L'industrialisation rennaise
Notice
En une génération Rennes a comblé son retard en matière industriel. Henri Fréville revient sur cette industrialisation. L'Etat et la municipalité ont participé au développement de la ville tant au point de vue industriel qu'universitaire.
Éclairage
Dès la fin de la guerre, un "Projet de reconstruction et d'aménagement de la ville" est élaboré. C'est l'architecte Lefort qui est chargé de son application. L'objectif poursuivi par cette planification urbaine est de mettre en place des logements de type collectif ayant une forte capacité d'accueil et permettant de diminuer les formes de logement insalubres.
En 1953, Henri Fréville devient maire. Son arrivée à la municipalité inaugure une nouvelle ère dans la politique d'aménagement. Tout au long des vingt années qui vont suivre son élection, de vastes projets urbains vont être réalisés et donner un nouveau visage à la ville. Des logements sont construits comme les logement sociaux à Cleunay en 1954, et à Maurepas en 1955. Les premiers grands ensembles ou grandes copropriétés voient le jour : La Touche, Zacharie Roussin, P. Merlat, etc. D'importants chantiers d'assainissement ont lieu en plusieurs rues de la ville.
Des logements insalubres sont détruits et les activités polluantes ou nuisibles sont renvoyées hors du centre-ville, ce qui rend possible des nouveaux aménagements dans la rue de Brest ou dans le quartier Bourg l'Evêque, par exemple.
Des zones de la ville sont désignées comme "zones à urbaniser en priorité (ZUP)". En 1960 c'est Villejean-Malifeu, et en 1967, c'est le tour du Blosne. Le grand chantier du Colombier est engagé dans les années 1970 et donne l'occasion d'ériger un centre d'affaires et de nombreux logements à proximité du centre.
C'est aussi à partir de la fin des années 1960 que les chantiers du secteur universitaire commencent. Sont construits les campus universitaires, l'hôpital de Pontchaillou, les équipements sportifs de Bréquigny et les lycées des Gayeulles.
En 1970, sous l'impulsion d'Henri Fréville, le District Urbain - ancêtre de Rennes Métropole - est créé. Il s'agit d'un établissement public de coopération intercommunale regroupant 27 communes. Il aura pour compétence l'aménagement urbain, le développement économique et scientifique. Cet organe lié à la croissance urbaine conduira l'aménagement de trois grandes zones d'activités : la zone industrielle de la Route de Lorient sur les communes de Rennes et de Vezin-le-Coquet (1958), la zone industrielle Sud-Est sur les communes de Rennes, de Cesson Sévigné et de Chantepie (1966) et la zone d'activités Nord sur les communes de Rennes et Saint-Grégoire (1965).
De façon générale, l'exode rural qui s'amplifie dès les années 1950 et le nouveau dynamisme industriel avec l'implantation des usines Citroën (en 1954 à la Barre-Thomas et en 1961 à La Janais qui emploie jusqu'à 13 000 employés dans les années 1970) accompagnent l'entrée de Rennes dans la modernité. En 1975 la ville atteint 200 000 habitants et acquiert un statut de métropole d'équilibre.