« Moineau Hardi », exercice militaire franco-allemand
24 septembre 1987
02m 02s
Réf. 00021
Notice
Résumé :
Lors de l’exercice militaire « Moineau Hardi », François Mitterrand et Helmut Kohl annoncent la création d’un Conseil de défense franco-allemand, projet qui peut constituer l’embryon d’une défense européenne à venir.
Type de média :
Date de diffusion :
24 septembre 1987
Personnalité(s) :
Éclairage
L’exercice militaire « Moineau Hardi » se situe dans le cadre de la coopération militaire franco-allemande. Cette coopération découle des dispositions établies par le Traité de l’Élysée de 1963 et connaît un nouvel élan sous le premier septennat de François Mitterrand.
Les clauses relatives à la mise en place d’un dialogue sur la sécurité et la défense entre les deux États, véritable enjeu du Traité dans les intentions de de Gaulle, n’ont jamais pu prendre forme du fait de l’allégeance déclarée de la RFA envers les structures militaires de l’Alliance atlantique. En février 1982, alors que la crise des euromissiles fait redouter aux Allemands un engagement réduit des Américains en Europe, le Président et le Chancelier se trouvent d’accord dans leur volonté d’entamer un dialogue approfondi sur les questions politiques et sécuritaires qui concernent les deux États, cela dans le but de parvenir à une concertation susceptible de dégager des positions, voire des actions communes.
C’est ce que l’on entend couramment quand on fait référence à la relance du Traité de l’Élysée dans les années 1980. Par ce geste, Mitterrand entend faire passer un double message. Tout d’abord, il est réaffirmé que la dissuasion française est vouée à la défense des intérêts vitaux du pays, toute autre utilisation à la faveur d’un tiers étant impossible du fait des moyens - limités par une doctrine qui repose sur la stricte suffisance. Mais ensuite, cette indépendance étant mise au profit de la défense de l’Occident, la France est décidée à faire preuve de solidarité face aux défis que l’Est pose à l’Alliance et donc, à intervenir en cas de crise.
Ces réassurances s’imposent face à une RFA qui redoute de plus en plus qu’un conflit éclate sur son territoire et qui envisage plusieurs options de défense qui lui assurent une réaction immédiate de la part des Alliés. La coopération franco-allemande en est une.
Les clauses relatives à la mise en place d’un dialogue sur la sécurité et la défense entre les deux États, véritable enjeu du Traité dans les intentions de de Gaulle, n’ont jamais pu prendre forme du fait de l’allégeance déclarée de la RFA envers les structures militaires de l’Alliance atlantique. En février 1982, alors que la crise des euromissiles fait redouter aux Allemands un engagement réduit des Américains en Europe, le Président et le Chancelier se trouvent d’accord dans leur volonté d’entamer un dialogue approfondi sur les questions politiques et sécuritaires qui concernent les deux États, cela dans le but de parvenir à une concertation susceptible de dégager des positions, voire des actions communes.
C’est ce que l’on entend couramment quand on fait référence à la relance du Traité de l’Élysée dans les années 1980. Par ce geste, Mitterrand entend faire passer un double message. Tout d’abord, il est réaffirmé que la dissuasion française est vouée à la défense des intérêts vitaux du pays, toute autre utilisation à la faveur d’un tiers étant impossible du fait des moyens - limités par une doctrine qui repose sur la stricte suffisance. Mais ensuite, cette indépendance étant mise au profit de la défense de l’Occident, la France est décidée à faire preuve de solidarité face aux défis que l’Est pose à l’Alliance et donc, à intervenir en cas de crise.
Ces réassurances s’imposent face à une RFA qui redoute de plus en plus qu’un conflit éclate sur son territoire et qui envisage plusieurs options de défense qui lui assurent une réaction immédiate de la part des Alliés. La coopération franco-allemande en est une.
Ilaria Parisi