Durée de la vidéo: 0 secondes
Réf. 00616
Durée de la vidéo: 0 secondes
Réf. 00616
Durée de la vidéo: 0 secondes
Réf. 00615
Durée de la vidéo: 0 secondes
Réf. 00618
Durée de la vidéo: 0 secondes
Réf. 00617
Durée de la vidéo: 0 secondes
Réf. 00612
Durée de la vidéo: 0 secondes
Réf. 00610
Durée de la vidéo: 01" minutes 55 secondes
Réf. 00587
Durée de la vidéo: 02" minutes 13 secondes
Réf. 00584
Durée de la vidéo: 03" minutes 17 secondes
Réf. 00593
Durée de la vidéo: 01" minutes 47 secondes
Réf. 00580
Durée de la vidéo: 02" minutes 17 secondes
Réf. 00573
Durée de la vidéo: 52" minutes 27 secondes
Réf. 00558
Durée de la vidéo: 01" minutes 59 secondes
Réf. 00552
Durée de la vidéo: 01" minutes 59 secondes
Réf. 00549
Le commandant Cousteau et l'équipage de la Calypso sont chargés de repérer et de filmer les zones polluées de la Méditerranée afin de préparer une réunion d'étude sous l'égide de l'Unesco. Il est en opération aux alentours de Marseille, dans la calanque de Cortiou, à la sortie du collecteur d'égouts de la ville, lorsqu'il donne ses appréciations sur la pollution des zones littorales en général, celle des plages marseillaises et de la zone de Fos-Étang de Berre en particulier.
06 août 1977
Les années 1960-70 sont des années de prise de conscience des problèmes liés à la pollution. L'Association des amis de la Terre dont il est question ici est créée en 1970. Le problème de la pollution se pose particulièrement dans une mer fermée et aussi fréquentée que la Méditerranée. En 1975 et 76, sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), seize États et l'Union européenne ont adopté le Plan d'action pour la protection et le développement du bassin méditerranéen (PAM) et signé la convention de Barcelone contre la pollution. C'est dans ce cadre que se situe la mission du commandant Cousteau et de la Calypso. Le cas de la région provençale, abordé par Cousteau dans ce reportage, est significatif. Cousteau y est d'autant plus sensible que c'est là, quarante ans plus tôt qu'il avait commencé son exploration du monde sous-marin et qu'il s'est converti à la défense de l'environnement et à l'écologie. Il sera d'ailleurs primé par les Nations Unies pour son action l'année du reportage.
Dans la région, l'affaire des "boues rouges" avait soulevé au milieu des années soixante une vive émotion, même si finalement la conduite qui devait déverser les boues de bauxite issues de l'usine d'alumine de Gardanne au large de Cassis avait été construite. Désormais, ici, comme ailleurs autour de la Méditerranée, la croissance des villes littorales, la fréquentation touristique massive, l'industrialisation de certains secteurs attirent l'attention sur la pollution "ordinaire" qui provient des effluents urbains. L'exemple de Marseille, dont les eaux usées ne sont pas épurées et se déversent en mer par une calanque ignorée des guides touristiques, celle de Cortiou, est représentatif d'une situation très générale le long des côtes méditerranéennes. À l'époque, contrairement à ce qui est dit dans le reportage, la plupart des villes françaises, à commencer par les plus grandes (Nice, Toulon, Montpellier), ne possédaient pas de stations d'épuration. Le reportage attire l'attention sur les plages du Prado que la municipalité marseillaise vient d'inaugurer cette année-là et sur les sites industriels de Fos-Étang de Berre. En mai 1980, l'OREAM (Organisation régionale pour les études de développement et d'aménagement), dans un rapport sur la pollution du littoral provençal, confirmait les propos du commandant Cousteau. Il soulignait les efforts faits par les industriels, mais il notait que 80 % des égouts de la région n'étaient pas traités et que le Rhône charriait des eaux particulièrement inquiétantes. Depuis, des stations d'épuration ont été construites par les grandes villes. C'est en 1987 que Marseille et quinze communes voisines se sont dotées d'une station d'épuration des eaux, boulevard Michelet, et d'une usine de traitement des boues à Sormiou, qui reçoit aussi les eaux de l'Huveaune, qui polluait les plages. Cependant, la question de l'Étang de Berre affecté par le déversement des eaux douces du canal de la Durance n'est pas réglée et, plus généralement, même en France, restent entiers les problèmes de pollution posés par les fleuves et les rivières, par l'accroissement de la population permanente sur le littoral, par la surfréquentation estivale et l'inadaptation des communes qui l'accueillent, ainsi que par les plaisanciers et les navires qui prennent la mer pour une poubelle.