Le 10 juin 1944, un bataillon de la 2e division SS « Das Reich » massacre la population du village d’Oradour-sur-Glane en Haute-Vienne, faisant 643 victimes, avant de mettre le feu aux bâtiments. Devenu un symbole des souffrances de la France, cette mémoire a générée des tensions en raison de la présence d’incorporés de force dans les rangs des bourreaux.
À partir du débarquement de Normandie, la Résistance vosgienne lance des actions armées contre l’armée allemande. La répression qui s’en est suivie a été féroce. Afin de sécuriser une ligne de repli le long des Vosges pour la Wehrmacht, le régime national-socialiste a ordonné une vaste opération de « nettoyage » dans le massif, ciblant les nombreux Maquis qui y étaient établit.
Les combats de la poche de Colmar ont marqué les esprits et les paysages alsaciens, suscitant l’intérêt de passionnés qui se sont employés à en faire vivre le souvenir. Ce fut le cas de Christian Burgert et Gérard Terni, collectionneurs à l’origine du Musée Mémorial des combats de la poche de Colmar qui a ouvert ses portes à Turckheim en 1994, aujourd’hui lieu important du tourisme de mémoire.
Commémoration du 50e anniversaire de la libération du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, seul camp d'extermination nazi sur le sol français, situé dans en Alsace. Ce sont près de 40 000 personnes qui ont été détenues dans ce camp, près de 10 000 y ont perdu la vie. Au 50ème anniversaire de leur retour, des rescapés se recueillent et témoignent sur les lieux de leur martyr.
Le 9 février 1945, la poche de Colmar a été définitivement libérée après plusieurs mois de combats intenses entre les Alliés franco-américains et la Wehrmacht. L’évacuation allemande est d’autant plus symbolique que la région a été annexée de facto à l’Allemagne nazie en 1940 et qu’il s’agit d’y rétablir la souveraineté française.
À partir d’août 1942, 130 000 Alsaciens ont été incorporés de force à l’armée allemande. Nombreux sont ceux, comme Lionel Doenhleur, qui ont vécu cela comme un crève-cœur. Posant la question de leur identité et de leur réintégration à la société après la guerre, ce témoignage questionne également la manière dont les Alsaciens ont vécu l’annexion de fait à l’Allemagne nazie.
La moitié des incorporés de force Alsaciens-Mosellans morts durant la Seconde Guerre mondiale le sont dans les camps soviétiques. Le plus célèbre est le camp n°188 de Tambov-Rada, où au moins 4 000 « Malgré-Nous » ont perdu la vie dans des conditions de détention terribles.
En 1940, l’Alsace et la Moselle sont annexées au IIIe Reich, puis germanisées et nazifiées. En 1942, environ 130 000 Alsaciens et Mosellans ont été incorporés de force dans l’armée allemande, la plupart a été envoyée sur le front de l’Est et 40 000 sont morts. La mémoire des « Malgré-nous » est restée sensible jusque dans les années 1980.
En mai 1945, la Seconde Guerre mondiale approche de sa fin en Europe. Après le suicide d’Hitler le 30 avril 1945 et la nomination de l’amiral Dönitz à la tête du Reich, la sortie de guerre s’accélère. Suite à la reddition de l’armée d’Italie le 2 mai et de l’armée du Nord-Ouest le 4 mai, la totalité de l’armée allemande accepte la capitulation sans condition les 7 et 8 mai 1945.
Environ 130 000 jeunes Alsaciens et Mosellans ont été incorporés de force dans l’armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale et on estime à 40 000 le nombre de ceux qui ne sont jamais rentrés. La plupart d’entre eux ont été envoyés sur le front de l’Est et une grande partie a été faite prisonnière par les Soviétiques et internée dans des camps aux conditions de vie difficiles.
Après la défaite de 1940, la Meuse est occupée par les autorités allemandes. Une minorité de Meusiens entre en résistance. Ils apportent de l’aide à ceux qui fuient les Allemands, transmettent des messages ou sabotent des lignes de communication. Progressivement, les réseaux se structurent : entre 1000 et 2000 personnes ont participé à la Résistance dans la Meuse.
Le 23 avril 1946 au palais de justice de Strasbourg, devant une cour de militaires français, s'ouvre le procès de Robert Wagner, ancien Gauleiterdu Bade et de l’Alsace durant la période de l’annexion nazie. Tenu responsable de plusieurs crimes de guerre, Wagner est condamné à mort.
En 2015, Raphaël Toledano, médecin et chercheur, a découvert deux bocaux contenant des restes de victimes juives du nazisme à l’Institut de médecine légale de Strasbourg. Officiellement, tous les restes devaient être inhumés en 1945. Cependant, Raphaël Toledano, ayant connaissance d’une lettre mentionnant les bocaux, a réussi à retrouver leur trace.
Durant l’hiver 1945, d’importants combats se sont déroulés en Alsace entre les Alliés et l’armée allemande. Près de deux mois et demi ont été nécessaires aux troupes américaines et françaises pour s’emparer de la « poche de Colmar », où la 19e armée allemande leur a opposé une résistance intense. Les dégâts ont été considérables : en plus de milliers de morts, certaines localités ont été entièrement détruites.
Le 10 mai 1871, le traité de Francfort qui met fin à la guerre entre la France et les États allemands prévoit la cession de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand, récemment formé. Le demi-siècle de la période allemande, jusqu’en 1918, entraîne des mutations politiques, sociales et culturelles, parfois encore visibles.
La petite commune de Rosheim, dans le Bas-Rhin, n’était pas au cœur des affrontements de la Première Guerre mondiale. Après quelques escarmouches à l’été 1914, le canton n’est plus zone de combat. Il n’en reste pas moins que le conflit a eu des répercussions sur la vie quotidienne. À la fin de la guerre, en 1918, des débordements contre les autorités allemandes précèdent l’entrée des troupes françaises en ville.