Hommage à Jean Moulin à Lyon pour le 40ème anniversaire de sa mort
Notice
Le 19 juin 1983, un hommage est rendu à Jean Moulin à Lyon à l'occasion du quarantième anniversaire de son arrestation et de sa mort. Le ministre de la Défense Charles Hernu prononce un discours place Bellecour.
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Éclairage
Préfet d'Eure-et-Loir, Jean Moulin refuse en juin 1940 de signer un document présenté par les Allemands qui accuse des tirailleurs sénégalais d'atrocités. Vichy le met en disponibilité et il gagne Londres en septembre 1941. Le général de Gaulle le nomme alors délégué pour la zone non occupée: il a pour mission de coordonner les mouvements de Résistance de la zone Sud. Parachuté en France en janvier 1942, il parvient à les rassembler au sein des Mouvements unis de la Résistance en janvier 1943 et est nommé à la présidence du Conseil national de la Résistance, qui se réunit pour la première fois le 27 mai 1943. Trahi, il est arrêté le 21 juin 1943, à Caluire, par la Gestapo. Après avoir été torturé, il meurt lors de son transfert en Allemagne.
Ses cendres furent déposées au Panthéon le 19 décembre 1964 lors d'une cérémonie présidée par le général de Gaulle et au cours de laquelle André Malraux prononça un vibrant discours. La mémoire de Jean Moulin est tout particulièrement présente à Lyon où fut notamment organisée le 19 juin 1983 une cérémonie d'hommage pour le quarantième anniversaire de sa mort, en présence du ministre de la Défense Charles Hernu et du secrétaire d'Etat aux anciens combattants Jean Laurain. Lyon a de fait été la capitale de la Résistance de 1940 à 1944. C'est là que s'installent dès la fin de 1941 les trois principaux mouvements résistants nés en zone Sud, Combat, Libération-Sud et Franc-Tireur.
C'est là aussi que Jean Moulin met au point "l'Armée secrète" dirigée par le général Delestraint, et qu'il mène son action d'unification de la Résistance. S'il préside à Paris la première séance du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943, il est capturé à Caluire, dans la banlieue lyonnaise. Il est ensuite interrogé par Klaus Barbie et torturé au siège de la Gestapo à Lyon, là où le Centre d'histoire de la Résistance et de la Déportation a symboliquement choisi de s'installer en 1992.