Affaire du musée archéologique d'Agde
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Résumé
Le musée d’archéologie subaquatique du Cap d’Agde, qui vient d’être terminé, est en attente de la nomination d’un conservateur. Le Maire d’Agde soutient fortement la candidature de Denis Fonquerle, président du GRASPA, mais le ministère des Affaires culturelles s’y oppose car le statut de conservateur de musée exige des compétences strictement définies et encadrées par l’État.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
15 mai 1984
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Contexte historique
ParIngénieure d’études au Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (ministère chargé de la Culture), rattachée au CNRS, UMR 5140, Université Paul Valéry Montpellier 3
En 1984, les efforts constants auprès du ministère de la Culture de Denis Fonquerle, président du GRASPA, et du maire d’Agde, Pierre Leroy-Beaulieu, en vue du retour de l’Éphèbe découvert en 1964 par un plongeur du GRASPA, sont en passe d’aboutir. Deux conditions ont été posées : la construction d'un musée d'archéologie subaquatique et sous-marine et la nomination d’un conservateur. Sur les plans de Jean Le Couteur, architecte de la station balnéaire du Cap d’Agde, le musée sort de terre la même année, sur la colline de la Clape, à quelques dizaines de mètres de l’ancienne villa gallo-romaine d’Embonne. Il ouvre au public en 1985. Entièrement financé par la municipalité d’Agde et la société d’économie mixte, la SEBLI qui a aménagé la station touristique du Cap dans le cadre de la mission Racine, le musée a coûté 1,1 milliard de francs.
Le bras de fer se poursuit entre la municipalité et l’État car le Maire d’Agde voudrait que Denis Fonquerle devienne directeur du musée, étant donné les nombreuses découvertes réalisées par le GRASPA depuis sa création en 1960. L’État s’y oppose car la formation et le recrutement d’un conservateur de musée sont très encadrés déjà à cette époque. En effet, les collections sous-marines qui proviennent du domaine public maritime ne peuvent être présentées au public que dans le cadre d’un musée contrôlé par le ministère de la Culture. Aucune dérogation n’est envisageable.
Pierre Leroy-Beaulieu est finalement contraint de proposer à son conseil municipal le recrutement d’un conservateur en titre mais il tient à offrir un poste honorifique à Denis Fonquerle qui sera nommé Directeur du centre méditerranéen d’études et de recherches archéologiques sous-marines. En 1987, le nouveau musée, dirigé par Odile Bérard-Azzouz qui restera en poste jusqu’en 2016, voit le retour définitif du célèbre bronze antique. Il prend alors le nom de « Musée de l'Éphèbe et d’archéologie sous-marine ».
Un nouveau directeur de la Direction des recherches archéologiques sous-marines, Patrice Pomey, est nommé en 1984. Il succède à Bernard Liou en poste depuis 1972. Une autorisation est alors accordée à Denis Fonquerle qui dirigera la fouille de l’épave dite Baie de l’Amitié avant de cesser son activité devant l’exigence de qualité imposée par le ministère de la Culture au regard de la professionnalisation croissante de la discipline. Cette épave est en définitive la seule à pouvoir être étudiée dans sa totalité, les différents produits constituant la cargaison ayant été cette fois dûment inventoriés, un plan de la coque ayant même été levé.
Transcription
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