Visite des réalisations et des chantiers HLM de Laval
Infos
Résumé
A Laval, les constructions de logements s’enchainent pour répondre au développement démographique de la ville comme dans le nouveau quartier des Pommeraies, qui reçoit la visite de son maire Francis Le Basser. Les chantiers sont filmés à divers niveaux d’avancement, puis on visite l’intérieur d’un appartement HLM à travers ses différentes pièces : salon, cuisine, chambres, salle de bain.
Date de diffusion :
24 oct. 1967
Éclairage
Informations et crédits
- Type de média :
- Type du document :
- Collection :
- Source :
- Référence :
- 00104
Catégories
Thèmes
Lieux
Personnalités
Éclairage
Éclairage
Contexte historique
ParDirecteur des archives départementales de la Mayenne
Une ville, selon Aristote, doit être bâtie de façon à donner à ses habitants la sérénité et le bonheur
. Or, au XXe siècle, le secteur du logement s’est retrouvé en tension par suite de l’exode rural, conduisant un nombre croissant de Français à quitter les campagnes pour trouver en ville travail et salaire. La période qui s’étend de 1945 à 1975, qualifiée de « Trente Glorieuses », confirme ces tendances et Laval n’échappe pas à la règle, bénéficiant des décentralisations d’usines des sociétés Salmson, LMT, Gévelot, Thomson et Chausson. La ville chef-lieu voit ainsi sa population passer de moins de 40 000 à plus de 45 000 habitants entre 1962 et 1968, alors que la population du département stagne autour de 250 000 habitants. Le logement social, encouragé depuis la loi Loucheur de 1928, se manifeste à Laval dans les cités Pasteur, Rissler et Deslandes, cités au caractère paternaliste et patronal où l’inspiration vient encore des maisons individuelles et de l’enfilade des corons miniers.
En 1965, la société anonyme des HLM inaugure une ambitieuse série de programmes neufs, qui font précisément dans ce reportage l’objet d’une visite du député-maire Francis Le Basser et d’autres élus locaux. Il s’agit des cités de Saint-Nicolas, des Pommeraies, des Vignes et de l’Épine. Si l’accent est mis, par le journaliste, sur le confort et l’équipement de ces logements, les années 1960 et 1970 restent marquées par un net critère quantitatif. Pour assumer son statut nouveau de « métropole provinciale », Laval doit bâtir au rythme de l’arrivée des nouveaux habitants. Les méthodes de construction s’adaptent, tant bien que mal : coulage sur place ou préfabrication, seules capables de garantir rapidité et maîtrise des coûts. La politique d’urbanisation accélérée ne se borne pas aux seuls quartiers cités. Dans les dix ans qui suivent, plusieurs secteurs nouveaux sont construits : les cités Mac Donald (1968), du Pavement (1969), Mortier à Saint-Nicolas (1972), le foyer de jeunes travailleurs de la Meslerie (1972), la résidence Pasteur (1974), les immeubles Horizons en lieu et place du Grand Séminaire démoli (1974), la cité Pressoir (1976), la résidence Bourny (1977) et enfin les programmes L’Huisserie et Léo Lagrange (1978) ainsi que la rue des Archives (1978) qui remplace l’ancienne cité Rissler. Ces dernières réalisations font une plus grande place à l’aménagement des parties privatives ainsi qu’à l’ouverture sur l’environnement. Dans le même temps, la ville qui s’étend doit aussi moderniser ses infrastructures. Ainsi le Pont de l’Europe ouvre-t-il, l’année suivant le reportage (1968), un passage supplémentaire au-dessus de la Mayenne. Suivent le stade Francis Le Basser (1969, voir Présentation de l'équipe du Stade Lavallois), la piscine Saint-Nicolas (1970) qui fait le pendant de celle du viaduc (1958-1992), l’hôpital (1974) ou encore la salle polyvalente (1976) et la bibliothèque Albert Legendre (1977).
À la fin des années 1970, le logement social prend une dimension véritablement humaine avec l’apparition de la notion de décor. L’immeuble est à la fois un lieu d’habitation et un lieu de vie. Le Centre Urbain Murat et la place des Victoires à Laval illustrent cette architecture multifonctionnelle qui inclut des commerces dans un esprit de place du village ; l’immeuble Jacques Richard (1984) résulte d’un travail sur l’exposition dans le quartier. Les chocs pétroliers de 1973 et 1978 montrent la fragilité de la situation énergétique. Les charges de chauffage qui pèsent alors sur les ménages sont presque aussi élevées que le loyer, constat qui n’est pas étranger aux nouvelles considérations du temps, désormais portées à l’isolation et à la réhabilitation des quartiers de la génération 1965-1968. Se mêlent des enjeux économiques et sociaux, puisqu’en 1985 la population française résidant en HLM est estimée à 13 millions d’habitants, soit 23 % du total. Le défi majeur consiste à rémunérer correctement les acteurs de la construction (architectes, ouvriers) et à payer les matériaux tout en assurant un juste prix pour attirer de nouveaux habitants qui feront vivre les quartiers et répondront aux besoins du bassin d’emploi. Une autre contrainte réside dans l’évolution rapide des techniques et de la règlementation, auxquelles les urbanistes doivent s’adapter en permanence. Ce phénomène n’est pas exclusivement lavallois : à Château-Gontier, le programme de La Claverie (Azé), présente une intéressante conception en ossature bois.
Bibliographie
- S.A. HLM de Laval, 1925-1985. 60 années d’habitat social, Laval, 24 p.
- Préfecture de la Mayenne, Tableaux de l’économie mayennaise, Laval, Imprimerie administrative, 1973, 51 p.
Transcription
Sur les mêmes thèmes
Date de la vidéo: 03 juil. 2019
Durée de la vidéo: 02M 33S
La fermeture de l’école du village de Cigné
Date de la vidéo: 30 mai 2006
Durée de la vidéo: 01M 49S
Peuton : ferme pilote en développement durable
Sur les mêmes lieux
Date de la vidéo: 28 août 2003
Durée de la vidéo: 01M 43S