François Mitterrand rencontre les socialistes lors du congrès de Liévin
19 novembre 1994
02m 07s
Réf. 00102
Notice
Résumé :
A l'occasion du Congrès du Parti socialiste à Liévin, François Mitterrand se rend à proximité pour rencontrer les militants socialistes. Lors de la commémoration de la catastrophe minière, il évoque les critiques relatives à ce déplacement. Ensuite, lors de son discours à la mairie de Liévin, il mentionne Jacques Delors, qui portera "nos couleurs en mai prochain".
Type de média :
Date de diffusion :
19 novembre 1994
Personnalité(s) :
Éclairage
C’est la première fois depuis son élection en 1981 que François Mitterrand se trouve sur les lieux d’un congrès du Parti socialiste (PS), réuni ici à Liévin du 18 au 20 novembre 1994. En tant que président de la République, il se doit d’être au-dessus des partis. Cette visite donne donc lieu à des critiques de la part de la droite. Pour se défendre il signale qu’il ne se rend pas dans l’enceinte même du congrès mais à proximité. François Mitterrand a choisi l’occasion d’une cérémonie à Liévin d’hommage aux travailleurs de la mine, morts dans un accident en 1974, pour tenir ensuite un discours plus politique, à la mairie de la ville, aux côtés du maire Jean-Pierre Kucheida.
Cette présence de François Mitterrand s’inscrit dans le cycle de la tournée des adieux. Il salue ici non seulement les militants socialistes mais aussi son électorat en se rendant dans la partie la plus ouvrière du Pas-de-Calais, bastion socialiste.
François Mitterrand se déplace auprès de socialistes qui ont traversé des épreuves difficiles alors qu’il est lui même très affaibli. Il est atteint par la maladie et par les « affaires » qui surgissent en cette fin d’année 1994 : la parution du livre de Pierre Péan puis la révélation, une semaine avant le congrès, de l’existence de sa fille.
Depuis 1993, François Mitterrand est de nouveau confronté à une situation de cohabitation. La lourde défaite du PS aux élections européennes a entraîné la chute de Michel Rocard de son poste de premier secrétaire et son remplacement par Henri Emmanuelli. Ce dernier est confirmé à sa place, à l’occasion du congrès.
En cette fin d’année 1994, le PS semble cependant faire preuve d’un regain d’optimisme: il croit s’être trouvé un champion pour la présidentielle qui a lieu six mois plus tard en la personne de Jacques Delors - absent remarqué à Liévin - alors que la droite se déchire entre Jacques Chirac et Edouard Balladur.
Le président en fin d’exercice en profite pour donner à cette gauche qui l’a porté au pouvoir des conseils pour l’avenir, même s’il ne les a lui-même pas toujours respectés (voir ce document): une campagne se gagne à gauche et avec la gauche. On peut penser que cet avertissement s’adresse à un Jacques Delors, président de la Commission européenne et probable candidat, aux penchants plus centristes. Il s’agit surtout d’une attaque contre Edouard Balladur qui déclarait quelques jours plus tôt que le prochain président de la République ne pourrait pas être socialiste.
Delors finit par refuser de se présenter, ce qui donne lieu à une nouvelle division entre les socialistes prétendants à la succession.
Cette présence de François Mitterrand s’inscrit dans le cycle de la tournée des adieux. Il salue ici non seulement les militants socialistes mais aussi son électorat en se rendant dans la partie la plus ouvrière du Pas-de-Calais, bastion socialiste.
François Mitterrand se déplace auprès de socialistes qui ont traversé des épreuves difficiles alors qu’il est lui même très affaibli. Il est atteint par la maladie et par les « affaires » qui surgissent en cette fin d’année 1994 : la parution du livre de Pierre Péan puis la révélation, une semaine avant le congrès, de l’existence de sa fille.
Depuis 1993, François Mitterrand est de nouveau confronté à une situation de cohabitation. La lourde défaite du PS aux élections européennes a entraîné la chute de Michel Rocard de son poste de premier secrétaire et son remplacement par Henri Emmanuelli. Ce dernier est confirmé à sa place, à l’occasion du congrès.
En cette fin d’année 1994, le PS semble cependant faire preuve d’un regain d’optimisme: il croit s’être trouvé un champion pour la présidentielle qui a lieu six mois plus tard en la personne de Jacques Delors - absent remarqué à Liévin - alors que la droite se déchire entre Jacques Chirac et Edouard Balladur.
Le président en fin d’exercice en profite pour donner à cette gauche qui l’a porté au pouvoir des conseils pour l’avenir, même s’il ne les a lui-même pas toujours respectés (voir ce document): une campagne se gagne à gauche et avec la gauche. On peut penser que cet avertissement s’adresse à un Jacques Delors, président de la Commission européenne et probable candidat, aux penchants plus centristes. Il s’agit surtout d’une attaque contre Edouard Balladur qui déclarait quelques jours plus tôt que le prochain président de la République ne pourrait pas être socialiste.
Delors finit par refuser de se présenter, ce qui donne lieu à une nouvelle division entre les socialistes prétendants à la succession.
Arthur Delaporte
Transcription
Catherine Matausch
Le rassemblement des Socialistes à Liévin, on peut dire que ce Congrès du PS est placé sous la haute protection de François Mitterrand qui n’a pas manqué aujourd’hui de rappeler les valeurs de la Gauche. Le reportage de Danièle Sportiello et Thierry Izak.(Bruit)