Aujourd'hui dans les Landes

01 juin 1976
21m 13s
Réf. 00247

Notice

Résumé :

Deux jeunes filles découvrent les Landes. En Chalosse, un Landais leur propose une visite guidée qui les mène de Sorde-l'Abbaye à Saint-Sever. Direction ensuite, le Parc naturel régional des Landes de Gascogne où elles rejoignent un groupe d'amis, pour des balades en bicyclette, cheval et canoë.

Type de média :
Date de diffusion :
01 juin 1976

Éclairage

La charte du Parc naturel régional des Landes de Gascogne, régulièrement mise à jour, insiste toujours sur l'importance du dialogue entre l'institution et les habitants du territoire. Si cette corrélation est devenue plus officielle au cours des années, sous la forme d'un véritable partenariat économique avec des volontaires adhérant à une politique écologique responsable, une participation naturelle et spontanée de la jeunesse locale existe bien, dès la création de la structure, dans les années 1970.

Malgré la richesse et la diversité d'autres secteurs du département, tout ramène, en ces années-là, au site-phare de Marquèze, au cœur de la Grande Lande, le plus grand écomusée de France, modèle du genre.

L'abbaye de Saint-Sever, classée monument historique en 1911, n'est pas encore inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et le château de Montréal, au bord des gaves réunis, à Peyrehorade, ne retient pas plus le touriste que l'abbaye d'Arthous toute proche, rénovée pourtant récemment par le Conseil général. Les barthes de l'Adour, en pays d'Orthe, ne font pas encore l'objet de mesures conservatoires et le marais d'Orx est en déshérence.

Cependant, en cette période de transition, la zone concernée par la création du tout nouveau Parc naturel, au nord du département, évolue. Le tropisme de Marquèze fait affluer sur le site une population touristique et locale qui porte à 100 000 le nombre de visiteurs annuels.

Le mode de transport choisi pour accéder à l'airial n'est pas étranger à ce succès et tout le monde apprécie le petit train, exploité jusque là par la VFL (Voies Ferrées des Landes). Fermée au transport du bois en 1965, la ligne qui traverse le site est donc exploitée à nouveau par le parc dès 1969 ; le week-end, l'accès y est même possible alors, depuis Labouheyre, afin de capter une clientèle arrivant par la grande ligne Bordeaux-Hendaye. Une association privée, l'ABAC (Association Bordelaise des Amis du Chemin de Fer) gère d'abord le matériel et exploite la ligne puis, en 1974, le transfert de la concession s'opère vers le parc.

À travers l'image qu'en renvoient les médias, on sent déjà une volonté didactique, une sensibilité écologique de la part des acteurs locaux. Le vélo, avant le développement des pistes cyclables, est déjà présenté ici comme le moyen de transport privilégié pour découvrir le milieu alors que le développement urbain s'accompagne par ailleurs, en France, d'une croissance exponentielle du nombre d'automobiles.

En ce sens, le Parc naturel régional des Landes de Gascogne, créé en 1976, est un précurseur. Un monde vient de disparaître, il ne faut donc pas l'oublier. L'année où l'étang de Cousseau, en Gironde, est classé "réserve naturelle", l'écrivain gascon de Trensacq, Bernard Manciet, publie La pluja e lo camin de tèrra, tandis que Roger Boussinot, le Girondin, évoque, dans un roman à succès intitulé Vie et mort de Jean Chalosse, moutonnier des Landes l'économie agro-pastorale traditionnelle : deux récits, dans des genres très différents, qui retracent des modes de vie révolus.

Ces années marquent bien un retour à des "ambiances" du passé. L'équitation, au travers d'activités communes, commence à se démocratiser, le canoë permet la découverte du terroir sous un autre angle, comme au temps des radjaires, des "conducteurs de radeaux". Dans la forêt, le déclin du gemmage (472 résiniers en 1977 contre 16 500 en 1950) signe la fin d'un type de paysage concurrencé par la création de grands champs de maïs.

De ces mutations, des espoirs nourris par un environnement porteur - malgré la crise amorcée par le premier choc pétrolier de 1973 - les jeunes discutent au cours de veillées réinventées, loin de la télévision triomphante qui présente, depuis le 1er janvier, ses émissions, en couleurs, sur TF1.

