Krzysztof Wodiczko
Notice
Krzystof Wodiczko, artiste d'origine polonaise travaillant aux Etats-Unis, explique son travail sur la ville : il transforme les façades de monuments en art grâce à des projections. Suite à un bref reportage sur Le bâton d'étranger, un dispositif créé par l'artiste et qui est une sorte de bâton de berger traditionnel muni d'un moniteur, Wodiczko parle aussi de sa conception de l'art et de son rôle dans la société.
Éclairage
Vidéaste d'origine polonaise né en 1943, Krzysztof Wodiczko pratique activement depuis les années 1980 un art éphémère urbain en installant des projections monumentales sur des façades d'immeubles, afin de révéler la précarité de ceux qui vivent au pied de ces façades. Immigrés et sans-abri se retrouvent ainsi juxtaposés au décor des édifices symboles de puissance économique et politique.
Diplômé de l'école des Beaux-Arts de Varsovie en 1968, Wodiczko commence par enseigner le design industriel et les arts visuels à travers le monde (à l'Institute of Arts de Californie, au New York Institute of Technology...). Il théorise le "design nomade", comme ses "bâtons de berger", qui doivent enregistrer la parole et conserver la mémoire de personnes immigrés. Il s'intéresse aux relations entre l'éthique et la technologie tout en observant les évolutions politiques des sociétés, qu'il explore à travers des créations visuelles et des installations vidéos.
Ses oeuvres engagées, exposées dans les différentes Biennales d'art, suscitent parfois perplexité et controverse, mais incitent toujours à la réflexion sur l'état du monde et ses inégalités. En 1998, Wodiczko reçoit le Prix Hiroshima qui récompense un artiste pour sa contribution à la paix dans le monde.