Gersoises aux champs
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Résumé
Ce reportage présente les évolutions de la condition féminine à la campagne. Maire de Gavarret-sur-Aulouste, Marie Laurent explique l’indépendance prises par les femmes. À Gimont, des employées d’une conserverie présentent leurs parcours. Leur employeur, Pierre Dubarry, justifie son choix d’une main-d’œuvre féminine. À Peyrusse-Vieille, Rose-Claude Baysset, française originaire d'Algérie, se partage entre sa poésie et sa conserverie.
Date de publication du document :
14 sept. 2021
Date de diffusion :
08 janv. 1975
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Contexte historique
ParProfesseure de lettres, histoire et géographie en lycée professionnel
Publication : 14 sept. 2021
À la fin des Trente Glorieuses, le travail féminin s’est largement développé en France, croisant l’essor du secteur tertiaire, même si les qualifications, les rémunérations et les perspectives d’évolution restent moindres que celles des hommes.
En 1975, à Gavarret-sur-Aulouste, dans le Gers, Marie Laurent, maire du village, fait figure d’exception. Élue depuis 1953, elle le reste jusqu’en 2001. Alors que les Françaises sont éligibles et électrices depuis l’ordonnance du général de Gaulle en avril 1944, il faut attendre la fin des années 1970 pour voir une réelle mais lente évolution du nombre de femmes à la tête des municipalités. Lors des élections municipales de 2020, 17 % seulement des élus sont des femmes, alors que la loi sur la parité en politique est adoptée depuis plus de vingt ans. Pourtant, dans les grandes villes, l’idée fait son chemin : Martine Aubry à Lille, Jeanne Barseghian à Strasbourg, Anne Hidalgo à Paris…
La fin des années 1970 est aussi marquée par une urbanisation qui s’accélère, comme l’exode rural. On quitte la campagne pour trouver de meilleures conditions de travail, notamment quand on est jeune ou qu’on est une femme : ce sont les villes qui polarisent les emplois dits « féminins ». Dans le Gers, à cette même époque, nombreuses sont celles qui choisissent pourtant de rester. Le département a terminé son électrification, et les Trente Glorieuses ont apporté leur lot de confort dans la vie domestique et dans les exploitations. Le travail féminin se développe aussi dans les petites villes gersoises : employées de bureau, conserveries…
S’il est longtemps resté une variable d’ajustement (pour les entreprises ou les structures familiales), l’emploi féminin se généralise et nombreuses sont les femmes qui sont titularisées avant d’espérer gravir les échelons au sein de l’entreprise. Cette évolution cache pourtant une situation qui reste complexe, notamment dans les espaces ruraux : les trajectoires professionnelles restent souvent discontinues (interruption pour élever des enfants, temps partiels…) et la « double journée de travail » continue de s’imposer tant le travail domestique reste l’apanage des femmes, quand elles n’aident pas aux travaux agricoles dans l’exploitation.
Éclairage média
ParProfesseure de lettres, histoire et géographie en lycée professionnel
Le reportage, diffusé en 1975 dans le journal télévisé régional toulousain, part à la rencontre de femmes gersoises actives qui n’ont rien à envier aux femmes travaillant à la ville. C’est bien là l’objectif du reportage : montrer que l’on peut s’épanouir en conciliant une vie professionnelle tout en restant à la campagne.
Le reportage commence par le portrait de Marie Laurent, maire du village de Gavarret, depuis plus de 36 ans. On la rencontre d’abord en pleine séance municipale, qu’elle préside fièrement, entourée de ses conseillers municipaux, uniquement des hommes. En 1975, la fonction est suffisamment rare pour s’y attarder ; moins de 2 % des élus maires aux élections municipales de 1971 sont des femmes. Marie Laurent apparaît comme une femme engagée qui n’envie rien aux femmes de la ville. Elle l’affirme avec conviction, dans sa demeure, la vie des femmes à la campagne est aussi agréable qu’à la ville. Les progrès techniques ont amélioré la vie domestique mais aussi les conditions de travail des femmes qui participent aux travaux agricoles.
Le reportage se poursuit à la conserverie de Gimont, dans laquelle travaillent cent dix employés, dont les deux tiers sont des femmes. On y rencontre notamment cinq jeunes femmes qui ont toutes gravi les échelons dans l’entreprise de Pierre Dubarry. Ce dernier explique lui aussi l’importance du travail féminin pour l’émancipation des femmes.
Enfin, le reportage s’achève sur la rencontre avec Rose-Claude Baysset, rapatriée d’Algérie qui a posé ses valises « par accident » à Peyrusse-Vieille. Épouse d’exploitant, elle est d’abord restée inactive, avant de devenir cheffe d’entreprise en ouvrant une conserverie, n’employant que des femmes du terroir. C’est l’image d’une femme active, mère de famille moderne et cultivée qui nous est donnée à voir. De nombreux plans la filment accompagnée d’une musique dynamique, sa voix suave, ses ongles vernis, sa tenue vestimentaire à la mode, sont bien éloignés des stéréotypes qui peuvent encore entourer la figure des femmes dans les milieux agricoles.
Transcription
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