Bénédicte Boyrie-Fénié

Transcription

(Musique)
(Silence)
(Bruit)
Intervenant
Mesdames, approchez ! Eh là-bas, les touristes, achetez-moi un parapluie chacune, allez.
Inconnue
Un parapluie, avec ce soleil...
Intervenant
Quoi ce soleil, ce soleil ? Il peut pleuvoir demain. Bon, mais où allez-vous avec vos sacs là ?
Inconnue
On attend le car pour ce soir.
Intervenant
Vous attendez le car ? Pour aller où ?
Inconnue
Au parc naturel. Vous connaissez ?
Intervenant
Où ? Cela se trouve là.
Inconnue
C’est là !
Intervenant
Ah !
Inconnue
C’est là où on va.
Intervenant
Eh ici là, la Chalosse, vous connaissez ? C’est magnifique.
Inconnue
Non !
Intervenant
Vous ne connaissez pas ?
Inconnue
Non, non.
Intervenant
Bon, et si je vous emmène. Je vais au marché de Saint-Sever. Vous venez avec moi ?
Inconnue
Eh oui, oui, pourquoi pas.
Intervenant
Et pourquoi pas ?
(Bruit)
Intervenant
Tenez, là, vous voyez ? C’est le château de Peyrehorade, au bord du Gave. Mais, je vais vous faire faire un petit détour par Sorde-l'Abbaye. Et ensuite, nous passerons par Hastingues, [Muron], Mugron. Vous allez voir la vue. Il n’est pas beau ce château ?
(Musique)
Intervenant
Tenez, cela c’est Saint-Sever. Là vous êtes chez moi. J’ai un stand au marché. Il y a une très très belle église romane. J’espère que vous allez la visiter.
(Musique)
Intervenant
Alors, je vous ai convaincu ? C’est beau la Chalosse hein ?
Inconnue
Oui, c’est super !
Intervenant
Bon, alors, vous restez là ?
Inconnue
On aimerait bien mais nos copains nous attendent.
Intervenant
Vos copains vous dites ?
Inconnue
Oui, et c’est l’heure d’y aller d’ailleurs. Allez salut ! Salut !
(Musique)
(Bruit)
Intervenant
Mais restez, mais qu’est-ce qu’elles ont ? Elles ont la bougeotte ces filles? Eh les filles là-bas !
(Bruit)
Intervenant
Oh la la ! Quelle chaleur ! Quel travail ! Oh la la !
Inconnue
Il est encore là celui-là ?!
Intervenant
Ha ha ha!
Inconnue
Changeons de place.
Intervenant
Mais vous n’avez pas fini de me voir. Je joue le rôle du Landais dans le film.
(Bruit)
(Musique)
Intervenant
Et là, vous vous trouvez dans un quartier, ce que l’on appelle un quartier. Des gens habitaient là, des familles y habitaient dans ces petites maisons. Là, vous voyez, là, c’est un four à pain. Le petit pigeonnier que vous avez vu. Bon, comment vivaient les gens ici ? Vous me direz : "ils étaient pas riches", ça sûrement ! Mais ils vivaient ensemble. Ils étaient peut-être heureux quand même. Hein, d’une autre richesse, d’un notre bonheur. Qu’en pensez-vous ? Hein ! Vous m’écoutez les filles là? Cela ne fait rien.
(Musique)
Inconnues
Il avait raison ce type, cela devait être bien de vivre ici. Moi, cela me plait vachement. Oui
Intervenant
Poussière de poussière.
(Musique)
(Bruit)
Intervenant
"Sans regretter son sang qui coule goutte à goutte, le pin verse son baume et sa sève qui boue. Et se tient toujours droit sur le bord de la route, comme un soldat blessé qui veut mourir debout."
(Bruit)
Intervenant
"Car, pour dérober ces larmes de résine, l’homme, avare, bourreau de la création qui ne vit qu’au dépend de ceux qu’il assassine dans son tronc douloureux ouvre un large sillon." Théophile Gautier.
(Bruit)
Inconnu
[Incompris]. Elles doivent être cuites au soleil
