La Mayenne, une rivière en activité
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Résumé
La rivière Mayenne constitue un patrimoine que met en valeur le Département. En témoigne ce reportage qui donne à voir les traces de son intense activité fluviale passée, et la production industrielle d'aujourd'hui auxquelles contribuent les eaux de la rivière. Autant d'éléments constitutifs d'un paysage qu'il faut, selon Jean-Pierre Prime (CAUE), aménager de façon harmonieuse.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
23 mai 1986
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Contexte historique
ParDirecteur des archives départementales de la Mayenne
Le 12 février 1985 était diffusé sur FR3 Rennes, à 19h40, à l’issue du journal télévisé du soir, le pilote d’un magazine intitulé Rue des collines. Ce nouveau programme, à raison d’un épisode tous les 15 jours, avait pour thèmes l’architecture et l’environnement. Une quinzaine de mois plus tard, un numéro fut consacré à la rivière Mayenne et aux diverses activités économiques qu’elle a suscitées au cours des siècles. Précisément, le reportage s’ouvre sur une introduction historique, se poursuit par les évolutions du XIXe siècle, et s’achève par les nouveaux enjeux liés au tourisme fluvial et à la protection du paysage.
Les usages de la rivière varient fortement au cours du temps : non seulement selon les époques, entre le XVIIe et le XXe siècles, mais encore, aujourd’hui, entre les jours de semaine et le week-end. Sur une perspective au long terme, les XVIIe et XVIIIe siècles constituent une sorte d’âge d’or du commerce fluvial. En effet, avec son axe nord-sud, la Mayenne reliait les provinces de Normandie, du Maine et de l’Anjou où elle assurait la jonction avec la Loire, vers la Touraine en amont et l’océan Atlantique en aval. Le journaliste n’hésite pas à la qualifier « d’artère vitale du Bas-Maine ». Parmi les produits alors transportés sur les flots tranquilles de la rivière : des biens de consommation courante tels le sel et le vin, des matériaux de construction comme le bois et le tuffeau (une pierre calcaire très répandue dans la région) et enfin les fibres végétales que sont le chanvre et le lin. D’ailleurs, dans l’industrie textile, les eaux de la Mayenne ont servi de moyen de transport, et servent encore de moyen de fabrication et de production. En effet, le nettoyage, puis le trempage et enfin la teinture des fibres sont des opérations très gourmandes en eau. On estime qu’en 1790 c’est la culture, le tissage et le commerce du lin qui ont donné son unité au département de la Mayenne, alors tout juste créé.
Jusqu’à l’arrivée du chemin de fer en Mayenne en 1855, la rivière a continué de servir de voie de circulation. Des aménagements ont été réalisés à cette fin : des écluses pour faciliter la remontée du courant par les embarcations, des maisons éclusières pour loger les préposés au fonctionnement des écluses, un chemin de halage pour permettre aux chevaux de tracter les bateaux, avant l’apparition des moteurs, depuis la rive. Ces divers aménagements ont modifié l’aspect des quais, surtout à Laval, et fait disparaître les anciens lavoirs. C’est pourquoi des bateaux-lavoirs ont alors été mis en service jusqu’aux années 1960 (voir la vidéo Le dernier bateau-lavoir de Laval). Dans le même temps, d’autres usages se sont développés. À l’abbaye Notre-Dame du Port du Salut, à Entrammes, il s’agit à la fois de la fabrication de fromages depuis 1815 (voir la vidéo La fabrication du Port-Salut à Entrammes) et de la production d’énergie grâce à une microcentrale hydroélectrique installée en 1933. Le reportage passe sous silence une question devenue aujourd’hui cruciale : celle de la pollution des eaux par les activités agroalimentaires et industrielles (voir la vidéo Pollution de la rivière Oudon). Des bruits de machinerie ou d’eau en mouvement illustrent cette séquence.
Par la suite, ils cèdent la place à un habillage musical bucolique, cohérent avec le sujet du « patrimoine touristique ». Les embarcations qui circulent sur la Mayenne ont changé, faisant désormais la part belle aux bateaux de croisière et de plaisance. Surtout, les anciens équipements bénéficient d’une réhabilitation : écluses, maisons éclusières, chemin de halage et bois environnants. Ces opérations ambitieuses sont conduites par le Conseil général – devenu Conseil départemental en 2015 – dont les compétences se sont considérablement développées à la suite des lois de décentralisation de 1982 et 1983. Il s’est d’ailleurs doté entre 2012 et 2016 d’une « Direction des territoires, de l’économie et du cadre de vie ». Sur les questions d’aménagement concerté, il peut compter sur un partenaire : le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE), une structure associative départementale composée d’architectes et chargée de délivrer des conseils gratuits aux élus et aux particuliers, dans une perspective d’aide à la décision. L’architecte du CAUE interrogé dans la vidéo, Jean-Pierre Prime, en appelle à une « harmonie d’ensemble » qui ne fige pas le paysage car l’eau n’est pas figée. Objectif plus que jamais d’actualité 35 ans plus tard dans un contexte de forte préoccupation environnementale.
Bibliographie
- « Spot annonce du magazine Rue des collines » Inamédiapro (https://www.inamediapro.com/eng/notice/RYC9712049077?preview=1).
- Conseil en architecture, urbanisme et environnement de la Mayenne (https://www.caue53.com/).
- Isabelle Moreau, « Aux jardins du Plessis, un frisson de paradis », Ouest-France, 16 juin 2013 (https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant-44110/aux-jardins-du-plessis-un-frisson-de-paradis-831078). Le propriétaire du domaine, Jean-Pierre Prime, est l’architecte interrogé dans la vidéo. Il partage sa conception du paysage.
Transcription
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