Les rivières de la Mayenne
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Résumé
Richement doté en cours d'eau, le département de la Mayenne a entrepris depuis quelques années un programme de remise en état de ses rivières. Ce reportage en expose les multiples enjeux - patrimonial, agricole, touristique, eau potable, pêche - et passe en revue les sites emblématiques du département, alternant avec interviews et images de paysages verdoyants.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
03 sept. 1976
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Contexte historique
ParDirecteur des archives départementales de la Mayenne
Ce numéro de l’émission Terroir 22 a été diffusé à la fin de l’été 1976. D’une durée de presque 13 minutes, il se laisse le temps d’approfondir son sujet, sous-titré : « Retour aux sources ou l’aménagement des rivières en Mayenne ». Le reportage alterne des plans très différents : cartes géographiques, images aériennes, vues de paysages et de témoins interviewés, avec effets de zoom pour conclure les séquences. Les parties muettes sont agrémentées d’un habillage musical. Les aménagements sont ainsi présentés à travers trois aspects complémentaires : les ressources naturelles disponibles, les chantiers menés, les acteurs impliqués dans les opérations.
Parmi les nombreux chiffres cités dans le reportage, le premier est le plus éloquent : la Mayenne compte 4500 kilomètres de cours d’eau. Elle ne mesure que 80 km du nord au sud et 60 d’ouest en est : elle est l’un des départements les plus humides de France et donc l’un des plus verdoyants. La raison se trouve sous nos pieds : le sous-sol est majoritairement schisteux ou granitique. Les eaux de pluie, naturellement abondantes, ruissellent dans les vallées et grossissent les ruisseaux et rivières. L’économie a tiré parti de ces avantages : les herbes grasses alimentent une agriculture fortement tournée vers l’élevage ; les hommes se sont appropriés la force des eaux par l’installation de nombreux moulins – plusieurs milliers au XVIIIe siècle (voir la vidéo La Mayenne, une rivière en activité). Au milieu du siècle suivant, de véritables aménagements sont réalisés trois décennies durant (1847-1878), la Mayenne est canalisée, 37 écluses sont installées (plus 8 en Maine-et-Loire), son cours modifié par endroit. Un long chemin de halage, permettant aux chevaux de « haler », c’est-à-dire remorquer les bateaux avant la diffusion des moteurs, est tracé sur la rive.
Dans les années 1950, le transport routier et aérien détrône les voies navigables et de chemin de fer. L’industrie a trouvé dans le charbon puis l’électricité des sources d’énergie plus mobiles que la force hydraulique, nécessairement localisée. Presque tous les moulins sont mis au rencart, les barrages délaissés et les rivières s’envasent faute d’entretien. À la fin des années 1960, la direction départementale de l’agriculture tire la Mayenne, ses affluents et leurs aménagements de l’oubli. Un vaste programme de travaux est lancé fin 1967 pour la remise en état des systèmes d’approvisionnement en eau des moulins et l’installation de canalisations de drainage. L’objectif étant économique plus que patrimonial, les techniques nouvelles de construction sont privilégiées même si elles ne présentent pas le charme de l’ancien. Il s’agit notamment de régulariser les débits d’eau disponible, soumis à une forte saisonnalité : insuffisants en été, surabondants l’hiver. En moins de 10 ans, 100 km de rivière ont été traités et 60 barrages construits. Le rendement des cultures augmente ainsi de 50 % et l’herbe est plus grasse pour les troupeaux. Outre l’agriculture, ces aménagements sont conçus en vue de protéger la nature et de régler les problèmes d’approvisionnement en eau potable dans le nord du département, où est réalisé l’ambitieux barrage de Saint-Fraimbault-de-Prières (voir la vidéo Inauguration du barrage de Saint-Fraimbault-de-Prières). Enfin, la création de plans d’eau a eu un effet bénéfique sur l’agriculture à travers le développement du tourisme rural (voir les vidéos Les Britanniques installés dans la Mayenne, Tourisme fluvial sur la Mayenne et Succès des gîtes ruraux en Mayenne).
En effet, nombreux sont les acteurs impliqués dans ces grands aménagements conduits par l’État. D’abord les communes, qui gèrent une dizaine de plans d’eau. Elles se regroupent en syndicats de bassin pour unir leurs forces et investir dans des travaux quinquennaux (voir la vidéo Les écourues de l'Erve). Cinq syndicats existent déjà en 1976 : l’Ernée, l’Erve, la Jouanne, l’Oudon et le Vicoin. On en compte le double en 2022. Par ailleurs, la Région et le Département contribuent fortement aux travaux, à hauteur respectivement de 25 % et 30 %. Ce dernier a même pris une part encore plus importante dans la gestion de la rivière Mayenne, à l’issue des lois de décentralisation (1982-1983 et 1986) puisqu’il l’aménage sur toute sa longueur et a notamment réhabilité les 106 km du chemin de halage. Enfin, la fédération de pêche est consultée au début de chaque nouveau programme ; ses attentes sont fortes : moins de pollution végétale l’hiver et le maintien d’un niveau d’eau suffisant en été. Preuve si besoin était que l’eau est une ressource de premier plan partagée par tous.
Bibliographie
- « Les milieux aquatiques en Mayenne. Des territoires riches en actions ! », Laval, Conseil départemental de la Mayenne et Schéma d'aménagement et de gestion de l'eau (SAGE), 2021, 8 p. [http://www.sagemayenne.fr/wp-content/uploads/2021/10/Plaquette-milieux-aquatiques-en-Mayenne_vf_web.pdf].
Transcription
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