Les dégats à la Gachère
05 mars 2010
02m 43s
Réf. 00235
Notice
Résumé :
La tempête Xynthia et la submersion qui a suivi ont occasionné de gros dégâts en Vendée. Il en est ainsi du Havre de la Gachère à Brem-sur-Mer, où la mer a creusé un chenal après avoir contourné l'écluse. L'équipe de Thalassa s'y était rendue un an plus tôt, à la rencontre d'habitants qui louaient la quiétude des lieux. Aujourd'hui, les engins de chantiers sont à l'oeuvre pour colmater la brèche.
Date de diffusion :
05 mars 2010
Source :
FR3
(Collection:
Thalassa : le magazine de la mer
)
Lieux :
Éclairage
Une semaine après la tempête Xynthia, l’émission Thalassa est diffusée en direct de La Rochelle. Tandis que la ville nettoie ses rues et ses quais après la submersion de la nuit des 27-28 février 2010, un sujet est consacré à la côte vendéenne, dont le linéaire s’étend sur 276 km. pour 103 km. de digues. Sur une dizaine de kilomètres au nord des Sables d’Olonne, la côte vendéenne se présente sous la forme d’un grand massif de dunes, héritier d’une île, aujourd’hui soudée au continent par un marais maritime. Derrière ces dunes, où pousse la forêt domaniale d’Olonne, serpentent les méandres de deux rivières, la Vertonne et l’Auzance. Leur confluent débouche dans l’océan juste au sud de Brem-sur-mer, par l’intermédiaire du chenal du Havre de La Gachère.
Les eaux de ruissellement venues des bassins versants des rivières vendéennes donnaient autrefois vie à de vastes marécages rétrolittoraux. Ces zones humides sont aujourd’hui contrôlées, parcourues de canaux, eux-mêmes connectés au chenal du Havre de La Gachère dont la communication avec l’océan est réglée par un système de « portes à la mer », fermées à marée montante, ouvertes à marée descendante. Ce paysage est complété par un réseau de digues et isolé de la mer par un mur de dunes. Il dépend en outre d’un système hydraulique complexe, destiné à drainer les terres situées sous le niveau de la mer.
Ce système d’horlogerie met ordinairement à l’abri les terres qu’il protège et leurs habitants, séduits par le calme de ces canaux navigables, par la richesse de l’écosystème (pêche, chasse, cueillettes) et par la beauté sauvage de paysages pourtant totalement créés de la main de l’Homme. La tempête Xynthia est venue bousculer les certitudes. En se brisant sur les portes à la mer, la houle a libéré son énergie sur les dunes voisines et la mer s’est ouvert un chemin pour contourner les portes, et submerger la zone humide. Une semaine après la rupture du cordon dunaire, les tractopelles se livrent à une course contre la montre pour colmater la brèche, sous les yeux des habitants du village de La Gachère. S’il est confiant, le responsable du chantier reste modeste. La mer est engagée dans un long combat avec les dunes, qui reculent au rythme moyen de 1 mètre chaque fois que le niveau de l’océan s’élève d’un centimètre, et l’action de l’homme ne peut au mieux que retarder les échéances mais pas inverser la tendance.
Les eaux de ruissellement venues des bassins versants des rivières vendéennes donnaient autrefois vie à de vastes marécages rétrolittoraux. Ces zones humides sont aujourd’hui contrôlées, parcourues de canaux, eux-mêmes connectés au chenal du Havre de La Gachère dont la communication avec l’océan est réglée par un système de « portes à la mer », fermées à marée montante, ouvertes à marée descendante. Ce paysage est complété par un réseau de digues et isolé de la mer par un mur de dunes. Il dépend en outre d’un système hydraulique complexe, destiné à drainer les terres situées sous le niveau de la mer.
Ce système d’horlogerie met ordinairement à l’abri les terres qu’il protège et leurs habitants, séduits par le calme de ces canaux navigables, par la richesse de l’écosystème (pêche, chasse, cueillettes) et par la beauté sauvage de paysages pourtant totalement créés de la main de l’Homme. La tempête Xynthia est venue bousculer les certitudes. En se brisant sur les portes à la mer, la houle a libéré son énergie sur les dunes voisines et la mer s’est ouvert un chemin pour contourner les portes, et submerger la zone humide. Une semaine après la rupture du cordon dunaire, les tractopelles se livrent à une course contre la montre pour colmater la brèche, sous les yeux des habitants du village de La Gachère. S’il est confiant, le responsable du chantier reste modeste. La mer est engagée dans un long combat avec les dunes, qui reculent au rythme moyen de 1 mètre chaque fois que le niveau de l’océan s’élève d’un centimètre, et l’action de l’homme ne peut au mieux que retarder les échéances mais pas inverser la tendance.
Thierry Sauzeau