François Mitterrand participe au lancement du RMI à Belfort
12 décembre 1988
01m 34s
Réf. 00098
Notice
Résumé :
Quelques jours avant l'entrée en application du Revenu minimum d'insertion, François Mitterrand se rend à Belfort, où il est déjà en application depuis un mois, rencontrer des étudiants et visiter des centres sociaux.
Type de média :
Date de diffusion :
12 décembre 1988
Personnalité(s) :
Éclairage
La création du revenu minimum d’insertion (RMI) en décembre 1988 est la grande mesure sociale du second septennat de François Mitterrand. Depuis les années 1970, les débats relatifs à la « nouvelle pauvreté », liée notamment au chômage de longue durée, ont pris de l’ampleur au sein de la société française. Ils ont conduit à la création de cette nouvelle prestation, laquelle, contrairement aux nombreux minima sociaux déjà existant à l’époque, n’est pas liée à l’appartenance à une catégorie spécifique (les « parents isolés », les handicapés…), mais peut être versée à toute personne de plus de 25 ans ne dépassant pas un certain seuil de ressources. C’est une prestation dite universelle.
Le RMI est en fait conçu comme un dispositif global de lutte contre la pauvreté et contre l’exclusion Le commentaire en voix-off est donc ici trompeur : il ne s’agit nullement de subvenir aux besoins de quelques « marginaux » isolés, mais de manifester la solidarité nationale envers plusieurs centaines de milliers de personnes. La nouvelle allocation connaît d’ailleurs une diffusion rapide : 400 000 bénéficiaires dès 1990, 800 000 en 1994, un million en 1999. C’est alors le minimum social le plus versé.
L’originalité du dispositif, évoquée dans ce reportage, est de coupler le versement de l’allocation à des dispositifs d’insertion : il ne s’agit pas seulement de permettre d’échapper au dénuement absolu, mais aussi de mettre en place un processus permettant à l’allocataire de sortir de l’exclusion sociale et professionnelle. Cet ambitieux volet est cependant très rapidement source de déception : la moitié seulement des bénéficiaires du RMI s’engage dans un « contrat d’insertion ». Les failles de ce dispositif conduiront en 2008 à transformer le RMI en RSA.
Le RMI est en fait conçu comme un dispositif global de lutte contre la pauvreté et contre l’exclusion Le commentaire en voix-off est donc ici trompeur : il ne s’agit nullement de subvenir aux besoins de quelques « marginaux » isolés, mais de manifester la solidarité nationale envers plusieurs centaines de milliers de personnes. La nouvelle allocation connaît d’ailleurs une diffusion rapide : 400 000 bénéficiaires dès 1990, 800 000 en 1994, un million en 1999. C’est alors le minimum social le plus versé.
L’originalité du dispositif, évoquée dans ce reportage, est de coupler le versement de l’allocation à des dispositifs d’insertion : il ne s’agit pas seulement de permettre d’échapper au dénuement absolu, mais aussi de mettre en place un processus permettant à l’allocataire de sortir de l’exclusion sociale et professionnelle. Cet ambitieux volet est cependant très rapidement source de déception : la moitié seulement des bénéficiaires du RMI s’engage dans un « contrat d’insertion ». Les failles de ce dispositif conduiront en 2008 à transformer le RMI en RSA.
Matthieu Tracol