Victoire du FC Metz lors de la finale de la Coupe de France
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Le FC Metz remporte la coupe de France. Retour sur l'ambiance au Parc des Princes et dans les rues de Paris avec les interviews d'Eric Pécout et Carlo Molinari.
Date de publication du document :
Février 2022
Date de diffusion :
12 mai 1984
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Contexte historique
ParJournaliste, Docteur en Histoire
Ce 11 mai 1984, ce n’est pas seulement un club de football qui se retrouve sur le devant de la scène. C’est toute une ville, toute une région même. Une région meurtrie, sinistrée par la crise de la sidérurgie. Un peu moins d’un mois plus tôt, le 13 avril 1984, plus de 50 000 manifestants, majoritairement venus de Lorraine, avaient ainsi battu le pavé parisien afin de protester contre le deuxième « plan Acier » conçu par le gouvernement Pierre Mauroy III sous la présidence de François Mitterrand.
Quelques semaines plus tard, la nouvelle « marche sur Paris » organisée par les supporters du FC Metz, opposé à l’AS Monaco en finale de la Coupe de France, est teintée d’espoirs. Cette montée à la capitale est plutôt joyeuse malgré le vent de révolte omniprésent contre les fermetures d’usines qui l’accompagne et dont témoignent les banderoles déployées au Parc des Princes avant, pendant et après la rencontre.
Au total, ce sont plus de 12 000 personnes qui déboulent sur la capitale en fin d’après-midi. Plusieurs dizaines d'autocars ont été mobilisées, deux trains spéciaux affrétés sans compter les centaines de voitures ayant pris la route depuis l’Est de la France.
Un rendez-vous impossible à imaginer quelques mois plus tôt. Au bord du naufrage financier, le club à la Croix de Lorraine doit alors sa survie au « plan de sauvetage » adopté en juillet 1983 par la Ville de Metz conditionné, notamment, par le retour aux affaires du président Carlo Molinari.
Clin d’œil du destin, c’est un club mosellan à peine tiré d’affaire économiquement, contraint de serrer la vis, qui s’apprête à défier une institution monégasque aux moyens quasi illimités... Et pourtant… Le FC Metz va écrire, l’un de ses plus belles pages de son histoire.
Entamée en janvier 1994 à Cambrai contre Calais (2-0) puis en plein vignoble de Sauternes du côté de Castets-en-Dorthe en matches aller-retour (0-4, 4-0), l’aventure de Jean-Paul Bernard et ses coéquipiers s’écrit ensuite face à Besançon (4-0, 1-1), Laval (1-0, 2-1) avant un épique face à face avec le FC Nantes en demi-finale. Battus à La Beaujoire (2-1), les Lorrains oblitèrent leur ticket pour la finale à l’issue d’un match retour irrespirable dans un stade Saint-Symphorien chauffé à blanc. Un succès 1-0 grâce à un but de Philippe Hinschberger qui libère tout un peuple...
C’est l’effervescence. Afin de permettre à ses joueurs d’aborder sereinement cette finale, l’entraîneur messin, Henryk Kasperczak s’attache à préserver une équipe forcément très sollicitée. Retranchés dans un hôtel de la région parisienne, les Grenats préparent ce que Philippe Hinschberger qualifie alors de quelque chose d’anormal
. Le tout agrémenté par une bonne dose de superstition : les joueurs ont gardé la barbe, les chambres initialement réservées à Paris sont annulées au profit d’un hôtel à Bagnolet où avaient séjourné l’OM en 1976 et l’ASNL en 1978 lorsqu’ils avaient remporté la Coupe... Et Carlo Molinari refuse catégoriquement qu’on prépare le champagne...
D’anormale
, la soirée va finalement virer à l’extraordinaire. Sur la pelouse du Parc des Princes, les Monégasques – largement favoris – sont les plus entreprenants face à des Messins qui doivent se passer des services de Phlippe Thys (qui se mariera le lendemain… en béquilles), victime d’une fracture du péroné, puis de Jean-Philippe Rohr, trahi par une cuisse douloureuse... Qu’importe, le FC Metz, à l’image des nombreux sidérurgistes présents en tribune, organise la résistance.
Monaco, décontenancé puis dépassé par la volonté de Lorrains solidaires, est poussé aux prolongations (0-0). L’ogre monégasque finit par céder sur des buts signés Philippe Hinschberger (1-0, 102e) et Tony Kurbos (2-0, 108e). Après la finale perdue en 1938, le FC Metz remporte la Coupe de France et, surtout, s’offre le premier grand titre de son histoire. Et c’est toute la Lorraine qui redresse la tête !
Après la remise du trophée et un inoubliable tour d’honneur (avec le maillot monégasque), le clan messin déniche à la hâte quatre bouteilles de champagne... Quelques heures plus tard, alors que les Champs-Élysées, envahis par les supporters grenats, deviennent un prolongement du boulevard Saint-Symphorien, les bulles coulent à flot du côté du Lido où s’achève la nuit d’allégresse des héros de ce 11 mai 1984. Avant un retour triomphal à Metz...
Transcription
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