Portrait de Manu Chao
Notice
Au lendemain du concert de Manu Chao à la Halle de la Villette à Paris, portrait du musicien engagé au succès planétaire, devenu un symbole de l'antimondialisation. Commentaire sur images de concert et de Manu Chao au Mexique à Tijuana, et extrait d'un clip vidéo de Me gustas tu en alternance avec les témoignages de spectateurs et les interviews de Manu Chao, d'abord au Mexique pour parler des sons qu'il crée, puis à Gênes en juillet 2001 où il dénonce une certaine dictature économique actuelle.
Éclairage
Né le 21 juin 1961 de parents espagnols, Manu Chao - à peine son bac en poche - se lance à corps perdu dans la musique, participant activement au sein d'une multitude de groupes éphémères au renouveau de la scène rock française du début des années 80. Influencé pêle-mêle par la musique punk, le rockabilly, le reggae ou les musiques latines, Chao accompagné de son frère Antoine, fonde en 1987 la Mano Negra qui en une poignée de disques ( Patchanka en 1988, King of Bongo en 1991 ou Casa Babylon en 1994) s'impose comme le fer de lance du rock alternatif français.
C'est à la dissolution du groupe en 1994 que Manu Chao décide de se lancer dans une carrière solo. Au terme d'un long voyage autour du monde (d'Afrique en Amérique du Sud), il publie en 1998 Clandestino, album en forme de carnet de route placé sous le signe du métissage et de l'hybridation. Cette musique à la fois intimiste et ouverte sur toutes les cultures du monde trouve son public (l'album se vend à plus de trois millions d'exemplaires) et Chao devient non seulement un artiste reconnu internationalement mais, de plus en plus impliqué dans le mouvement alter-mondialiste, une sorte d'icône de la contre-culture, notamment en Amérique du Sud.
En 2001 Chao sort l'album Próxima Estación : Esperanza, prolongement naturel de Clandestino et part sur les routes du monde entier avec son groupe Radio Bemba. Son dernier album La Radiolina, beaucoup plus rock et électrique, semble renouer avec l'esprit de la Mano Negra.