Blocus des routiers à la frontière franco-luxembourgeoise
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Résumé
Profitant d'une réunion au Luxembourg des ministres européens des Transports, les chauffeurs routiers ont installé des barrages à la frontière pour réclamer une harmonisation des temps de conduite dans les pays membres de la communauté européenne. Deux automobilistes transfrontalières et Patrick Vancraeye, de l'Union fédérale des routes CFDT, s'expriment sur cette situation.
Date de publication du document :
Février 2022
Date de diffusion :
02 oct. 2000
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Contexte historique
ParMastérante en Border Studies, mention Urbanisme et aménagement, Université de La Grande Région
Cet épisode de manifestation des travailleurs du secteur du transport routier s’inscrit dans la continuité d’autres mouvements sociaux survenus au cours des années 1990. Afin de porter leurs diverses revendications auprès des pouvoirs publics, les conducteurs routiers ont pour habitude de perturber la circulation des grands axes routiers. En 2000, alors que les ministres européens des transports doivent se réunir dans le quartier des affaires du Kirchberg, situé au nord-est de la capitale luxembourgeoise, l’autoroute A31 reliant la frontière franco-luxembourgeoise se retrouve paralysée par une importante mobilisation des syndicats routiers européens, à laquelle participent aussi des conducteurs routiers venus des pays frontaliers (Allemagne, Belgique, Pays-Bas).
La principale revendication que ces manifestants tentent d’adresser aux ministres des Transports porte sur la divergence des réglementations nationales au sujet du temps de travail hebdomadaire des conducteurs routiers. En effet, en 2000, il n’existait pas de réglementation unique à l’échelle européenne en la matière, bien que les conducteurs routiers traversaient et transitaient au quotidien, par d’autres pays de l’Union européenne dans leur quotidien professionnel. Malgré la liberté d’entrer et de circuler sur le territoire d’un autre État membre de l’Union européenne, les réglementations nationales en vigueur représentent un obstacle pour les conducteurs routiers, car il est difficile de contrôler le respect de ces réglementations au-delà des frontières nationales, comme l’évoque Patrick Vancraeye, le porte-parole de l'Union fédérale des routes CFDT, interrogé dans l’extrait vidéo par les journalistes. Cela laisse supposer que des abus en termes de surcharge de travail peuvent avoir eu lieu.
Si les trajets routiers entre pays frontaliers semblent plus aisés, le règlement européen sur les temps de conduite et de repos de 1985 (CEE) ne protège cependant pas suffisamment les droits des conducteurs lors de trajets plus longs, au cours desquels ceux-ci doivent traverser plusieurs pays, effectuer des détours, emprunter des trajets en navire transbordeur ou en train, parfois même de nuit, avant d’arriver à destination. En effet, ce règlement élude la question de l’aménagement du temps de travail des conducteurs routiers, observé uniquement au niveau national, et qui se retrouve par conséquent au cœur des revendications de cette mobilisation de fin d’année 2000. Les manifestants réclament donc une harmonisation du temps de travail, qui serait fixé à un maximum de 48 heures par semaine pour tous les travailleurs du secteur routier de l’Union européenne.
Depuis 2002, le temps de travail des conducteurs routiers est effectivement fixé à 48 heures hebdomadaires en moyenne pour les États membres de l’Union européenne. Il peut être porté à 60 heures par semaine au maximum, à condition toutefois qu’une moyenne de 48 heures de travail hebdomadaire soit respectée sur une période de quatre mois consécutifs. Ces dispositions communautaires tendent à garantir davantage la santé et la sécurité routière des conducteurs routiers.
Cependant, depuis le Brexit et la fermeture répétée des frontières à la suite de la crise sanitaire de la Covid-19, les conditions de travail des conducteurs routiers de l’Union européenne se sont dégradées. Cette récente reconfiguration des frontières européennes et l’actuel contexte sanitaire constituent de nouveaux enjeux qui pourraient, à l’avenir, demander une nouvelle attention particulière de la part de l’Union européenne dans ce secteur.
Transcription
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