Le Parc d'Angelin Preljocaj
Notice
A l'affiche du Palais Garnier, le chorégraphe Angelin Preljocaj a mis en scène pour la première fois de sa carrière les danseurs du Ballet de l'Opéra de Paris dans Le Parc, sur une musique de Mozart.
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Éclairage
Succès du Ballet de l'Opéra de Paris, Le Parc, sur une partition de Mozart, est la première pièce chorégraphiée par Angelin Preljocaj pour la prestigieuse compagnie parisienne. A l'invitation de Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, Angelin Preljocaj a décidé de mettre en scène un nouvel art d'aimer inspiré par certains textes de la littérature comme La Princesse de Clèves de Mme de la Fayette ou Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos mais aussi par la vie d'aujourd'hui. "Qu'en est-il auourd'hui de l'amour, pris dans la confusion de la crise, en proie au doute, confronté au sida", écrivait-il en introduction dans le programme du spectacle. C'était en avril 1994. Vingt et un danseurs, dont une brochette d'étoiles parmi lesquelles Isabelle Guérin, Elisabeth Maurin, Laurent Hilaire et Manuel Legris, se retrouvaient en studio avec Preljocaj. La carte du tendre dessinée par ses soins a pour décor un jardin abstrait, gris et noir, signé par Thierry Leproust. Dans ses allées mystérieuses, les méandres du désir, ses voies détournées, ses raccourcis et embardées, tissent des circulations savantes. En amoureux de l'amour, Preljocaj a su une fois de plus épingler les élans conflictuels des corps qui se piquent de jouer avec leurs sentiments lorsqu'ils ne sont pas piégés par leurs émotions. La scène pendant laquelle l'héroïne reste plantée immobile, comme clouée par la force de ce qu'elle ressent pendant que l'homme tourne autour d'elle, se révèle d'une grande justesse tant elle restitue physiquement le saisissement amoureux. Ce ballet, qui a fait l'objet d'un film réalisé en 2005 par Denis Caïozzi, a été remonté à six reprises depuis sa création en 1994. Quatre ans plus tard, Casanova, toujours pour le Ballet de l'Opéra de Paris, poursuivait cette quête urgente d'un homme d'aujourd'hui confronté à la crise, au sida, pour tracer un itinéraire oblique de la passion amoureuse. Depuis, Angelin Preljocaj a chorégraphié Le Sonde de Médée (2004) et Siddharta (2010).