Visite au camp militaire de Canjuers
15 octobre 1982
05m 24s
Réf. 00252
Notice
Résumé :
Le 15 octobre 1982, le déplacement de François Mitterrand à Canjuers, pour visiter le camp militaire de l’armée de Terre, s’intègre dans le cadre d’une stratégique de communication du nouveau Président. En allant directement rencontrer les militaires, il tient à montrer son intérêt personnel pour les questions de défense. Cette démarche a aussi pour but de souligner que le soutien de l’Etat à son Armée n’est pas que symbolique, puisque c’est l’occasion pour Mitterrand de détailler les mesures budgétaires qui sont prises en sa faveur.
Type de média :
Date de diffusion :
15 octobre 1982
Source :
FR3
(Collection:
Le journal de Provence Méditerranée
)
Personnalité(s) :
Éclairage
Après avoir étoffé sa connaissance de la marine nationale en présidant la revue navale du 14 juillet 1982, à l’occasion de la fête nationale, François Mitterrand offre ici une visite à l’armée de Terre au camp militaire de Canjuers, le 15 octobre 1982. Accompagné du ministre de la Défense (Charles Hernu), du chef d’état-major des armées (le général d’armée Lacaze), et du chef d’état-major de l’armée de Terre (le général d’armée Delaunay), le président assiste à une impressionnante présentation en trois temps du savoir-faire en mission de cette armée : ces démonstrations débutent par le volet « Europe », avec l’attaque d’un groupe de blindés soutenus par l’artillerie sol-sol et sol-air. Il est suivi par le volet « outre-mer », mettant en scène les forces d’assistance rapide, l’offensive d’hélicoptères Gazelle et un héliportage d’assaut soutenu par 4 Jaguars. Le tout s’achève par le tir d’un missile Pluton, le missile tactique de l’armée de Terre.
Outre le fait de prouver son intérêt personnel pour les questions de défense, cette visite permet aussi à François Mitterrand de s’exprimer sur le devenir budgétaire de l’armée de Terre, à quelques semaines de la session parlementaire consacrée à la présentation du budget de la Défense pour 1983. En répondant aux journalistes à ce sujet, le président tient à souligner la hausse des crédits consacrés à cette armée malgré le contexte d’austérité.
Enfin, François Mitterrand conclut en clarifiant sa conception de la force de dissuasion française : son emploi potentiel n’est à envisager que dans une optique défensive, et si celle-ci doit rester indépendante, elle ne doit pas pour autant se concevoir de façon isolée mais apporter au contraire sa contribution à la défense de l’Europe occidentale.
Outre le fait de prouver son intérêt personnel pour les questions de défense, cette visite permet aussi à François Mitterrand de s’exprimer sur le devenir budgétaire de l’armée de Terre, à quelques semaines de la session parlementaire consacrée à la présentation du budget de la Défense pour 1983. En répondant aux journalistes à ce sujet, le président tient à souligner la hausse des crédits consacrés à cette armée malgré le contexte d’austérité.
Enfin, François Mitterrand conclut en clarifiant sa conception de la force de dissuasion française : son emploi potentiel n’est à envisager que dans une optique défensive, et si celle-ci doit rester indépendante, elle ne doit pas pour autant se concevoir de façon isolée mais apporter au contraire sa contribution à la défense de l’Europe occidentale.
Alice de Lyrot
Transcription
(Musique)