L'ouverture de centres d'hébergement pour travailleurs nord africains à Marseille et Lille
Infos
Résumé
La Sécurité sociale a fait construire à Marseille et à Lille deux centres d'hébergement destinés aux ouvriers nord-africains, qui commencent à arriver en masse, avec les encouragements de l'État, afin de contribuer aux grands travaux de la reconstruction.
Date de diffusion :
22 mai 1957
Éclairage
- Contexte historique
- Articles utilisant cette vidéo
- Repères pédagogiques
Informations et crédits
- Type de média :
- Type du document :
- Collection :
- Source :
- Référence :
- 00077
Catégories
Thèmes
Lieux
Éclairage
Éclairage
- Contexte historique
- Articles utilisant cette vidéo
- Repères pédagogiques
Contexte historique
Par
Alors que la guerre en Algérie bat son plein, la France a besoin de la main d'oeuvre coloniale pour faire face aux énormes nécessités de ses chantiers de construction. Il s'agit en effet, dans cette période de croissance économique, de terminer la reconstruction et de résoudre la question du logement. C'est le temps, à Marseille comme ailleurs, de l'aménagement des grands ensembles sur les périphéries. Ceux-ci sont destinés à résorber les taudis des centres villes et les diverses concentrations d'habitat précaire et insalubre, les bidonvilles, où s'entassent les populations, françaises et étrangères les plus fragiles.
À Marseille, plusieurs strates de ce type d'habitations subsistent dans les années cinquante. Les "enclos" (Peyssonnel, Milliard, la Villette), situés non loin du port, nés dans l'Entre-deux-guerres avec, notamment, l'immigration arménienne, subsistent toujours. Les camps d'hébergement dégradés (camp Colgate par exemple, près des Baumettes) sont squattés. Le centre ville compte de nombreux taudis, tandis qu'à la périphérie, des Goudes jusqu'aux quartiers Nord, des "campagnes" abandonnées se couvrent d'abris de fortune, en marge de la légalité. La concentration la plus importante se trouve à Saint-Barthélémy, sur des terrains de la SNCF, où s'entassent plus d'un millier de personnes, mais, en fait, tous les arrondissements de la ville sont concernés. De nombreux Nord-Africains s'y installent, faute de mieux et trouvant là des compatriotes. Outre l'insalubrité et les divers dangers que représentent ces entassements (à commencer par celui d'incendie, qui détruira le bidonville de La Timone en 1962), ces bidonvilles constituent un terrain fertile pour le FLN. C'est pourquoi, peu à peu, des foyers pour travailleurs célibataires s'ouvrent. Le premier foyer pour Nord-Africains célibataires est créé en avril 1953, au 40, rue Viala. Comptant 250 places, érigé avec les crédits du ministère du Travail, il est géré par l'Association des foyers nord-africains de Provence. Le reportage concerne la deuxième ouverture, celle du centre de Pont-de-Vivaux, chemin de Saint-Loup, explicitement destiné aux "travailleurs musulmans algériens vivant en célibataires". Financé par la Caisse d'allocations familiales, il comprend 186 lits, dont seulement 20 en dortoir, tout le reste étant en chambres individuelles. Un troisième foyer - celui de la Commanderie, à Saint-Louis - sera ouvert en 1960. Entre temps, Berre et Martigues en auront aussi bénéficié. Cependant, ces foyers ne rencontrent pas le succès espéré. Très réglementés, ils ne laissent pas aux migrants toute la liberté qu'ils souhaitent. Ils sont de plus facilement contrôlables par la police. Afin de les rendre moins répulsifs, ils changeront de nom en 1959, devenant Foyer ou Hôtel de travailleurs. Ce type de foyers-hôtels sera développé à partir de 1964 par la SO.NA.CO.TRA (Société nationale de construction de logements) et le Fonds d'action sociale.
Bibliographie :
Abdelmalek Sayad, Jean-Jacques Jordi et Émile Témime dir., Migrance. Histoire des migrations à Marseille, tome 4, Aix-en-Provence, Édisud, 1991.
Transcription
Sur les mêmes thèmes
Date de la vidéo: 13 oct. 2004
Durée de la vidéo: 03M 38S
Les grands travaux de réhabilitation de la rue de la République
Date de la vidéo: 05 nov. 2018
Durée de la vidéo: 02M 0S
Les effondrements de la rue d'Aubagne à Marseille : l'insalubrité des immeubles
Date de la vidéo: 29 janv. 2019
Durée de la vidéo: 01M 50S
À Marseille, manifeste de collectifs en faveur d'une nouvelle ville
Date de la vidéo: 12 déc. 2017
Durée de la vidéo: 06M 08S
La traversée à hauts risques des frontières par des migrants dans les Hautes-Alpes
Date de la vidéo: 05 juin 2011
Durée de la vidéo: 07M 27S
Entre Menton et Vintimille, aider les migrants après la « Révolution du Jasmin »
Date de la vidéo: 04 janv. 2017
Durée de la vidéo: 01M 52S
Un agriculteur de la vallée de la Roya est jugé pour avoir aidé des migrants
Date de la vidéo: 28 juil. 1961
Durée de la vidéo: 04M 21S
Conséquence de la crise de Bizerte, l'arrivée de rapatriés de Tunisie
Date de la vidéo: 01 déc. 1956
Durée de la vidéo: 01M 50S
Arrivée du bateau hôpital La Marseillaise à Toulon
Date de la vidéo: 29 sept. 1958
Durée de la vidéo: 08M 58S
Le général de Gaulle s'adresse à Marseille et à l'Outre-Mer
Date de la vidéo: 12 juin 1962
Durée de la vidéo: 01M 29S
Robert Boulin, secrétaire d'État aux Rapatriés, à l'arrivée du Ville de Bordeaux.
Date de la vidéo: 23 avr. 2018
Durée de la vidéo: 02M 38S
Les militants de Génération Identitaire au col de l'Échelle
Date de la vidéo: 12 déc. 2017
Durée de la vidéo: 06M 08S
La traversée à hauts risques des frontières par des migrants dans les Hautes-Alpes
Date de la vidéo: 05 juin 2011
Durée de la vidéo: 07M 27S
Entre Menton et Vintimille, aider les migrants après la « Révolution du Jasmin »
Sur les mêmes lieux
Date de la vidéo: 23 avr. 2013
Durée de la vidéo: 02M 14S
Réactions de militants et opposants après l'adoption de la loi sur le mariage pour tous
Date de la vidéo: 20 mars 2019
Durée de la vidéo: 01M 13S
Manifestation à Marseille après l'annonce de la restructuration de Saint-Louis Sucre
Date de la vidéo: 14 sept. 2017
Durée de la vidéo: 01M 40S
Marseille sera ville olympique lors des JO de Paris 2024
Date de la vidéo: 17 nov. 2018
Durée de la vidéo: 02M 09S