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Palmarès du festival 2000 et interviews

21 mai 2000
02m 48s
Réf. 00305

Notice

Résumé :

Remise des prix au 53ème festival et interview des lauréats Lars Von Trier, Björk, Edward Yang.

Type de média :
Vidéo - Journal télévisé
Date de diffusion :
21 mai 2000
Source :
France 2 (Collection: JA2 DERNIERE )
Personnalité(s) :
Monica Bellucci / Wen Jiang / Eve Métais / Samira Makhmalbaf / Björk / Virginie Ledoyen / Tony Leung / Catherine Deneuve / Elodie Bouchez / Pascale Deschamps / Luc Besson / Edward Yang / Lars Von Trier
Thèmes :
Film(s) :

Au festival de Cannes cette année-là...

Transcription

Eve Métais
(Musique) Madame, monsieur, bonsoir. La palme d'or du cinquante troisième festival de Cannes couronne, ce soir, "Dancer in the dark", le film du cinéaste danois Lars Von Trier. La chanteuse irsandaise Björk, qui incarne l'héroïne de ce drame musical, a remporté le prix d'interprétation féminine. Pascale Deschamps.
Pascale Deschamps
C'est vrai que la rumeur avait fini par enfler et submerger la croisette. Et jusqu'au bout, Lars Von Trier devait se demander avec quel prix, lui qui en avait déjà eu trois, ici, il allait repartir. Soupir de soulagement, standing ovation, larme de sa productrice puis accolade émue avec Björk, prix d'interprétation. Ce soir, Lars Von Trier est doublement comblé.
Trier Lars Von
(Traduction) Elle est incroyablement douée, talentueuse. (Traduction) Comment dire ? Je crois qu'elle est bien meilleure que moi.
Björk
(Traduction) C'était une question de vie ou de mort. (Traduction) Il y a eu des moments, pendant le tournage, où je me demandais si je pourrais revenir à la vie normale. (Traduction) Mais je suis heureuse que cela soit terminé. (Traduction) C'est quelque chose de très intense. (Traduction) C'est une expérience qu'on ne fait qu'une fois dans sa vie. (Traduction) Et on ne réalise ce qu'on a appris que dix ans après.
Pascale Deschamps
"Dancer in the dark", littéralement " danseur dans le noir " raconte l'histoire d'une jeune ouvrière qui perd peu à peu la vue, un film riche, subtil, avec plusieurs niveaux de lecture. On avait prédit aussi le triomphe du cinéma asiatique. Le prix d'interprétation décerné à Tony Leung, mari trompé dans le très beau film de Wong Kar Wai en témoigne. Tout comme le grand prix du jury à "Guizi Lai Le", film chinois sur la terrible occupation japonaise, et le prix de la mise en scène à "Yi Yi", le taiwanais indépendant Edward Yang. Une tragi-comédie, deux comédies de moeurs sur la famille, c'est un cinéma moderne, populaire et exigent qui est récompensé.
Edward Yang
(Traduction) Je ne sais pas quoi faire, encore. Peut-être plus tard, peut-être dans deux heures.
Pascale Deschamps
On avait aussi vibré en découvrant, dès le deuxième jour, "Le Tableau Noir" de la toute jeune cinéaste iranienne de vingt ans, Samira Makhmalbaf. C'est tout à fait justement que le festival l'a honorée avec un prix du jury qu'elle reçoit avec émotion, le prix du coeur. " Merci, dit-elle, au nom des jeunes générations qui luttent pour la démocratie et pour une meilleure vie en Iran ". Bien sûr, on est déçu pour les films français dont aucun n'a été récompensé. Mais à part cet oubli que l'on ne s'explique pas, Luc Besson et son jury ont rendu un verdict juste et équilibré.