ce musée regroupe tout l'art du XXe siècle et dépend de la Fondation Solomon R. Guggenheim qui aura la charge des expositions et présentera ses collections de New York et de Venise. Interview de l'architecte, Frank Gehry et du directeur de la Fondation Solomon R. Guggenheim, Thomas Kreinz.

Type de média :
Date de diffusion :
17 octobre 1997
Source :
FR3 (Collection: 19/20 )
Thèmes :

Éclairage

Inauguré le 17 octobre 1997 dans la ville de Bilbao, le Musée Guggenheim a pour ambition de rassembler une collection d'oeuvres d'importance dans le domaine de l'art moderne et contemporain.

Financé par le gouvernement basque, le Conseil général de Biscaye et la Fondation américaine Guggenheim, le musée doit aussi permettre de restaurer le prestige d'une région fragilisée par les actions terroristes et la crise économique et industrielle. Pour asseoir davantage le rayonnement culturel du musée, sa réalisation a été confiée à l'architecte américain Franck Gehry, concepteur du Weisman Art Museum (Minneapolis) ou de la Maison dansante (Prague).

Le résultat prend la forme d'une structure de verre et titane onduleuse, ingénieusement conçue pour capter et faire pénétrer la lumière dans les salles d'exposition. Plus de 2500 oeuvres des XXe et XXIe siècles composent les collections et attirent, dix ans après son ouverture, près d'un million de visiteurs chaque année. Grâce à cet afflux touristique, le Pays Basque a pu renouer avec le dynamisme tout en offrant un centre culturel de référence et populaire.

Claire Sécail

Transcription

Laurent Bignolas
A Bilbao, en Espagne, la police est plutôt sur la brèche après les événements de la semaine et à la veille de l'inauguration du nouveau musée Guggenheim. L'ouverture de ce musée, c'est un événement. C'est le plus grand du genre. Il a coûté 100 millions de dollars, le prix que l'Espagne a voulu mettre pour changer l'image du Pays-Basque en pleine crise économique, politique et sociale. Reportage : Georges Tourlet, Gaetane Ovira.
Georges Tourlet
Ce vaisseau amiral de verre et de titane aux allures galactiques, comme prêt à larguer les amarres, rappelle le passé industriel et maritime de Bilbao. Il symbolise la fin du voyage, du siècle, et veut surtout donner du Pays-Basque, à l'extérieur, une autre image que celle de la tragédie terroriste.
(Musique)
Georges Tourlet
Entièrement conçu par traitement informatique sans dessin architectural, c'est Metropolis, le film expressionniste d'avant-guerre de Fritzl Lang qui a inspiré son auteur. Mais au moment d'édifier ce musée sculpure, la réalité basque a aussi pesé lourd.
Frank Gehry
[anglais] (Traduction) Mon ami Buren, il y a quelques années, m'avait conseillé (Traduction) de faire, ici, quelque chose de solide, d'indestructible, (Traduction) qui tienne compte de l'histoire de ce pays, de cette ville, (Traduction) qui soit un symbole de paix, qui serve à quelque chose (Traduction) et qui dise : « J'aime l'art ». (Traduction) Et pour cela, je vous ai construit ce musée.
Georges Tourlet
Ici, c'est tout l'art du XXe siècle qui sera présenté. Tous les courants, les oeuvres essentielles du cubisme, Matisse, Picasso, de l'expressionnisme abstrait, Jackson Pollock, l'art pop ou l'art informel, Chillida et Tapiès, les deux grands artistes espagnols vivants. Basque mais aussi américain, ce musée, puisqu'il portera la marque Guggenheim. La fondation aura la charge des expositions et présentera ses collections de New York et de Venise.
Thomas Kreinz
[anglais] (Traduction) Nous avons une collection importante d'oeuvres qui n'ont jamais pu être présentées (Traduction) en raison de leurs dimensions monumentales. (Traduction) Et bien grâce à ce musée, elles vont enfin être connues.
Georges Tourlet
Mais une oeuvre monumentale majeure manquera fâcheusement ici : le Guernica de Picasso. Pour ne pas exciter les esprits, Madrid refuse de le prêter. Sa place est pourtant déjà prête ici, gardée par l'Adam et l'Eve de Brancusi.
Laurent Bignolas
Et puis suite des...