Déclaration du 18 mars 1962 (cessez-le-feu en Algérie)
Notice
Suite aux négociations d'Evian et à l'accord qui en résulte sur l'autodétermination du peuple algérien, le général de Gaulle, après huit années de guerre, annonce, le 18 mars 1962, le cessez-le-feu en Algérie et l'organisation prochaine d'un référendum qui devra consacrer le choix fait sur l'avenir des relations entre la France et l'Algérie. Le général souligne que les accords qui viennent d'être signés satisfont à trois "vérités" : l'aspiration des Algériens à disposer d'eux-mêmes, la présence de Français d'origine en Algérie aussi bien que d'Algériens en France, enfin les liens profonds et indissolubles entre les deux pays.
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Éclairage
A la suite de pourparlers entre une délégation du GPRA et trois ministres français (Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie) tenus aux Rousses, dans le Jura entre le 12 et le 18 février 1962, une négociation officielle s'est ouverte à Evian le 5 mars. Elle aboutit le 18 mars à un accord de "cessez-le-feu" qui doit prendre effet le 19 mars. L'allocution du général de Gaulle annonce aux Français ce qu'ils attendent depuis de longs mois, la fin de la guerre d'Algérie, énumérant les trois volets de l'accord : l'indépendance de l'Algérie, l'association de l'Algérie à la France dans le cadre de la coopération, le maintien de liens étroits de toute nature entre les deux peuples. Il impute ce résultat à la solidité des institutions de la Vème République, au courage et à la loyauté de l'armée et surtout à l'unité des Français autour de sa personne.