Inconnue
Ca monte haut, hein !
Inconnu
Et la terre, tu la prends dans les landes, là ? Je suis en train de poser les colombins les uns sur les autres pour monter la pièce jusqu’à la [incompris]. Le colombin, c’est ce petit machin...
Inconnue
C’est ce petit truc rouleau que tu…
Inconnu
Et les dimensions de tes pots là... ils sont bien grands hein ceux-là… Oh allez, on y va ! Allez ciao, il est déjà midi.
Inconnue
Salut …
(Bruit)
(Musique)
Inconnu
Vous avez intérêt à accélérer, hein?
(Musique)
Inconnu
On va faire les courses ? Oui
Inconnue
Eh attendez-moi !
(Bruit)
Inconnue
Bonjour monsieur !
Intervenant
Bonjour ! Bonjour ! Vous désirez ?
Inconnue
On prend du jambon ?
Inconnu
Oui, du jambon ?
Intervenant
Comme cela par exemple ? Celui-ci là.
Inconnue
Oh ha ha ! [Incompris] 3 pains, s’il vous plaît.
Intervenant
3 pains ? Des petits comme cela cuits au feu de bois là ?
Inconnue
Une bouteille de jus de fruit, s’il vous plaît, monsieur.
Intervenant
Du jus de fruit ? Haha
Inconnue
Ben oui !
Intervenant
De l’armagnac ? Oui ! Si vous tombez à l’eau, c’est très bon pour les frictions des [incompris].
Inconnu
Voila
Inconnue
Et puis on a vachement roulé ce matin. Haha, [tu te rends compte je ne sens plus mon derrrière.]
Intervenant
Ah bon ? [Incompris]
Inconnu
Non, je crois qu’il y a un changement là. On ne veut pas ce verre, hein ? On vous le retourne parce qu’on a trop vraiment là. Euh !
Intervenant
Bien, je ramène un peu d’eau ? Un peu d’eau ?
Inconnu
Oui, un peu d’eau. Un peu d’eau. Et un verre vide.
(Bruit)
Intervenant
Eh oh ! Les petites ! À bientôt, hein ?
Inconnu
Allez-y !
Inconnue
Je lève la jambe ?
Inconnu
Et voila.
Inconnue
Ah !
Inconnu
Parfait !
Inconnue
Ouf !
Inconnu
Votre chaussure doivent être dans l’étrier. Prêt à partir. Voila ! N’ayez pas peur. Vous voyez, donc, c’est facile. Il suffit de laisser les rênes longues de votre cheval. Hein ! De manière à ne pas l’agacer dans la bouche et votre cheval va rester très calme. En selle !
(Bruit)
Inconnu
Non, ce n’est pas droit. Tournez votre main à gauche. Baissez vos mains. Baissez vos mains. Vos mains là, voilà.
(Musique)
Inconnu
Vous êtes bien là ? C’est parfait
(Musique)
Inconnu
N'avancez pas trop parce que...
(Musique)
Inconnu
Tu ne crois pas t’en tirer comme cela ? Tu plaisantes ? Eh bien ! Tu n’as qu’à montrer Même pas peur !
(Musique)
Inconnue
On embarque dans les kayaks là. [Incompris]. On descend la petite Leyre jusque là et tu vois on pourrait pique-niquer par là.
(Musique)
Inconnue
On est bien la dessus ?
Inconnu
Aucun noyé ? Non ? Cela va ? Cela y est ? Et vous tirez le bateau ? C’est bon là, hein, cela va ! Bon ! Où est-ce qu’elle est la bouffe ?
Inconnue
Tu ne la vois pas là ?
Inconnu
Enfin surprise quand même, personne ne s'est foutu à l’eau.
(Musique)
(Bruit)
Inconnue
Oh monsieur !...
Intervenant
Les filles ! Attendez ! J’ai quelque chose de très important à vous dire. Les filles ! Attendez !
(Musique)
Inconnue
Eh, Susanne ! Regarde qui est là ?
Intervenant
Mais, arrêtez-vous ! Mais arrêtez-vous ! Eh oh ! Ne vous éloignez pas tant. Mais où allez-vous ? Mais qu’est-ce qu’elles ont ? Haha ! Mais où allez-vous ?
Inconnue
Mais, venez avec nous. On arrive bientôt.
Inconnu
Ecoute Elena, pagaie droit !
(Musique)