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1 févr.
2015

Les combats de la poche de Colmar (novembre 1944 - décembre 1945)

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Résumé

Durant l’hiver 1945, d’importants combats se sont déroulés en Alsace entre les Alliés et l’armée allemande. Près de deux mois et demi ont été nécessaires aux troupes américaines et françaises pour s’emparer de la « poche de Colmar », où la 19e armée allemande leur a opposé une résistance intense. Les dégâts ont été considérables : en plus de milliers de morts, certaines localités ont été entièrement détruites.

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Date de publication du document :

08 déc. 2021

Date de diffusion :

01 févr. 2015

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Contexte historique

ParProfesseur agrégé d’histoire, Doctorant en histoire contemporaine à l’Université de Strasbourg

La progression rapide des Alliés sur le front de l’Ouest depuis le débarquement de Normandie le 6 juin 1944 puis de Provence le 15 août 1944 oblige l’armée allemande à opérer un vaste mouvement de repli. Au mois de novembre 1944, la majeure partie du territoire français est libérée et l’armée allemande tient des positions défensives dans le massif des Vosges. Les Alliés français et américains parviennent à progresser, s’emparant de Mulhouse le 21 novembre puis de Strasbourg, le 23 novembre 1944. Néanmoins, ils sont ralentis par des contraintes logistiques, météorologiques et par la contre-offensive des Ardennes qui a lieu plus au nord : à la moitié du mois de décembre 1944, la ligne de front se fige au niveau de Mulhouse et de Sélestat, formant une poche de 170 kilomètres autour de Colmar. La 19e armée allemande, encerclée, profite de cette occasion pour se ressaisir : ses efforts se concentrent entre Sélestat et Sigolsheim, où se déroulent de violents combats et certaines localités, comme Bennwihr ou Mittelwihr, se trouvent anéanties.

Pour l’armée allemande, les considérations idéologiques sont d’autant plus importantes dans le cas de l’Alsace : annexée par l’Allemagne nazie en 1940, c’est donc théoriquement le sol allemand qu’il s’agit de défendre en 1944. Heinrich Himmler, qui obtient le commandement du groupe d’armées « Rhin supérieur », ordonne en décembre 1944 qu’en Alsace « l’armée tiendra jusqu’au dernier ». La guerre apparaît comme un acte idéologique : il s’agit de protéger la patrie (Heimat) et la « communauté du peuple » (Volksgemeinschaft) puis d’aboutir à la réalisation de la prophétie qui promettait soit l’anéantissement, soit la constitution d’un Reich millénaire. Ce n’est qu’en considérant la portée de ce discours, travaillé par l’imaginaire nazi, qu’il est possible de saisir la manière dont la guerre a été menée par l’armée allemande dans la poche de Colmar.

En janvier 1945, alors que les Alliés ont fort à faire dans les Ardennes, l’armée allemande lance une dernière grande offensive en Alsace. Une crise opposant les intérêts politiques et militaires se déclenche entre les Alliés : le général Eisenhower ordonne à l’armée américaine de se replier, quitte à abandonner la ville de Strasbourg, ce que le général De Gaulle refuse ; ce n’est qu’après d’intenses négociations qu’Eisenhower revient sur sa décision. La 19e armée allemande opère tout de même une percée au nord de la poche de Colmar, reprenant certains villages aux Alliés, tels qu’Obenheim, et élargissant la ligne de front, qu’elle n’a pourtant pas les moyens de défendre. Une grande partie de l’effectif allemand, trois à quatre fois inférieur à celui des Alliés, est composée de jeunes conscrits, parfois recrutés dans les territoires occupés et dont la formation a été abrégée. À ceci s’ajoute de sévères carences matérielles : les munitions, le carburant manquent et pour un blindé allemand, les Alliés en possèdent sept.

Après avoir repoussé l’attaque allemande dans les Ardennes, les Alliés sont en mesure de réduire la poche de Colmar. Le 20 janvier 1945, le général De Lattre de Tassigny et sa 1ère armée forte de 350 000 hommes – dont une grande part de troupes coloniales – lancent l’offensive. L’armée allemande oppose une résistance tenace : dans le secteur autour de Jebsheim les combats durent du 25 au 31 janvier 1945, allant jusqu’au corps-à-corps. La poche de Colmar se trouve percée de toute part, de telle sorte que les Allemands prévoient leur repli de l’autre côté du Rhin. Après quelques combats de façade à Colmar, la ville est libérée le 2 février 1945. Les dernières troupes allemandes franchissent le Rhin par le pont de Chalampé le 9 février 1945, laissant derrière eux environ 40 000 prisonniers et 10 à 20 000 tués. Du côté des Alliés, le bilan humain est aussi important : environ 2 500 tués et 11 500 blessés entre le 20 janvier et le 9 février 1945. La libération de l’Alsace prend fin le 19 mars 1945, après les derniers combats dans l’Outre-forêt.

