Brassaï et Paris
Notice
Interview de Brassaï sur ses photos de nuit et de graffitis. Il raconte une anecdote au sujet d'un graffiti fait par Picasso sur un mur de Paris ; quelqu'un a découpé le mur pour récupérer cette "oeuvre". Il parle de sa façon de réaliser des portraits photographiques, en demandant à ceux qui posent pour lui de le regarder franchement.
Éclairage
Né en 1899 à Brassó, (ville alors hongroise devenue depuis roumaine), Gyula Halász dit Brassaï, fait un premier séjour émerveillé à Paris en 1903-1904 avec son père, professeur de littérature française.
De retour en Hongrie, il étudie la peinture et la sculpture à l'Académie des Beaux-Arts de Budapest. Il s'installe à Berlin en 1921, où il rencontre Kandinsky et Varèse. Mais c'est en 1924 qu'il réalise son rêve : vivre à Paris. Là, il fréquente un cercle de poètes et d'écrivains (Michaux, Queneau, Desnos, Prévert...), il s'initie au journalisme et à la photographie et prend le nom de Brassaï, d'après celui de sa ville natale.
A partir de 1930, il commence à photographier les jardins, les rues et les murs de Paris avec leur misère, leurs graffitis et leurs images nocturnes. Mais il réalise aussi des photographies de la vie mondaine et des portraits de ses amis artistes et écrivains.
Les talents de Brassaï sont multiples : peintre, dessinateur et sculpteur de formation, photographe, il est également cinéaste (Tant qu'il y aura des bêtes, 1954) et écrivain : il a publié de nombreux livres et articles. Considéré comme l'un des plus grands photographes du XXe siècle, il décède le 8 juillet 1984.