Biarritz-Elysée: son et lumière sur l'avenir des communications en France
21 mai 1984
01m 42s
Réf. 00148
Notice
Résumé :
Depuis l'Élysée, François Mitterrand est filmé en train de communiquer par visiophone avec le ministre des PTT Louis Mexandeau, qui est lui à Biarritz, ville partiellement équipée en fibres optiques jusque chez l'abonné. En plus du son, le président de la République dispose donc de l'image de son correspondant, auprès de qui il s'enquiert du futur des communications à l'heure du "plan câble".
Type de média :
Date de diffusion :
21 mai 1984
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
En expérimentant le visiophone, François Mitterrand inaugure officiellement le tout nouveau réseau en fibres optiques de Biarritz. À l'autre bout de ce fil qui permet d’entendre et de voir à distance, le ministre des Postes et Télécommunications Louis Mexandeau lui donne la réplique. La mise en scène est assez "téléphonée". N'est-ce pas un dialogue faussement spontané que le Président a sous les yeux, posé devant le clavier de son terminal ?
Le gouvernement a annoncé en novembre 1982 le "plan câble", visant l’installation de six millions de prises optiques d’ici dix ans, pour une transformation totale de la communication sociale et une refondation de la démocratie. L’avance de Biarritz en terme d’équipement permet de faire la promotion de ce plan. Si Biarritz a de l’avance, c’est que la décision de la câbler en fibres optiques jusque chez l’abonné est antérieure. Annoncée fin 1979, l’expérience très ambitieuse de Biarritz doit être la vitrine de la technologie française et permettre à l’opérateur public national, la direction générale des Télécommunications (future France Telecom), d’étudier les usages des communications interactives à haut débit, permises par le remplacement du cuivre par le verre dans le réseau de transmission.
En plus des services déjà offerts à tous les usagers, comme le téléphone et le Minitel (qui permet d’interroger, de consulter et d’acheter en ligne), font leur apparition grâce à la fibre de nouvelles chaines de télévision ou de radio diffusant en haute fidélité, avec la possibilité pour l’abonné qui les reçoit d’interagir avec le fournisseur qui émet et de se faire lui-même producteur de contenus, l’accès à des bases de données préfigurant la vidéo à la demande, et surtout, le visiophone. Mais que feront les abonnés de tout cela ?
Si ces services sont réservés aux habitants volontaires de Biarritz, une liaison spéciale est mise en place avec l’Élysée. Ceci permet aux acteurs, politiques, de jouer la première, technologique. Il s’agit de démontrer aux Français à la fois la clairvoyance du gouvernement, la performance de l’industrie française et enfin l’utilité de ces nouveaux services… qu’il s’agit pourtant de tester.
De fait, l’expérience montrera que tout ceci est extrêmement onéreux, pour des usages qui restent sélectifs. Le visiophone en particulier ne sera presque pas utilisé par les personnes équipées.
Le gouvernement a annoncé en novembre 1982 le "plan câble", visant l’installation de six millions de prises optiques d’ici dix ans, pour une transformation totale de la communication sociale et une refondation de la démocratie. L’avance de Biarritz en terme d’équipement permet de faire la promotion de ce plan. Si Biarritz a de l’avance, c’est que la décision de la câbler en fibres optiques jusque chez l’abonné est antérieure. Annoncée fin 1979, l’expérience très ambitieuse de Biarritz doit être la vitrine de la technologie française et permettre à l’opérateur public national, la direction générale des Télécommunications (future France Telecom), d’étudier les usages des communications interactives à haut débit, permises par le remplacement du cuivre par le verre dans le réseau de transmission.
En plus des services déjà offerts à tous les usagers, comme le téléphone et le Minitel (qui permet d’interroger, de consulter et d’acheter en ligne), font leur apparition grâce à la fibre de nouvelles chaines de télévision ou de radio diffusant en haute fidélité, avec la possibilité pour l’abonné qui les reçoit d’interagir avec le fournisseur qui émet et de se faire lui-même producteur de contenus, l’accès à des bases de données préfigurant la vidéo à la demande, et surtout, le visiophone. Mais que feront les abonnés de tout cela ?
Si ces services sont réservés aux habitants volontaires de Biarritz, une liaison spéciale est mise en place avec l’Élysée. Ceci permet aux acteurs, politiques, de jouer la première, technologique. Il s’agit de démontrer aux Français à la fois la clairvoyance du gouvernement, la performance de l’industrie française et enfin l’utilité de ces nouveaux services… qu’il s’agit pourtant de tester.
De fait, l’expérience montrera que tout ceci est extrêmement onéreux, pour des usages qui restent sélectifs. Le visiophone en particulier ne sera presque pas utilisé par les personnes équipées.
Léonard Laborie