Éclairage média

ParProfesseur agrégé d’histoire, Doctorant en histoire contemporaine à l’Université de Strasbourg

Ce reportage a été diffusé dans le journal télévisé du 1er février 2015 sur France 3 Alsace, dans l’édition du 20 heures, à l’occasion des 70 ans de la libération de Colmar, le 2 février 1945.

Le reportage nous transporte sur différents sites qui participent aujourd’hui à faire vivre cette mémoire, à commencer par la nécropole de Sigolsheim. Inaugurée en 1965 et conformément aux volontés du maréchal De Lattre de Tassigny, elle se trouve sur le site d’une des batailles les plus sanglantes de la libération de l’Alsace : surnommée la Blutberg (montagne du sang) par les soldats allemands, elle fut ardemment disputée en décembre 1944. Sur cette hauteur surplombant la plaine d’Alsace, 1601 soldats de la 1ère armée française reposent en paix, dont 792 musulmans et 19 de confession juive – ainsi qu’en témoignent les différentes sépultures visibles à l’écran. En effet, les troupes coloniales d’Afrique du Nord ont constitué une grande partie du contingent français, avec des unités comme la 2e division d’infanterie (DI) marocaine, la 3e DI algérienne ou encore la 9e DI coloniale.

La journaliste Anne de Chalendar rencontre ensuite Francis Lichtlé, ancien archiviste de la ville de Colmar et auteur d’un ouvrage sur la libération de l’Alsace, au sein du Musée Mémorial des Combats de la poche de Colmar de Turckheim. Au milieu d’objets d’’époque et de diorama les mettant en valeur, ils reviennent sur la violence des combats et les pertes qu’ils ont engendrés du côté allemand et français. Néanmoins, les grands absents de ce reportage sont les troupes américaines, uniquement évoquées dans le témoignage de Daniel Oberlin, mais qui ne sont nullement mentionnées dans les bilans humains présentés dans le reportage – alors qu’ils représentent un quart des pertes alliées. Ceci s’explique notamment par le fait que les combats de la poche de Colmar sont restés comme la participation française à la libération du territoire national, permettant de donner une légitimité au Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) et plaçant la France du côté des vainqueurs. Cette dimension symbolique de la libération de l’Alsace a participé au relatif effacement du rôle des troupes américaines des récits, ce que l’historien Eugène Riedweg soulignait déjà en 2014 dans son ouvrage, La libération de l’Alsace.

La dernière partie du reportage a une vocation mémorielle davantage affirmée, puisqu’il s’agit d’un rassemblement de témoignages. La première séquence a été tournée dans le village de Jebsheim, devant le monument au morts – dont on aperçoit les détails à l’image – en présence de Daniel Oberlin et de Claire Benz, qui avaient 14 ans au moment des faits. La commune de Jebsheim a été le théâtre de combats importants à la fin du mois de janvier 1945 : il s’agit d’une localité stratégique, verrouillant l’accès à Colmar par le nord. C’est là que s’est jouée la bataille pour la poche de Colmar et c’est pour cette raison que les troupes allemandes s’y sont accrochées avec la ténacité toute particulière remarquée par Claire Benz dans son témoignage.

Le dernier témoin à être interrogé est Henri Schaub, incorporé de force dans l’armée allemande en 1943, il est capturé par les Soviétiques puis libéré : il fait partie des « 1500 de Tambov », ces Alsaciens et Mosellans qui été relâchés en 1944 et qui ont rejoint l’Afrique du Nord pour combattre aux côtés des Français. Henri Schaub, soldat du 3ème commando de France, n’a pas participé aux combats en Alsace, mais était stationné à Rouffach avant de franchir le Rhin et de prendre part à la campagne d’Allemagne. Ce témoignage montre l’extrême diversité des parcours individuels des Alsaciens durant le conflit.

Enfin, le reportage se clôt sur des vues de la foule qui acclame les libérateurs défilant à Colmar. Ces images sont extraites du film « La prise de Colmar » du Service Cinématographique des Armées – ancêtre de l’ECPAD – réalisé en 1945.

Transcription

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