Antoine Vitez est nommé Administrateur Général de la Comédie-Française
Notice
Antoine Vitez est nommé Administrateur Général de la Comédie-Française suite au décès de Jean Le Poulain en 1988. Lors d'une interview, il évoque sa surprise face à cette nomination et les raisons qui l'ont mené à accepter le poste.
- Europe > France > Ile-de-France > Paris > Comédie-Française
- Europe > France > Ile-de-France > Paris > Théâtre de Chaillot
Éclairage
Antoine Vitez (1930-1990) est directeur du Théâtre National de Chaillot lorsque Jean Le Poulain, alors Administrateur Général de la Comédie-Française, décède. Jack Lang, Ministre de la Culture, nomme Antoine Vitez pour diriger la plus vieille institution théâtrale de France. Au moment de sa nomination, Antoine Vitez est déjà un metteur en scène reconnu. Sa mise en scène du Soulier de satin de Paul Claudel a particulièrement marqué le milieu théâtral en 1987. En 1989, il met en scène à la Comédie-Française La Folle journée ou Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, et La Célestine de Fernando de Rojas, et en 1990, La Vie de Galilée de Bertolt Brecht. Son mandat comme Administrateur Général ne dure que deux ans, puisqu'il meurt brusquement en 1990, comme son prédécesseur Jean Le Poulain, resté en poste de 1986 à 1988 avant de décéder. À sa disparition, c'est Catherine Samie, doyenne de la maison qui assure l'intérim avant la nomination de Jacques Lassalle par Jack Lang.
Proche des idéaux de Jean Vilar, Antoine Vitez prônait un « théâtre élitaire pour tous », un théâtre de qualité, mais qui s'adresse à tous les publics. Metteur en scène, acteur, traducteur, il avait réintroduit le principe d'alternance au Théâtre National de Chaillot, telle qu'elle est pratiquée traditionnellement à la Comédie-Française et créé l'école du Théâtre National de Chaillot. Il accordait également beaucoup d'importance au principe de compagnie. À ce titre, sa nomination à la tête de la Comédie-Française s'inscrivait dans la continuité de son parcours théâtral.