Marseille sera ville olympique lors des JO de Paris 2024
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Marseille a célébré le résultat du Comité international olympique annoncé depuis Lima puisque la cité phocéenne accueillera les épreuves de voile et une partie du tournoi de football des JO de Paris 2024. Il s'agit d'un événement historique pour la ville qui souhaite devenir une capitale mondiale de la voile. 25 millions d'euros d'investissements sont à prévoir pour adapter les sites à la compétition.
Date de diffusion :
14 sept. 2017
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Contexte historique
ParMaître de conférences en histoire contemporaine à l’Inspé de l’Université d’Aix-Marseille
Le 13 septembre 2017, à l’occasion de la 131e session du Comité international olympique (CIO) réunie à Lima au Pérou, Paris est désignée face à Los Angeles pour accueillir la XXXIIIe olympiade en 2024. La capitale française, qui a déjà accueilli les Jeux en 1900 et 1924, avait échoué dans ses candidatures précédentes de 1992, 2008 et 2012. Ce dernier échec et la désignation de Londres avaient été vécus de manière particulièrement cuisante. C’est donc dans une grande allégresse qu’est accueillie la décision du CIO. Bien loin du traditionnel antagonisme, entretenu notamment sur les terrains de football avec Paris, Marseille, qui a été désignée en cette année 2017 capitale européenne du sport (voir Lancement de l'année Marseille Capitale européenne du sport 2017), trouve aussi à s’en réjouir. La cité phocéenne est en effet associée à la candidature parisienne en vue d’organiser les épreuves nautiques que Paris, pour des raisons géographiques évidentes, ne peut accueillir. Et si le CIO attribue les Jeux à une ville, la délocalisation de certaines épreuves, en particulier celles nécessitant un plan d’eau maritime, est une pratique fréquente. Ainsi, les première régates olympiques lors des Jeux de 1900 (celles de 1896 lors des premiers Jeux à Athènes ont été annulées en raison du mauvais temps) se déroulent au Havre. La cité normande est d’ailleurs à nouveau candidate pour les Jeux de 2024, aux côtés d’autres villes du littoral atlantique, La Rochelle, Brest, Vannes et Lorient (dans une candidature portée par le département du Morbihan) et du littoral méditerranéen, Hyères et Marseille. Le conseil municipal de Marseille a adopté le principe de cette candidature le 13 avril 2015, soit quelques heures seulement après que celui de Paris ait voté en faveur de la candidature aux Jeux de 2024. L’initiative s’inscrit dans une politique plus générale de renforcement de l’attractivité touristique de la ville dont la nomination en 2013 comme capitale européenne de la culture a constitué un premier point d’orgue (voir Marseille, capitale européenne de la culture 2013). Les Jeux olympiques représentent un événement planétaire, très largement médiatisé, qui offre assurément la perspective d’une grande visibilité et l’espoir de retombées économiques majeures sur la longue durée.
Le 7 septembre 2017, Marseille est retenue par le comité d’organisation de Paris 2024. La ville présente en effet de nombreux atouts. La tradition des sports nautiques y est ancienne : la première régate y a été organisée dès 1846 et la société nautique de Marseille, fondée en 1887, est une véritable institution, dont le siège est installé au Vieux-Port sur un pavillon flottant face à la mairie et à laquelle adhèrent les principaux notables de la ville. La société organise depuis 1965 la semaine nautique de Marseille, une manifestation internationalement reconnue. Marseille a aussi démontré sa capacité à organiser de grandes compétitions de voiles. En 2000, elle reçoit l’arrivée de l’unique édition de The Race, une course autour du monde à la voile, en équipage et sans escale, à bord de bateaux sans limite de taille. En 2004, si Marseille n’est finalement pas choisie pour accueillir la plus prestigieuse des compétitions, la Coupe de l’America (Valence lui est préférée), des pré-régates se déroulent sur le plan d’eau de la rade sud. C’est sur le même site, qui dispose à la fois de grande qualité de navigation et d’une excellente visibilité depuis la côte, que les épreuves olympiques se dérouleront en 2024.
Des aménagements sont prévus et pas seulement pour le temps des Jeux comme la tribune qui sera installée au-dessus la Corniche Kennedy. La municipalité de Marseille entend saisir l’occasion pour poursuivre l’aménagement du parc balnéaire du Prado créé au début des années 1970 et dont les 26 hectares et les 3,5 km de littoral sont très prisés par la population. L’effort doit principalement porter sur une zone de 6 hectares au Roucas-Blanc avec la construction d’une « marina olympique ». Le port de plaisance sera porté de 300 à 600 anneaux et des locaux seront bâtis et reconvertis après les Jeux pour recevoir le pôle France de voile et différents services municipaux en charge du littoral et des espaces maritimes. Le village olympique pour l’hébergement des athlètes est aussi prévu à proximité, même si sa localisation n’est pas immédiatement définie (le parc Chanot et l’hippodrome Borély sont envisagés avant qu’une solution hôtelière ne soit privilégiée). Au-delà de ce périmètre, le projet prévoit une valorisation de l’esplanade du J4 à proximité du MUCEM avec l’établissement d’une « fan zone » avec écrans géants et animations.
Le coût de l’accueil des Jeux est estimé à 25 millions d’euros dont 3 millions seront à la charge de l’État, le reste revenant à la municipalité avec le soutien des collectivités territoriales. Face à l’opposition municipale qui estime que Marseille est lésée d’un soutien étatique moins important qu’à Paris, l’argument d’un investissement aux retombés bénéfiques, bien que non chiffrées, est sans cesse répété. Quoi qu’il en soit, Marseille, qui accueillera aussi trois ou quatre matchs du tournoi olympique de football au Stade vélodrome, et plus largement la région ont engagé une vaste campagne de communication afin de partager le « rêve olympique ».
Bibliographie
- Pierre Chaix (dir.), Les jeux olympiques de 1924 à 2024 : Impacts, retombées économiques et héritage, Paris, L’Harmattan-éditions Campus ouvert, 2018.
- Jean-Marc Holz (dir.), Les Jeux olympiques et leurs territoires, Perpignan, Presses Universitaires de Perpignan, 2012
- Hubert Poilroux, Marseille et sa plaisance, Paris, éditions maritimes et d’outre-mer, 1982
Transcription
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