250e anniversaire de la naissance de Mozart

27 janvier 2006
04m 07s
Réf. 00341

Notice

Résumé :

Reportage à Salzbourg sur les festivités et les concerts marquant le 250e anniversaire de la naissance de Mozart, et interview de la cantatrice Cecilia Bartoli.

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Date de diffusion :
27 janvier 2006
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Éclairage

" Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse... ". Cette phrase de Haydn dit l'essentiel. Pour le plus grand public, Mozart est la musique, comme Léonard de Vinci est la peinture...

Né à Salzbourg, en 1756, fils d'un compositeur, Wolfgang est un enfant prodige. Il manifeste ses dons dès l'âge de trois ans, et aborde le clavecin à cinq ans. A six ans, il donne ses premières ?uvres. Son père le présente à Munich et à Vienne, puis l'exhibe comme un phénomène de foire dans toute l'Europe. Mais Wolfgang apprend, et il écrit à onze ans son premier opéra. Il est nommé maître de concert à Salzbourg, emploi qui va rapidement lui peser. Il se rend régulièrement en Italie et fait la connaissance à Vienne de Haydn avec qui il restera en relation toute sa vie. Pendant cinq ans, il se débat entre Munich, Paris, Salzbourg à nouveau et Vienne, pour trouver son indépendance. En 1782, avec l'Enlèvement au sérail, il est reconnu. Il s'installe à Vienne et se marie avec Constance Weber. C'est l'époque des chefs-d'?uvre : Les Noces de Figaro, Don Giovanni, les grandes symphonies... Les difficultés financières l'accablent et il doit faire face, dans un état de santé précaire, à une masse énorme de travail. La Flûte enchantée est un succès, puis c'est la fameuse commande du Requiem, qu'il ne parviendra pas à terminer. Il meurt le 5 décembre 1791, à l'âge de 35 ans.

Michel Coupard

Transcription

Béatrice Schönberg
La ville de Salzbourg fête la naissance de Mozart, son 250e anniversaire jour pour jour avec, comme point d'ordre, bien sûr, le grand gala, ce soir. Sur scène, toute une pléiade de grands solistes dont Cecilia Bartoli que nous retrouvons dans un instant. Un concert avec le Philharmonique de Vienne devant une salle de privilégiés. Reportage : Michel Mompontet, Philippe Luzzi.
Michel Mompontet
Dom Platz, Salzbourg, ce soir, 19 heures 30. Ces musiciens ont tous sûrement un point commun. Et oui, ils auraient préféré que Mozart fut né en juillet et pas au coeur de l'hiver autrichien, et pour cause : jouer le concerto en Do mineur par -10° est un exploit. Mais ce 250e anniversaire de la naissance de Mozart valait bien ces efforts. Pour ces salzbourgeois, à défaut de crème glacée, gâteau d'anniversaire géant au chocolat. L'année Mozart est donc désormais lancée. Des centaines de concerts et d'opéras à venir. Quel dommage que l'année Mozart ne soit pas tous les ans. Ce serait l'occasion de répéter ce genre de rencontre miraculeuse. La fondation Mozarteum, Riccardo Muti à la baguette et la magicienne Cecilia Bartoli, grande prêtresse mozartienne, le plus beau des cadeaux.
(Musique)
Michel Mompontet
Et comme on dit dans la langue de Wolfgang, [Zum Geburtstag viel Glück], joyeux anniversaire, belle fête pour tous ceux qui aiment Mozart et ceux qui le découvriront cette année.
(Applaudissements).
Béatrice Schönberg
Cecilia Bartoli, bonsoir. Vous allez être, tout à l'heure, sur la scène du festival de Salzbourg pour chanter Mozart. Alors pour cette soirée si particulière, quelle flamme, quelle émotion, quelle couleur avez-vous envie de donner à ceux qui vont vous écouter ?
Cecilia Bartoli
C'est magnifique. Je suis tellement ravie d'être ici. J'adore la musique de Mozart. Les couleurs, je ne sais pas, c'est le rouge « rosso fiammante »
Béatrice Schönberg
Oui, absolument. Est-ce que vous avez le sentiment que c'est une soirée toute particulière, cette soirée d'anniversaire ?
Cecilia Bartoli
Oui, bien sûr, bien sûr parce qu'on parle quand même du plus grand auteur compositeur du XVIIIe siècle alors c'est quand même... j'adore. Moi, j'adore la musique de Mozart. J'adore tous les opéras, les concertos. Je suis vraiment d'une passion fou pour la musique de Mozart alors c'est clair que c'est un anniversaire très important pour nous tous, je crois.
Béatrice Schönberg
Vous qui avez donc joué, interprété, enregistré Mozart, que vous procure, que vous apporte personnellement sa musique ?
Cecilia Bartoli
Mozart, c'est un univers, l'univers du sentiment, de la fragilité humain, de la joie, de la douleur. C'est ça, c'est son univers qui nous touche tout profondément, je crois, oui.
Béatrice Schönberg
Et même vous, Cecilia Bartoli, vous n'en avez pas encore fait le tour ? Il faudrait une vie et peut-être davantage pour le découvrir totalement ?
Cecilia Bartoli
Ah oui, c'est jamais fini avec Mozart. On recommence toujours parce que... et c'est de la musique tellement exceptionnelle, tellement pleine de détails. Là, je trouve, chanter Mozart, j'ai toujours l'impression de le chanter pour la première fois. Ça m'ouvre aussi des dimensions différentes. C'est vraiment... Ça fait bien au coeur. Je dois vraiment remercier Mozart mille fois. Chaque jour que je me réveille, il faudrait remercier Mozart parce que je pense que sa musique, c'est vraiment... C'est un balsamo, on dit un balsamo per la nostra anima. C'est ça, c'est un « balsam » pour notre âme, je crois.
Béatrice Schönberg
Quelle oeuvre, s'il y avait un seul morceau à retenir de son oeuvre ?
Cecilia Bartoli
Quelle oeuvre ? Je crois Così fan tutte.
Béatrice Schönberg
Merci, Cecilia Bartoli, d'avoir répondu à nos questions.
Cecilia Bartoli
Merci, merci.